Malgré-nous: Précisions

Bonjour

J'ai une petite question :dans les livres, les revues, les sites Internet, qui parlent des malgré nous il m'arrive de voir :le soldat Marc J (s'est un exemple )et plus souvent des nom complet

Donc voilà ma question très courte :pourquoi ?

[Prosper Vandenbroucke]

Bonjour

J'ai une petite question :dans les livres, les revues, les sites Internet, qui parlent des malgré nous il m'arrive de voir :le soldat Marc J (s'est un exemple )et plus souvent des nom complet

Donc voilà ma question très courte :pourquoi ?

Sans doute parce qu'il existe encore des descendants (lorsque le seul prénom est cité et qu'il ne faut pas divulguer le nom de famille)

Bonjour

Je confirme la réponse de Prosper et j'y ajoute cette précision.
Les Enrôlés de force en Belgique ont été condamnés pour avoir servir sous l'uniforme allemand. Le motif était toujours le même :

étant belge, avoir porté les armes contre la Belgique ou les alliés de la Belgique, servir méchamment et sciemment la politique et les desseins de l'ennemi, a été condamné à une peine de 6 mois d'emprisonnement.

On retrouve ces condamnations dans le Moniteur Belge, l'équivalent du Journal Officiel en France

La grande majorité de ces peines ont été levées quand les autorités belges se sont rendus compte que les enrôlés de force n'avaient pas d'autres solutions.

Est-ce le cas en France ?

Une info qui peut intéresser ceux qui cherchent des déportés juifs dont les convois sont partis de France. Sur le site du Mémorial de la Shoah en France, la liste des déportés juifs de tous les convois, dressée par Serge Klarsfeld, se trouve en ligne. Il faut connaître le nom du déporté ou le n° de convoi.

Bonne journée

Bonjour

J'ai une petite question :dans les livres, les revues, les sites Internet, qui parlent des malgré nous il m'arrive de voir :le soldat Marc J (s'est un exemple )et plus souvent des nom complet
Donc voilà ma question très courte :pourquoi ?

En principe on peut citer le nom des personnes décédées, surtout pour du factuel. Attention toutefois à ne pas évoquer les enfants, l'entourage non décédé ou des questions relevant du secret médical ...
Il,n'y a aucune raison de taire l'identité de telle ou telle personne, sauf pour éviter les réactions de certaines familles qui confondent parfois résistance et enrôlement de force ... ou pas.
JD

Merci beaucoup pour ces réponses

Mais vous pensez que, même 74 ans après la fin de la guerre, Il y a des personnes pour lesquelles ces sujets sont encore "tabou" ?

Bonjour

Je confirme la réponse de Prosper et j'y ajoute cette précision.
Les Enrôlés de force en Belgique ont été condamnés pour avoir servir sous l'uniforme allemand. Le motif était toujours le même :

étant belge, avoir porté les armes contre la Belgique ou les alliés de la Belgique, servir méchamment et sciemment la politique et les desseins de l'ennemi, a été condamné à une peine de 6 mois d'emprisonnement.

On retrouve ces condamnations dans le Moniteur Belge, l'équivalent du Journal Officiel en France

La grande majorité de ces peines ont été levées quand les autorités belges se sont rendus compte que les enrôlés de force n'avaient pas d'autres solutions.

Est-ce le cas en France ?

La plupart des "Malgré-Nous" alsaciens-mosellans, comme leurs camarades de combat allemands, avaient longuement croupi dans les camps de prisonniers américains, britanniques, français, russes. Hormis celle exceptionnelle de Tambov, en juillet 1944, les libérations avaient du débuter, côté Alliés, courant 1946, pour les plus chanceux - après avoir, probablement, pris le soin de vérifier qu'ils avaient "le gilet propre", comme on dit en alsacien -

