Post Numéro: 6 de Daniel Laurent 19 Jan 2008, 13:45
Bonjour,
Jice, l'Alsace en general et Strasbourg en particulier etaient durant l'occupation, pardon, l'annexion de fait, quadrillee de la meme maniere que le Reich aux niveaux policier et politique.
Donc ton heros, s'il n'est pas Alsacien bon teint, a toutes les chances de se faire remarquer, controler et arreter.
De plus, en Alsace, il est piege. En imaginant qu'il puisse marcher nuitamment de Strasbourg a la "frontiere" sans ouvrir la bouche, comment va-t-il traverser ce qui est a l'epoque une veritable frontiere de fait ? Sans connaissance des lieux, sans complicites, il est fait aux pattes.
Il vaudrait mieux qu'il saute du train en Bourgogne ou en Franche-Comte, la il a sa chance.
A l'epoque, il existait a 25 Km au Nord de Dijon une importante gare de triage ou l'essentiel du traffic ferroviaire entre la France et l'Allemagne passait. La petite ville s'appelle Is-sur-Tille. S'il saute la, il a plus de chances d'autant plus qu'une partie des cheminots francais y faisaient du renseignement pour la resistance (Dont mon grand-pere) et avaient le contact avec un maquis proche (Dont faisait partie mon oncle, refractaire du STO lui aussi).
La ville est petite, la campagne est proche, la garnison allemande est malingre et les employes de la Reichbahn a la gare etaient plus "planques en France" qu nazis militants. La, ton heros peut s'en sortir sans probleme et aller ou tu veux ensuite.
Si ma famille fait partie des personnages de ton livre, je suis pret a te donner plus de details. Je peux, par exemple, te decrire avec precision le grenier de mon grand-pere ou il peut etre planque pour la nuit, j'y jouais quand j'etais gamin, ainsi que la facon, en sautant le mur du jardin, de gagner la foret ou se trouvait le maquis, c'est la que j'ai appris a faire du velo.