Forum Le Monde en Guerre

L'un des derniers bourreaux d'Oradour sur Glane est mort Lundi 6 août 2007 dans sa ville de Gransse.
Ce dernier était chef de section à la 1ère compagnie du régiment Der Fuhrer de la division Das Reich.
Condamné à mort par contumace, il avait vecu sous une fausse idéntité avant d'être retrouvé et jugé en RDA en 1983 à la prison à vie.
Il a été libéré en 1997 suite à des prblèmes médicaux .
Heinz Barth a reconnu avoir exécuté dans une grange d'oradour des français. Nonobstant le massacre d'oradour Outre Ouradour, Heinz Barth a également participé au massacre de Lidice, en 1942 en Tchécoslovaquie, où une centaine d'hommes et adolescents furent exécutés.

faut il avoir de la compassion pour ce genre de personne, il a participé a plusieurs massacre, j'estime que prison a vie ca veux dire y finir ces jours et non pas chez lui dans son lit et quand je pense qu'en plus il reçoit une pension ca me fait lever les cheveux droit sur la tête

warbird a écrit:faut il avoir de la compassion pour ce genre de personne, il a participé a plusieurs massacre, j'estime que prison a vie ca veux dire y finir ces jours et non pas chez lui dans son lit et quand je pense qu'en plus il reçoit une pension ca me fait lever les cheveux droit sur la tête

Pour ma part aucune compassion c'est juste un constat en esperant que les morts d'Oradour sauront l'accueillir à leur manière dans leur "paradis"

je suis d'accord avec toi hilarion

Une remarque que je me faisais: comment la famille a-t-elle pris la nouvelle? Une larme à l'oeil ou bien un soulagement?
Plus généralement: avec un tel passé, connu et reconnu de tous, peut-on accepter d'avoir un père/grand-père/oncle/etc... comme ce criminel et si oui avez-vous des témoignages sur ce sujet?

Salutations

Bilou

Au sujet de Heinz Barth, cet ancien chef de section au sein du régiment Der Führer, je lis la remarque suivante dans une critique du livre (op. cit.) de Max Hastings (A review of Max Hasting’s Das Reich and the march of the 2nd SS-Panzer Division through France by Richard Landwehr, transcribed by Marc Rikmenspoel) (trad. rapide en fr.) :

[Heinz Barth] vécut ouvertement, sous son propre nom, dans… la zone soviétique de l’Allemagne de l’Est depuis la fin de la guerre ! Son procès spectaculaire fut simplement une occasion de propagande. En effet, il avoua tout ce qu’on lui demanda afin d’éviter une condamnation à mort. Le verdict de culpabilité avait été décidé à l’avance et, à la suite de ses aveux, on lui laissa la vie sauve comme prévu. Il fut libéré en 1997.

Bonjour !

J'ai posté un peu précipitamment la dépêche AFP annonçant son décés.

Voilà l'article SFP sur le décés de Heinz Barth:

Le criminel de guerre nazi Heinz Barth, surnommé "l'assassin d'Oradour-sur-Glane", est mort à l'âge de 86 ans en Allemagne. Il restera pour la postérité associé à ce massacre de civils en 1944 en France et érigé en symbole de la barbarie nazie. Heinz Barth s'est éteint le 6 août à Gransee, près de Berlin, sa ville natale, a indiqué lundi le pasteur de la ville, Heinz-Dieter Schmidtke.



Heinz Barth fut l'un des responsables du massacre de six cent quarante-deux civils, dont plus de deux cents femmes et autant d'enfants, commis le 10 juin 1944 dans le village d'Oradour-sur-Glane, non loin de Limoges, par une unité de quelque cent cinquante SS qui remontait du Sud vers le front de Normandie. Il était chef de section de la 3e compagnie du 1er bataillon du régiment blindé "Der Führer", au sein de la division "Das Reich" commandée par le général Heinz Lammerding.

Prétextant un contrôle d'identité, les SS de la 3e compagnie rassemblèrent à Oradour la population, puis séparèrent les hommes des femmes et des enfants. Les premiers furent abattus à la mitrailleuse dans des granges. Les femmes et les enfants furent eux enfermés dans l'église du village. Les SS introduisirent un gaz suffocant puis mirent le feu à l'édifice. Il n'y eut que quelques survivants.

