Post Numéro: 76 de Chef Chaudart 20 Oct 2009, 11:19
Votre message amène plusieurs remarques:
- c'est Pétain lui-même qui s'impose au gouvernement, en pronant l'armistice. On ne vient pas vraiment le chercher. Il a un rôle clé dans le clan des partisans de l'armistice. Par exemple, il prépare conscienceusement son gouvernement et en sort la liste toute prête, devant un Président Lebrun surpris devant tant de "prévoyance". La thèse du Pétain sénile qui se retrouve par hasard chef du gouvernement, simplement parce qu'il a vu de la lumière et qu'il est entré dans la salle du conseil des Ministres au bon moment ne tient pas une minute.
- pour étendre, beaucoup d'historiens ne voient pas dans Pétain un vieillard sénile. A commencer par Paxton et Ferro, excusez du peu. Son gouvernement regroupe des personnes de tous horizons: il n'est donc pas manipulé par un parti quelconque. Il les a choisies, on ne les lui a pas imposées. Et la Révolution Nationale avec son retour à la terre "qui ne saurait mentir" sent son Maréchal à plein nez. Autre exemple: il vire Laval quand celui-ci ne correspond plus à sa politique.
- nous avons souligné le petit nombre de ceux qui voient réellement dans le Nazisme ce qu'il est. La grande majorité de la classe politique, de tous les pays, réagit effectivement comme si on était toujours dans la même configuration des relations internationales qu'au XIXème siècle, et que M. Hitler était un dictateur "classique".
Pour résumer: Pétain suit une politique qui est la sienne. Et cette politique est, volontairement (il aurait pu faire autrement), en rupture avec la IIIème.
...never give in, never give in, never, never, never, never-in nothing, great or small, large or petty - never give in except to convictions of honour and good sense. Never yield to force; never yield to the apparently overwhelming might of the enemy.