Bonjour à tous,
Je suis plongé dans la lecture de "Sarah's Key" ["Elle S'Appellait Sarah"] de Tatiana de Rosnay, dans l'édition originale, en Anglais. Après toutes les horreurs déjà lues sur la barbarie nazie, je ne pensais plus trouver un livre qui m'arrache des larmes à chaque page. La sobriété assourdissante du language - à l'identique des dialogues du film - emeut bien plus que l'imagerie, pour talentueuse qu'elle soit. J'avais déjà commenté ce film ici: < viewtopic.php?f=102&t=26308 >.
Ce qui ressort des premiers châpitres est la méconnaissance actuelle (à l'époque de l'écriture du livre, vers 2008 et 15 ans après le célèbre et salutaire discours de Chirac) des Parisiens sur ces évènements tellement emblématiques qui se sont déroulés sous leurs yeux. Volonté de tourner la page ? Occultation (in?)volontaire ? Déni ? ignorance crasse ? Et de cette méconnaissance jaillit inéluctablement la question: que savaient les contemporains/témoins/acteurs des grandes rafles, du destin ultime des déportés ? Croyaient-ils tous au soi disant regroupement dans des camps de travail "à l'est" ? Devinaient-ils l'existence d'Auschwitz ? Pouvaient-ils imaginer l'extermination systématique ? C'est sur la population de la France occupée que je m'interroge, pas les dirigeants, ni bien sur l'occupant. Mais parmis tant de participants actifs ou passifs de l'époque, quelques uns - tant les complices que ceux qui ont essayer de secourir - devaient bien se douter du sort des Juifs déportés.
Voilà un débat que j'aimerais relancer: que savaient de la finalité de la déportation, les Français sous l'occupation ?
Sujet fondamental, mais difficile, à maintenir strictement dans son contexte historique en ne versant pas dans l'actu ni la politique d'aujourd'hui.
Y-a-t-il des amateurs ?
Bien amicalement,
Alain.