Un des rares cas que je connaisse est celui de feu mon beau-père, qui, après avoir retraité depuis Vienne, avait effectué sa reddition avec sa batterie d'artillerie - enfin ce qu'il en restait ! -, le 8 mai 1945 , à Berchtesgaden- çà ne s'invente pas, ce genre de détails ! -, où les troupes américaines avaient, alors, pris la relève des hommes de Leclerc. Mon beau-père ayant eu le bol, depuis fin 1942, de se trimbaler avec ses papiers français, planqués dans son fûte, sans se faire gauler par la "patrouille", avait réussi à les exhiber durant la fouille... sous le nez de l'Oberleutnant qui commandait la batterie! Là, grosse crise de colère du susdit... Si j'avais su çà, je vous aurais fait fusiller! . En attendant, "Papy", comme l'appelait son petit-fils, n'avait pas été parqué avec les autres prisonniers de guerre; le temps qu'ils vérifient (via les services français) l'authenticité de ses papiers, 72 heures plus tard, ils l'avaient fourré dans le train, destination Strasbourg, puis Barr. A la gare, il était descendu dans un parfait incognito - je n'ai jamais vérifié si on lui filé des fringues civiles -, avait rallié la maison familiale, à Saint-Pierre - quand on s'est cogné le Cap Nord-les Ardennes-Vienne, à pieds, on n'est plus à 4 km près! - ... et le lendemain, il reprenait le boulot dans la scierie où il travaillait avant son recrutement... Fin de sa modeste odyssée!

Je ne sais pas comment qu'il s'était démerdavé avec les Ricains, vu qu'il ne parlait pas un mot d'anglais, ni avec la commission locale de surveillance de l'armée française, vu qu'il parlait, aussi, très mal le français et, comme, en plus, ce n'était pas un grand bavard... mais, bon, c'est la stricte vérité! je suppose qu'il lui avait été, aussi, prescrit de se présenter, au plus vite, à la gendarmerie locale, pour signaler son retour.
A ma connaissance, il n'a jamais fait l'objet de la moindre poursuite judiciaire.

Autre cas, celui de mon vieil ami, lui, "Malgré-Nous" de la DR, fait prisonnier, par une patrouille US, en Normandie, début juillet 1944, en sortant de cave où ils jouaient aux cartes, en buvant du calva, pour aller pisser, entre deux salves - le pilonnage allié était si intense, qu'il aurait été suicidaire de rester à l'extérieur! -
En 1946, comme déjà, dit, il se fait virer par les Américains et est transbordé au Havre, par bateau. Arrivé au Havre, lui et les autres libérés avaient été pris en charge par la gendarmerie nationale, qui les avaient, discrètement, acheminés sur une de leur caserne parisienne, pour, ensuite, les exfiltrer, tout aussi, discrêtement, par paquet de deux, au plus, vers les trains de nuit de la Gare de l'Est. Motif : l'existence de piquets du PCF, au Havre et à Paris, qui voulaient "se faire du Boche".

Il est quand même étrange que Henri Amouroux dans "La grande histoire des Français sous l'occupation" et François-Georges Dreyfus dans "Histoire de la Résistance" ou encore Alain Guérin dans "Chronique de la Résistance" ne mentionnent les "anonymes" que sous leurs initiales.
Ceux et celles qui sont connus, par la presse ou des jugements ou de notoriété publique (livres d'histoire, par exemple) sont mentionnés avec leur nom et prénom.
Il doit donc y avoir une raison.

Il doit donc y avoir une raison.

La trouille (procès ou plus) ... quand lesdits anonymes sont encore vivants.
JD

Il doit donc y avoir une raison.

La trouille (procès ou plus) ... quand lesdits anonymes sont encore vivants.

J'ai une petite question :dans les livres, les revues, les sites Internet, qui parlent des malgré nous il m'arrive de voir :le soldat Marc J (s'est un exemple )et plus souvent des nom complet
Donc voilà ma question très courte :pourquoi ?

Il n'y a aucune raison de taire l'identité de telle ou telle personne, sauf pour éviter les réactions de certaines familles qui confondent parfois résistance et enrôlement de force ... ou pas.

Salut JD,
Tu pourrais développer ?
Il me semblait que le cas des malgré-nous était “enfin” reconnu, et qu'on avait tiré un trait sur leur soi-disant volontariat.
Apparemment, tu sous-entends que ce n'est toujours pas le cas, et que ce n'est pas le sentiment des familles…