"ALORS J'AI ORDONNÉ : 'FEU !'"

Condamné à mort par contumace en France en 1953, Heinz Barth a vécu caché sous une fausse identité en RDA jusqu'à ce qu'il soit démasqué, puis condamné en 1983 à la prison à vie pour crimes de guerre. Il fut le seul à être condamné en Allemagne de l'Est pour de tels crimes commis en France.

Devant la justice, il avait reconnu : "Le chef de la compagnie m'a donné l'ordre (...) de tuer les citoyens français dans la grange (...). A l'intérieur, les hommes étaient très énervés (...). Alors j'ai ordonné : 'Feu!' et tous ont tiré. Moi-même, j'en ai tué douze ou quinze. Ils ont été tués en moins d'une minute." Aussi quand Heinz Barth recouvra la liberté en juillet 1997, à 76 ans, en raison de son âge et de son état de santé – il souffrait de diabète – et "des regrets" exprimés pour ses actes, sa libération suscita un tollé.

Le fondateur de l'association des fils et filles des déportés juifs de France, Serge Klarsfeld, a déploré lundi que "le principal responsable de ce crime affreux [commis à Oradour], celui qui avait autorisé son exécution, le général Heinz Lammerding, qui vivait en République fédérale d'Allemagne, [soit] mort impuni".

PENSION DE "VICTIME DE GUERRE"

Sa mort pourra "sans doute apporter une sérénité" à Oradour-sur-Glane, a déclaré le maire du village, Raymond Frugier, tout en regrettant qu'il ait fini sa vie en homme libre. Outre Oradour-sur-Glane, Heinz Barth avait également participé au massacre de Lidice, en 1942 en Tchécoslovaquie, où une centaine d'hommes et d'adolescents furent exécutés. Comme il avait perdu une jambe pendant la guerre, il avait obtenu en 1991, après la réunification allemande, le versement d'une pension de "victime de guerre" de 800 deutschmarks par mois (environ 400 dollars de l'époque).

Un traitement dont ont bénéficié d'autres anciens nazis et qui, une fois connu, suscita une vive controverse. Le Bundestag vota finalement fin 2001 une loi privant les anciens criminels de guerre de toute pension d'invalidité. Evoquant Oradour-sur-Glane en 2004, lors du 60e anniversaire du massacre, le chancelier allemand d'alors, Gerhard Schröder, avait dit éprouver "de la honte".
AFP

A noter le scandale des pensions versées aux anciens nazis !


J'aimerais que l'enfer existe pour accueillir ce personnage...

bilou95 a écrit:Plus généralement: avec un tel passé, connu et reconnu de tous, peut-on accepter d'avoir un père/grand-père/oncle/etc... comme ce criminel et si oui avez-vous des témoignages sur ce sujet?
Bilou

C'est une coincidence, mais j'ai des infos à ce sujet.
Elles viennent d'un livre de Gunter Wallraff (la vérité comme une arme), le journaliste allemand qui s'était fait passé pour un turc pour décrire la vraie vie des immigrés.
Avant de jouer les turcs, il a joué d'autres rôles, pour d'autres reportages : financier d'extrème droite, employé d'une grande compagnie d'assurance, SDF...
C'est dans ce dernier rôle qu'il raconte avoir croisé un autre SDF, ancien étudiant, qui a interrompu ses études lorsqu'il a appris le passé de son père (général Lammerding). Celui-ci était officier d'assez haut rang à l'OTAN, mais pendant la guerre, il avait participé au massacres de Tulle et d'Oradour sur Glane. Du coup le fils n'a pas supporté et s'est mis à boire.

Donc au final, pour mon histoire, c'est le fils qui a payé pour le père...

J'irais ! ( désoler si cela choque )

Et je trouve dommage que se soit le fils de Lammerding qui doit avoir le "poids" des crimes de son père ! Comme beaucoup de Germains ( Allemagne ou Autriche qui n'ont pas du tout connu cette période très sombre )

Edit: Oups, j'oubliais le "censored" merci au modo qui me rappel à la bienséance

Bonsoir mon cher Patxaran,
Désolé d'avoir du censurer ta contribution. Je puis comprendre que chacun à ses opinions mais il y a des limites. Ce forum se veut convivial, il faut donc que tout le monde y contribue.
Bien amicalement et sans rancune aucune
Prosper