Tom a écrit:Je ne suis vraiment pas sûr que Moscou ne poussait pas les F.T.P.F. à accentuer la spirale attentats-représailles pour des raisons à la fois militaires (maintenir le plus possible de forces allemandes à l'Ouest) et politiques (favoriser l'"insurrection nationale")...
Oui, mais je causais là des meurtres de prisonniers de manière plus générale, et en citant l'exemple de la Résistance non-communiste de Varsovie, qui avait agi ainsi au cours de son insurrection d'août 1944.
La stratégie communiste que vous évoquez, que ce soit en France ou en Pologne, faisait courir d'indéniables risques à la population, mais 1) d'autres mouvements de Résistance étaient séduis par l'idée, des Polonais aux Français en passant par les Tchèques, 2) elle présentait l'avantage d'expérimenter les auteurs des attentats à l'inévitable action violente et 3) elle faisait oublier aux Allemands qu'ils pouvaient se sentir tranquilles en Europe.
Dans ce cas précis, je crois bien que, pour retrouver ce fameux chef de bataillon, les Allemands étaient prêts à négocier et ont même offert de l'argent ou de libérer un certain nombre de résistants ! En vain...
La chose est mentionnée dans le journal de marche de la
Das Reich, tenu par Otto Weidinger - devenu négationniste après la guerre. Le fait date du 10 juin 1944 au matin.
Cela dit, je ne pense pas que Dickmann ait espéré revoir Kämpfe vivant. Lorsqu'il se rend à Oradour, c'est avec des effectifs réduits (200 hommes) dépourvus d'armement lourd. Le déroulement même des préparatifs du massacre exclut qu'il ait effectué des recherches à l'intérieur du village pour retrouver son ami
S.S.