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La frontière suisse

Pétain, Laval, le régime de Vichy et tous ceux qui furent acteurs de cette période sombre de notre histoire. La collaboration, les collaborateurs, la vie quotidienne sous la botte de l'occupant, les privations, le marché noir...
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La frontière suisse

Nouveau message Post Numéro: 1  Nouveau message de hilarion  Nouveau message 07 Déc 2006, 20:10

Je suis en train de lire un magnifique article dans 39-45 sur la haute savoie , on parle beaucoup des liens avec la frontière suisse et il apparait que la frontière gardée au départ par les douaniers Italiens s'est révélée assez perméable. Ces derniers ont soit disant créés des zones de regroupement de juifs afin qu'ils échappent à la déportation. En 1943 l'armée allemande prend possession des frontières la traversée de la frontière va s'avérer nettemetn plus dur.
Ma question va s'orienter vers le spécialsite qu'est tom et porte sur les différents échanges commerciaux entre la france et la suisse qui n'auraient jamais cessé.Par ailleurs Quid des frontaliers,ont ils du arrêter de travailler en suisse?


 

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Nouveau message Post Numéro: 2  Nouveau message de Tom  Nouveau message 07 Déc 2006, 22:52

:D Hilarion écrit : « Je suis en train de lire un magnifique article dans 39-45 sur la haute savoie , on parle beaucoup des liens avec la frontière suisse et il apparait que la frontière gardée au départ par les douaniers Italiens s'est révélée assez perméable. Ces derniers ont soit disant créés des zones de regroupement de juifs afin qu'ils échappent à la déportation. En 1943 l'armée allemande prend possession des frontières la traversée de la frontière va s'avérer nettemetn plus dur.
Ma question va s'orienter vers le spécialsite qu'est tom et porte sur les différents échanges commerciaux entre la france et la suisse qui n'auraient jamais cessé.Par ailleurs Quid des frontaliers,ont ils du arrêter de travailler en suisse? »

Cher Hilarion,

Puisque tu fais explicitement appel à moi, je te réponds immédiatement en attendant un développement plus détaillé sur cette vaste question de la frontière suisse durant la SGM.

Effectivement, à cette époque, la circulation des personnes et des biens entre le département français de Haute-Savoie et le canton de Genève (mais aussi celui du Valais) de la Suisse voisine restée neutre était soumise au contrôle du gouvernement de Vichy, puis, à partir de décembre 1942, des Italiens, et enfin, à partir de septembre 1943, des Allemands. Comme je l’indique sur ma page http://alain.cerri.free.fr/index14.html, il y avait en Haute-Savoie, au printemps 1944, après le départ des troupes de la 157e division de réserve de la Wehrmacht ayant assailli le plateau des Glières, près de trois mille Allemands :
- au moins deux mille hospitalisés venus de tous les fronts (blessés et malades, des poumons notamment, dont sept cents à Annecy) ;
- une quarantaine d'agents en civil de la police de sécurité (Sicherheitspolizei ou Sipo) dans le cadre d'un commissariat de police frontalier (Grenzpolizeikommissariat ou Greko) installé à Annecy ;
- environ quatre cents agents du service des douanes (Zollgrenzdienst) et de la garde-frontière (Zollgrenzschütz) répartis le long de la frontière suisse ;
- quelque trois cent cinquante agents en uniforme de la police d'ordre (Ordnungspolizei ou Orpo), soit trois compagnies d'une centaine d'hommes du III./SS-Polizei-Regiment Todt : une à Annecy (P.C.), une à Cluses et une autre à Annemasse (donc près de la frontière genevoise) ;
- une soixantaine de Feldgendarmen à la disposition d'un état-major de liaison auprès de la préfecture d'Annecy (Verbindungsstab, V.S. 988) dépendant de l'administration militaire de la zone sud (Heeresgebiet Südfrankreich, H.G.S.F.).

