Post Numéro: 23 de Tom 30 Déc 2010, 15:48
C’est le ministre secrétaire d’Etat à l’Intérieur, Pierre Pucheu, qui, en automne 1941, met en place, entre autres polices parallèles, un Service de police anticommuniste (SPAC) dirigé par le « commissaire » (ancien employé de commerce !) Charles Detmar, du PPF, et essentiellement formé de membres de ce parti.
René Bousquet, le secrétaire général à la Police, nommé par Laval en avril 1942, cherche à supprimer les polices parallèles qui agissent de manière trop indépendante, mais, pour le SPAC, il n’obtient qu’une dissolution de pure forme. Celui-ci devient, en effet, en été 1942, le
Service de répression des menées antinationales (SRMAN) dont les membres ne font néanmoins plus partie de l’administration. Pour rendre inutile les polices parallèles, René Bousquet crée des services similaires au sein de la police nationale.
Jean-Marc Berlière, historien spécialiste de l’histoire de la police, écrit :
Le 9 juin 1942, une circulaire du Secrétariat général annonce la constitution, au sein de chaque Service régional de police judiciaire, d'une section « nettement dégagée des affaires judiciaires de droit commun [...] uniquement chargée de la répression des menées communistes et terroristes ainsi que des menées antinationales de toute nature ». Ces « Sections régionales des affaires judiciaires à origine politique » (SRAJOP) ou « sections de droit spécial » créées dans chaque direction régionale furent transformées, le 21 novembre 1942, en Sections des affaires politiques (SAP). Chaque Service régional de Police de sûreté - nouveau nom, depuis le 4 octobre 1942, de la Police judiciaire – comporte, depuis cette date, une SAP. En coopération ou poussées par la concurrence du Service de répression des menées antinationales (SRMAN) de Charles Detmar, elles vont faire des dégâts considérables. Néanmoins, le SRMAN est placé, en automne 1942, sous l’autorité du contrôleur général Jean Buffet, directeur de la Police de sûreté, ex-Police judiciaire, et renforcé par des policiers professionnels détachés. Il peut agir avec ses propres effectifs ou requérir le renfort des Services régionaux de la Police de sûreté.
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Tom le 30 Déc 2010, 19:38, édité 2 fois.