Re: Gestapo/SD ?
Posté: 07 Déc 2008, 15:35Juste une petite remarque en attendant mieux.
Comme la police allemande – je devrais plutôt dire : LES polices allemandes – étaient, jusqu’à ce qu’Himmler en prenne le commandement en 1936, celles d’un Etat fédéral très décentralisé, il est difficile pour un Français, qui vit dans un Etat unitaire très centralisé depuis longtemps, de comprendre à quel point Himmler a su faire preuve de patience, de persévérance et – il faut bien l’avouer – de remarquables qualités d’organisateur et surtout de tacticien, en tout cas de manipulateur, pour, tout d’abord, asseoir son pouvoir de police en Bavière et, ensuite, pénétrer lentement mais sûrement les services de police de tous les autres Etats un par un.
Sa méthode consistait notamment à profiter des troubles dus aux excès des auxiliaires de police issus principalement des SA pour faire admettre son « modèle bavarois » (sans limitation de pouvoir, mais organisé et efficace) ; introduire des SS aux niveaux subalternes, en faire nommer aux niveaux supérieurs et inviter des dirigeants de police à entrer dans la SS en tant que membres titulaires ou honoraires ; enfin, se prévaloir du soutien d’Hitler en citant ses discours en faveur des SS, alors que celui-ci restait dans l’expectative…
Ayant toujours pour rivaux Roehm et ses SA, Himmler et ses SS, encore très peu importants dans les premiers temps du régime nazi et pas du tout prédestinés à en constituer le socle, ont dû affronter particulièrement deux grands opposants à leur ambition de centraliser et de contrôler la police du Reich : le ministre de l’Intérieur Frick, partisan d’une centralisation légale, bureaucratique et conservatrice, et le Premier ministre et chef de la police de Prusse, le principal Etat et de loin : Goering qui détestait Himmler et, quoique poussé à la radicalisation par les SA, se montrait plus traditionaliste que ce dernier.
Comme la police allemande – je devrais plutôt dire : LES polices allemandes – étaient, jusqu’à ce qu’Himmler en prenne le commandement en 1936, celles d’un Etat fédéral très décentralisé, il est difficile pour un Français, qui vit dans un Etat unitaire très centralisé depuis longtemps, de comprendre à quel point Himmler a su faire preuve de patience, de persévérance et – il faut bien l’avouer – de remarquables qualités d’organisateur et surtout de tacticien, en tout cas de manipulateur, pour, tout d’abord, asseoir son pouvoir de police en Bavière et, ensuite, pénétrer lentement mais sûrement les services de police de tous les autres Etats un par un.
Sa méthode consistait notamment à profiter des troubles dus aux excès des auxiliaires de police issus principalement des SA pour faire admettre son « modèle bavarois » (sans limitation de pouvoir, mais organisé et efficace) ; introduire des SS aux niveaux subalternes, en faire nommer aux niveaux supérieurs et inviter des dirigeants de police à entrer dans la SS en tant que membres titulaires ou honoraires ; enfin, se prévaloir du soutien d’Hitler en citant ses discours en faveur des SS, alors que celui-ci restait dans l’expectative…
Ayant toujours pour rivaux Roehm et ses SA, Himmler et ses SS, encore très peu importants dans les premiers temps du régime nazi et pas du tout prédestinés à en constituer le socle, ont dû affronter particulièrement deux grands opposants à leur ambition de centraliser et de contrôler la police du Reich : le ministre de l’Intérieur Frick, partisan d’une centralisation légale, bureaucratique et conservatrice, et le Premier ministre et chef de la police de Prusse, le principal Etat et de loin : Goering qui détestait Himmler et, quoique poussé à la radicalisation par les SA, se montrait plus traditionaliste que ce dernier.