Dans sa Chronique des années brunes à la frontière genevoise (Genève, 1984), Jean-François Pierrier, lui-même « soldat de l’ombre », raconte les actions héroïques des gens ordinaires de la zone frontalière, qui ont permis à de nombreuses personnes de franchir clandestinement la frontière : hommes et femmes poursuivis par la police de Vichy ou des puissances occupantes qui cherchaient refuge en Suisse, agents de renseignements et résistants qui allaient et venaient, personnalités diverses qui allaient dans un sens ou dans l’autre. Par exemple, alors que Guillain de Bénouville, du mouvement de résistance Combat dirigé par Henri Frenay, a accompli l’exploit de traverser secrètement soixante-quatre fois la frontière, le colonel Groussard a établi la performance de quatre-vingt-dix-huit traversées dans des missions de renseignements.

En ce qui concerne le phénomène des travailleurs frontaliers, il faut savoir que, jusqu’à la Première Guerre mondiale, même si de nombreux travailleurs savoyards venaient à Genève, c’était soit pour s’y établir, soit pour y occuper un emploi saisonnier. En effet, le va-et-vient quotidien de main d’œuvre de part et d’autre de la frontière était peu pratiqué, essentiellement à cause de l’état des moyens de communication de l’époque. Après la guerre, la crise économique persistante dans les années vingt, puis la grande récession des années trente ont diminué considérablement le rôle de Genève comme place de travail, d’autant plus que la Haute-Savoie connaissait, dans le même temps, un certain essor industriel. En fait, l’entre-deux-guerres (a fortiori la SGM) a constitué une période de stagnation des échanges entre Genève et son arrière-pays savoyard traditionnel (province savoyarde du Genevois).

Ce n’est qu’avec le grand boom des années cinquante et surtout des années soixante qu’a pris forme ce phénomène nouveau des travailleurs frontaliers, lequel ne commence à être vraiment significatif qu’à partir de 1960 où environ 2000 frontaliers gagnent leur vie à Genève.

Ainsi, la fermeture de la frontière imposée surtout par les Allemands n’a-t-elle pu - pour répondre à ta question, Hilarion - interrompre un phénomène qui n’existait pas encore !


:cheers:

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re frontière suisse

Nouveau message Post Numéro: 3  Nouveau message de JFK  Nouveau message 08 Déc 2006, 18:25

Super intéressante ta réponse Tom, surtout pour moi qui vit à Genève en semaine.

J'aurais une question concernant les traversée de la frontière en Valais: est-ce qu'il avaient lieu à ST-Gingolph ou bien étaient-ils plus nombreux par le Pas de Morgins?

A ce sujet il me semble avoir un document qui parle de l'arrivée de réfugiés dans ce canton, il faudrait que je le retrouve.


 

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Nouveau message Post Numéro: 4  Nouveau message de hilarion  Nouveau message 08 Déc 2006, 18:52

C'est très intéressant , ok pour le développement trnasforntalier dans les années 50. on peut donc considérer que les diouaniers Italienes ont été très complaisant, il s ont gardé la frontière avec un certain laxisme, puisque dans la nuit 8 au 9 septembre 1943, avec l'arrivée des allemands environ 1 millers de civils vont traverserle frontière. revenons maintenant à la création de l'Alpen Sperrzone (avril 1944), 'bande de dix kilometres formant une zone interdite le long de la frontière Franco suisse et franco Ilatlienne, les habitants de cette zone ont ils eu des contraintes particulières .

Par ailleurs il apparait que la haute Savoie c'est un peu la Bretagne, une terre de contraste entre la collaoration et la résistance. On parle à Annecy de la S.P.A.C.A.T aussi appelée les 'canadiennes' (police anti communiste et anti-terroriste qui a l'air d'avoir eu une action assez dure pendant la période où elle a séjourné en haute savoie (220 arrestations 50 tués 120 déportation) Les membres de cette police politique sont ils des hauts savoyards ou des transplantés. Par ailleurs l'article que je lis rappelle que beaucoup de maquis sont tombés sous le coup de la dénociation, les savoyards avaient ils tout interêt à voir tomber les maquis où les dénonciations sont le fait de vendetta personnelles.


