Mimile a écrit:Bonjour,
Désolé, mais Pétain ne liquide pas du tout la République!
Elle était déjà assassinée depuis le 3 septembre 1939...!!
Seulement,il faut savoir parfois regarder au-delà des raisons
circonstancielles qui ne sont que secondaires.
Pourquoi,après la " Libération", A.Lebrun et les parlementaires
d'avant-guerre ne furent-ils pas rappelés?
Tout simplement parce qu'en septembre 1944,il y avait cinq ans,
jour pour jour, que la IIIème République était morte!
Eh! oui,la république née en 1875 n'a pas été renversée
le 10 juillet 1940,comme on se plaît à le répéter;elle est entrée
en agonie le 18 mars 1939,lorsqu'une loi donnant au gouvernement
de Daladier des " pouvoirs spéciaux" pour prendre,par simples
décrets ministériels,des mesures nécessaires à la défense du pays,
ferma la tribune du Parlement;et elle a été assassinée le 3 septembre
1939,à 17 heures très exactement,lorsque la guerre a été déclarée,
violation flagrante de la Constitution, c'est-à-dire
sans l'assentiment des Chambres....
Cette abominable manoeuvre de nos gouvernants
qui, soucieux de contourner la Loi pour entreprendre
une guerre idéologique à laquelle la France n'était
absolument pas prête,ont le 3 septembre 1939,assimilé
un vote de crédits militaires obtenu la veille des parlementaires
à la permission d'entrer en guerre notifiée à l'Allemagne
peu après 12h30.
Ce jour-là,des centaines de milliers d'hommes,mais aussi
des femmes et des enfants,ont été "condamnés à une boucherie"
aussi inévitable qu'inutile.
Ils l'ont été en "violation de toutes les règles dites démocratiques,
"c'est-à-dire sans l'assentiment des élus qu'ils avaient choisi pour les représenter....
Une vérité occultée depuis 1944
Si cette vérité n'apparaît pas au grand jour,c'est parce que
depuis 1944,on la cache soigneusement.
En France,l'homme qui aurait pu le mieux en parler était
Pierre Laval.
Le 2 septembre 1939,pressentant que l'irréparable allait
être commis,il avait voulu intervenir au Sénat pour mettre en garde
ses collègues contre les folles initiatives du gouvernement.
Mais il avait été interrompu par le président Jeanneney....
Foutaises, initiées dès septembre 1939 par les derniers partisans de l'
appeasement pour s'opposer viscéralement à l'entrée en guerre contre une Allemagne qui n'avait eu de cesse de violer les traités de paix, et reprise par la suite par Vichy pour consolider la thèse du conflit préparé par le parlementarisme corrompu.
L'article 9 de la loi constitutionnelle du 16 juillet 1875 sur les rapports des pouvoirs publics disposait que
"le Président de la République ne peut déclarer la guerre sans l'assentiment préalable des deux chambres".
Rien n'était indiqué quant à la forme que devait revêtir cette approbation. Toute latitude, sur ce point, était laissée aux Chambres, à savoir la Chambre des Députés et le Sénat. Il suffisait qu'elles matérialisent, par un acte quelconque mais ferme, leur approbation à l'entrée en guerre.
Cette approbation s'est manifestée par
le vote, par ces deux Chambres, des crédits militaires, ce qui était confirmer l'entrée en guerre de la France contre l'Allemagne pour honorer sa promesse formelle de venir en aide à la Pologne - entrée en guerre survenue trois jours, tout de même, après l'invasion de ladite Pologne.
Bref, le Parlement a majoritairement consenti à la déclaration de guerre, et c'est mentir que de prétendre le contraire alors que les faits sont connus depuis belle lurette.