Post Numéro: 13 de Barbu 19 Nov 2011, 23:44
Bonsoir. La prise de position de Tréant, en opposition au télégramme de Thorez du 22 juin 1940 (cf site d'Annie Lacroix-Riz, article: "le PCF entre assaut et mea culpa: juin 1940 et la résistance communiste") fait, et fera, je pense couler beaucoup d'encre. Ce n'est que la prise de position d'un individu qui n'a rien à voir avec la position de CC du PCF. Fin juin, début juillet 1940 le CC est explosé au quatre coins du monde: Thorez à Moscou, Duclos dans la nature entre Bruxelles et la France, Tillon à Bordeaux, et Frajon en route ou à Toulouse. Charles Tillon lance son premier appel à la résistance contre l'ennemi le 17 juin 1940 (un exemplaire du tract en question est au centre J. Moulin de Bordeaux), appel qui ne sera diffusé que de façon limité dans la région Bordelaise guerre oblige. Il reçoit l'avis de Frajon que s'il (Frajon) lui arrive quelque chose, c'est Tillon qui devient LE responsable du CC. Le tract dit du 10 juillet (qui serait sorti fin juillet apparemment voire selon certains courant août 1940) est dans la droite ligne du léninisme: pas de combat individuel, mais référence au combat "de la masse prolétarienne". C'est, qu'on le veuille ou non l'un des tous premiers appels à la résistance, alors que les organisations syndicales, et les différents partis politiques essayent de se retrouver dans la pagaille, et la chasse que commencent à mener les allemands et les amis de Pétains qui, eux, n'ont pas attendus pour agir, et mettre en place l'arsenal répressif pour la destruction de toute vie démocratique du pays. Ce document, falsifié de suite après la guerre par la direction du PCF, pour faire croire qu'ils étaient les meilleurs et les premiers sur le plan de la Résistance, alors qu'ils n'avaient pas besoin de faire cela, leur a longtemps servi de référence. Il a servi surtout à empécher de reconnaitre la valeur, et la vision d'avenir de membre influents comme Tillon, Marcel Paul et autres, tout comme ils se sont servi des morts. Voili voilà l'analyse que j'ai pu faire de ceci... mais vous n'êtes pas obligé de me croire
Amitiés. Bernard