Post Numéro: 17 de Laurent Pépé 08 Nov 2004, 23:24
OK OK J'en fait trop !!!
Mais on se fiche de la politique et même du personnage !
Il n'est pas question d'opinion ou de sentiments, d'accusation ou defense (sic).
HISTORIQUEMENT , la question est : MItterant etait-il un resistant ?
Je sais je sais ce qui est long, trop long
Mais au moins (si ca vous interresse) prenez les ref des bouquins et allez a la bibliotheques les regarder.
Je prend le premier livre qui me tombe sous la main :
"Nous entrerons dans la carriere"
de OLivier WieviorkaEntretien avec des resistants passé a la politique :
OW : F.M. represente-t-il le resistance interieure?
Pierre Henri TEITGEN : Pas plus que d'autres, et plutot moins. Enfin, finalement, il y a participé.
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OW : Le fait que FM soit un ancien resistant compte dans le jugement que vous portiez sur lui?
Michel Debre : non
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OW : Le fait que FM soit un ancien resistant compte dans le jugement que vous portiez sur lui?
Gaston Plissonnier : Durant l'Occupation, l'activité de FM se situe en plusieurs temps. Il est exact qu'a telle periode il s'est engagé dans la resistance. Ce fait ne peut mofifier le jugement sur sa politique passéee ou presente....
OW : Le fait que FM soit un ancien resistant compte dans le jugement que vous portiez sur lui?
Pierre Hervé : Moi je le considere comme un resistant. Mais, vous savez, il y a l'affaire bousquet et d'autres affaires du même genre ....
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OW : Le fait que FM soit un ancien resistant compte dans le jugement que vous portiez sur lui?
Jacques Chaban-Delmas : Oui naturellemnt. Nous nous sommes rencontrés en 1943. J'appartenais à un reseau d'action militaires ; ils s'en allait à Londres.
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OW : Le fait que FM soit un ancien resistant compte dans le jugement que vous portiez sur lui?
Pierre Mesmer : Oui. A mes yeux, cela le rend plus complexe. Mais cela importe.
Il a reussi même à berner Mesmer ! Incroyable !
Et si j'ouvrais.........euuuuuh............celui-là !:
"
C'etait un temps deraisonnable" de GM Benamou
voyons voyons ....
le colonel Passy (sur FM) :
..........J'ai fait corriger ce qu'a écrit Alain Peyrefitte' sur la visite de Mitterrand à de Gaulle à Alger. Selon lui, j'avais envoyé François Mitterrand vers de Gaulle tout en faisant passer une note le présentant comme un personnage «douteux». C'est faux. Si quelqu'un l'a fait, c'est Jacques Soustelle'. Moi, je n'ai jamais fait ce genre de commentaires sur Mitterrand. Quand il est venu me voir à Londres, je ne lui ai pas parlé de sa francisque. Je savais qu'il l'avait eue, je savais ce qu'il faisait à Vichy et cela m'était égal. Ils étaient quelquesuns dans son cas, il valait mieux qu'il rejoigne la Résistance, même un peu tard. Cela ne m'a pas choqué, sa francisque! S'il l'avait refusée, il aurait été nùs en taule. Il pouvait parfaitement, avec une hypocrisie jésuitique, mettre sa main dans le dos en croisant les doigts pour dénier le serment. Évidemment, il aurait pu partir plus tôt peut-être. Il a été un peu maréchaliste, probablement... Je n'en sais rien. Je n'ai jamais parlé avec lui de cela. Cela me déplaisait.
Bien sûr, en décembre 1943, quand Mitterrand a été reçu à Alger, de Gaulle a refusé de sacrifier son neveu à son ambition d'être seul représentant des prisonniers de guerre. Les deux hommes se sont très mal entendus. Je ne sais pas si la fiche passée par Soustelle en est responsable... je dis Soustelle parce que je ne vois que lui qui ait pu transmettre une fiche de ce genre, il ne brillait pas par son sens politique. Et de Gaulle, avec sa mémoire de cheval, s'en est souvenu......
etc.....
et enfin
VICHY un passé qui ne passe pas
eric Conan et Henry Rousso
L' attitude des cadres du Commissariat était dès le début antiallemande, donc anti-collaborationniste. Quant au régime de Vichy, ils lui apportèrent pour la plupart, à l'origine, leur soutien. Toutefois, l'ambiguïté de ses relations avec l'occupant et son glissement constant sur la pente de la collaboration augmentèrent leur méfiance et précipitèrent leur éloignement. Leur action fut avant tout civique et sociale, apolitique et attentiste 1.
En janvier 1943, Maurice Pinot est révoqué par Pierre Laval qui supporte mal ses critiques à l'égard de la Relève. La majeure partie de sa petite équipe démissionne. François Mitterrand, alors âgé de vingt-six ans et chef du service de l'Inforination du commissariat pour la zone sud, conserve cependant un poste à la tête des Centres d'entraide, une des réalisations majeures de l'équipe de Maurice Pinot : c'est à ce titre qu'il recevra la Francisque, sur laquelle on reviendra. Ces centres constitueront bientôt l'une des couvertures de son organisation de résistance, incluant en son sein un important réseau de contacts et de solidarités clandestin au sein des anciens prisonniers animé par Jean Védrine.