 

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Nouveau message Post Numéro: 5  Nouveau message de Tom  Nouveau message 09 Déc 2006, 15:28

:D Je suis heureux que ma réponse à brûle-pourpoint ait pu vous intéresser.
Hilarion, j’ai suivi ton conseil et acheté le N° 240 du magazine 39-45 dans lequel j’ai lu l’article intitulé « SS-Polizei-Regiment, force d’occupation en Haute-Savoie ». Comme je le pensais, cet article semble largement s’inspirer du seul ouvrage détaillé sur la question que je connaisse et que je mentionne ainsi sur ma page « Bibliographie et documents » sur Glières : Haute-Savoie 1940 - 1945, Résistance, Occupation, Collaboration, P. Mouthon, Le Sapin d'Or, 1993 (synthèse sur Glières en quarante pages très documentées et critique de la stratégie imposée par la France libre).

En fait, un certain nombre de photos illustrant l’article sont tirées de ce livre (avec la mention « collection Pierre Mouthon »). Hélas, ce bouquin, dont j’ai pu lire et photocopier de longs passages à la bibliothèque municipale, est exclu du service du prêt. En effet, certainement épuisé, il est absolument introuvable dans le commerce, même d’occasion…

Cela dit, l’article me repose la question de savoir si, en mars 1944, au moment de l’attaque allemande contre les Glières, le bataillon de police présent en Haute-Savoie était le III./SS-Polizei-Regiment Todt ou le I./SS-Polizei-Regiment 19 venu de Slovénie (avec trois ou quatre compagnies ?). Je retourne de ce pas à la bibliothèque…, ce qui me permettra aussi de me renseigner afin de répondre à vos questions précises.

Au sujet de ce que l’article appelle la SPACAT (section de police anticommuniste et antiterroriste) et qui a ensuite pris le nom, plus générique, de S.R.M.A.N. (Service de répression des menées antinationales), comme je l'indique sur ma page http://alain.cerri.free.fr/index14.html, il s'agissait d'activistes des partis collaborationnistes assistés par quelques policiers professionnels, incorporé dans la police de Sûreté, puis dans les Renseignements généraux, et doté de pouvoirs exorbitants sous l'autorité d'un ami personnel de Laval, l'inspecteur général Buffet, remplacé en janvier 1944 par Degans, un chef milicien aux ordres de Darnand.

Trente-cinq agents de ce service ont été envoyés en Haute-Savoie en mars 1944. Equipés de vestes canadiennes pour l'hiver, ils étaient appelés canadiennes par les résistants qui les haïssaient particulièrement. En effet, si certains miliciens, comme le chef Di Constanzo et son chauffeur, ont torturé et battu à mort des résistants, les raffinements de cruauté dans la torture étaient surtout le fait des canadiennes...

Sans vouloir entrer dans les détails pour l'instant, les dénonciations ont été d'autant plus nombreuses en Haute-Savoie que le département, très catholique et plutôt conservateur, a manifesté longtemps une grande ferveur maréchaliste (le maréchal étant censé protéger les Savoyards contre les velléités annexionnistes du Duce).

De plus, de nombreux ruraux se plaignaient des exactions commises par des bandes incontrôlées au nom de la Résistance, à tel point que l'A.S. a dû mettre sur pied une police du maquis. L'une de ces bandes, peut-être la plus fameuse, puisqu'elle a rançonné et maltraité de nombreux paysans avant d'enlever et d'exécuter des canadiennes, a échappé au châtiment de la police du maquis en se plaçant sous la bannière des FTP, puis en se faisant accepter par Tom Morel au sein du bataillon des Glières où elle a constitué une section, laquelle, bien retranchée dans les rochers, a repoussé une reconnaissance offensive allemande au matin du 26 mars 1944 (quoique d'aucuns prétendent que certains membres auraient déserté avant l'assaut germanique...) !

