A raison de 60 heures/semaines et d'un travail de forcené (hors-la-loi et HS), ton séjour aux Etats-Unis ne devrait pas dépasser les 10 ans. Se pose tout de même le coût de l'opération. A moins de vendre ton âme à un généreux mécène t'offrant le gîte et le couvert au Sofitel, il te faudra vendre tes propriétés (s'il y a lieu) pour te contenter d'une chambre de bonne au Formule 1 et le casse-croûte au snack du coin.François Delpla a écrit:Puisque les 35h sont une vieillerie du siècle dernier, non justiciable du passage de la charte bannissant la politique contemporaine, je dirai que, s'agissant des travailleurs salariés, j'aime à défendre contre des insultes de toutes sortes de cette avancée sociale, unique en son domaine, de l'ère Jospin, mais qu'il doit rester loisible aux travailleurs indépendants de mon espèce de travailler plus pour gagner plus...
... de qualité dans leurs productions.
En filigrane à ces judicieux conseils, le lecteur attentif aura compris qu'une masse considérable d'archives attendent les chercheurs mais qu'en attendant un journaliste d'investigation y trouvera ce qu'il recherche pour séduire son rédac' chef et accessoirement ses lecteurs.
Ajoutons encore que les archives diplomatiques ont la particularité de contenir tout et n'importe quoi ainsi que leur contraire. Elles regorgent de rumeurs glanées au pub du coin, d'observations du planton de service qui a tout vu et tout entendu et peut-être même les confidences de la concierge de l'immeuble d'en face. Rappelons-nous les déboires récents du quai d'Orsay…. Aie… oubliez c'est HS.
J'exagère à peine mais c'est bien la démarche de Nerin Gun qui, en bon journaliste, alimente son livre de documents "croustillants" (à charge et à décharge... Quoique ?) Modérons toutefois nos propos car :
Tout de même ! Qu'est-ce que Willy Brandt et ses turpitudes (présentées comme telles) viennent faire dans un bouquin consacré à Pétain, Laval et de Gaulle ?JARDIN DAVID a écrit:Pour en revenir à GUN, je le trouve tout à fait dans la psychologie américaine. Il dépouille plus vite que son ombre !
Mais aussi les stupéfiantes révélations sur les pratiques de la France Libre dans un de leurs immeubles à Londres. Dans les caves, les nouveaux arrivés sont torturés par les sbires de Passy tandis qu'à l'étage les agents du BCRA et les volontaires des organisations féminines FFL se livrent à des orgies que la décence (et les modérateurs) m'interdisent de décrire.
Bref, le bouquin ne manque pas de sel et tout autant d'intérêt. Il est agréable à lire, les anecdotes sont plaisantes et, surtout, il incite le lecteur à se plonger dans ses bouquins pour vérifier et approfondir le sujet.
Cordialement,
Francis.