En mars 1943, le tout nouveau RNPG ou « groupe PinotMitterrand » obtient le soutien et le financement de l'Organisation de résistance de l'armée (ORA), qui vient d'être créée à partir de l'Organisation métropolitaine de l'armée (OMA) et regroupe des militaires, jusque-là fidèles à Vichy, passés à la Résistance après novembre 1942.
Au printemps 1943, Eugène Claudius-Petit, numéro deux du mouvement Franc-Tireur et l'un des responsables des Mouvements unis de résistance (MUR), rencontre à Lyon François Mitterrand. Le RNPG cherche à s'insérer dans l'organisation unifiée de la Résistance intérieure, qui va franchir à ce moment-là une étape décisive avec la création du Conseil national de la Résistance, le 27 mai 1943, sous l'égide de Jean Moulin. Eugène Claudius-Petit est interloqué par les propos que lui aurait tenus le jeune homme pendant qu'ils se promenaient lentement sur les quais de la Saône. Tout en souhaitant verser son embryon d'organisation dans la Résistance, François Mitterrand se lance dans une défense et illustration des réformes politiques et sociales de Vichy 1. Méfiant, le chef résistant ne donnera pas suite. Quelques semaines plus tard, François Mitterrand obtiendra plus de succès auprès d'un autre responsable des MUR, Emmanuel d'Astier de La Vigerie, dirigeant du mouvement Libération-Sud. En réalité, la clef du problème se trouve à Alger, au Comité français de libération nationale, créé en juin 1943. François Mitterrand, le plus « politique » des Permanents du RNPG, et sans doute déjà son véritable chef, se chargera lui-même de cette mission.
Uaccueil, on le sait, fut difficile. Les gens d'Alger, de Gaulle en tête, admettaient mal des organisations de résistance trop socialement ciblées, et les prisonniers de guerre, l'alibi favori de
Vichy, n'étaient pas portés aux nues par l'homme du 18 Juin : « Un mouvement de résistance des prisonniers de guerre ? Et pourquoi pas celui des coiffeurs ? », aurait lancé le général de Gaulle lors de sa rencontre avec François Mitterrand 1. En réalité, les mouvements de résistance voulaient la fusion entre les différentes organisations d'anciens prisonniers, dans la logique de l'unification générale en cours. Henri Frenay, le fondateur de Combat, nommé en 1943 au CFLN d'Alger, Commissaire aux prisonniers, déportés et réfugiés, recommande même l'intégration du RNPG naissant dans le mouvement de Michel Cailliau et de Philippe Dechartre.
Le 15 novembre 1943, François Mitterrand s'envole pour Londres grâce à l'aide de l'ORA. En décembre, il est à Alger où le général de Gaulle a définitivement évincé depuis le 2 octobre le général Giraud. François Mitterrand compte d'ailleurs quelques relations dans l'entourage de l'état-major de celui-ci, auquel il a rendu visite dès son arrivée à Alger : « Le point d'appui de François à Alger, c'était le général Giraud. Uerreur à ne pas commettre ! Surtout au moment où de Gaulle avait très nettement pris le dessus. Pour le Tout-Alger, François était donc giraudiste », dira son frère aîné, Jacques Mitterrand, alors lieutenant dans une unité basée au Maroc'. C'est grâce à l'entremise d'Henri Frenay qu'il obtient un rendez-vous avec le Général. Sa rencontre avec de Gaulle, le 2 décembre 1943, à la villa des Glycines, se passe mal et ne dure pas plus de trois quarts d'heure. De Gaulle formule la demande de manière plus nette : les organisations de prisonniers doivent fusionner, sous l'égide du MRPGD, une condition pour recevoir matériel et argent. François Mitterrand refuse la tutelle du mouvement de Michel Cailliau qui n'est qu'un dirigeant parmi d'autres de ce mouvement, lequel est peu influent. En même temps, il est surpris de découvrir l'existence d'une organisation de prisonniers d'obédience communiste, créée il est vrai deux mois auparavant seulement. Il accepte toutefois le principe d'une fusion des
différentes organisations de prisonniers de guerre à condition « de laisser à leurs représentants qualifiés le soin de choisir leurs responsables 1 ».
Les services d'Alger, qui ne le jugent pas utile, ne facilitent pas son retour en France. Il lui faudra obtenir, grâce à un ami membre du cabinet du général Giraud, une place dans un avion de transport nùlitaire qui va au Maroc d'où il réussira à rejoindre la Grande-Bretagne dans l'avion du général Montgomery. À Londres, il devra encore attendre plusieurs semaines avant qu'on ne lui donne la possibilité de retourner en France, où il ne débarque, sur les côtes du Finistère, que le 27 février 1944.
Ses talents de négociateur et d'homme d'appareil s'expriment alors une première fois : il s'emploie, fort de ce qu'il a compris à Alger et à Londres, à jouer un rôle prépondérant dans la fusion exigée par Alger qui lui semble désormais incontournable, malgré les réticences qu'il peut éprouver à l'égard de deux autres mouvements. L'opération n'est pas simple qui consiste à unifier un mouvement gaulliste, bien antérieur aux deux autres, mais dont l'influence est réduite, une branche du Front national communiste dont l'action est marginale, et enfin une organisation réputée pétainiste et giraudiste dont le rôle va être décisif du fait du travail effectué en 1942-1943 par les anciens cadres du commissariat aux prisonniers de Vichy. Après…….
Larminat
Generation Mitterand malgres lui
qui s'arrete là