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Nouveau message Post Numéro: 6  Nouveau message de hilarion  Nouveau message 09 Déc 2006, 15:39

Merci Tom , je découvre énormément de choses , c'est la première fois que j'entends parler d'une police du maquis. Si quelqu'un a des informations sur des polices similaires dans d'autres régions de france il serait intéressant de croiser et d'eétendre le débat à ce sujet.
Tom quand tu parles d'exactions je dois comprendre que les maquisards n'avaient pas un comportement sain vis à vis de leurs concitoyens, qu'il s'exerçaient au rençonnage...


 

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Nouveau message Post Numéro: 7  Nouveau message de St Ex  Nouveau message 09 Déc 2006, 15:57

Oui, très intéressant, Daniel, pose la question à Roger sur cette "police du maquis". Jamais entendu parlé pour ma part (ni lu).

St Ex


 

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Nouveau message Post Numéro: 8  Nouveau message de Tom  Nouveau message 10 Déc 2006, 21:44

:D Hilarion écrit : "Merci Tom , je découvre énormément de choses, c'est la première fois que j'entends parler d'une police du maquis. (...)
Tom quand tu parles d'exactions je dois comprendre que les maquisards n'avaient pas un comportement sain vis à vis de leurs concitoyens, qu'il s'exerçaient au rançonnement"

En ce qui concerne la "police du maquis" contre les "bandes incontrôlées" en Haute-Savoie, je me permets de citer, par exemple, l'historien Alain Dalotel qui rapporte les résultats d'une investigation personnelle dans Le maquis des Glières (Plon, 1992), p. 113 et suiv. + notes :

Tous les anciens maquisards que j'ai pu interroger au cours de mon enquête, de quelque bord qu'ils aient été, m'ont dit qu'il y avait effectivement, dans les maquis, d'authentiques "salopards", des truands, ou bien des gens à qui la vie clandestine propre au maquis avait tourné la tête. Les FTP imprimeront des affiches mettant en garde contre les bandes incontrôlées. (...) Leur "police du maquis", comme celle de l'AS, cherchera à mettre hors d'état de nuire les faux maquisards (voir, entre autres, les archives de l'Institut d'histoire du temps présent ainsi que les journaux communistes France d'abord et Les Allobroges).

Du côté de l'AS aussi, on reconnaît qu'il y avait en Haute-Savoie des "bandes" plus que douteuses qui pouvaient sévir dans les campagnes et les montagnes en rançonnant les paysans pour faire du "marché noir". Humbert Clair (le capitaine du 27e BCA, chef de l'AS de Haute-Savoie à partir du début février 1944) m'a expliqué que, dans son secteur, la "police du maquis" de l'AS avait procédé à une certaine épuration. Lorsqu'il s'agissait de "gros gibier", cela pouvait être expéditif, car Henri Plantaz, qui s'en occupait (avec une vingtaine d'hommes), ne plaisantait pas. Le journal clandestin Combat de décembre 1943 signale ainsi l'élimination de la bande d'Entremont "pour l'honneur du maquis". Le chef, un doriotiste, repéré par la "police du maquis", est exécuté le 10 octobre au Petit-Bornand. La "police du maquis" était redoutée, comme me l'a indiqué en 1988 un rescapé des Glières qui en faisait partie : "Quand on entrait dans les bistrots et qu'on demandait leurs papiers d'identité aux gens - il y en avait beaucoup de suspects - je vous garantis qu'ils ne mettaient pas longtemps pour les sortir !"

(...) Et puis, il faut bien le dire, il y avait aussi les inévitables dérapages dus au fait que des jeunes gens à la tête un peu chaude se retrouvaient avec une arme au poing. (...) Mais, à d'autres endroits, des bandes incontrôlées garderont leur autonomie jusqu'à la Libération. Certains documents, aux archives de la Guerre, font état de ces formations de pillards. Ils nous permettent de penser que ce phénomène avait une certaine importance et gênait aussi bien l'AS que les FTP.

Certains témoins des FTP m'ont confirmé qu'il y avait effectivement des voyous dans le maquis. Quelques formations proches des FTP ont aussi une mauvaise réputation chez les anciens de l'AS, comme la Patrouille blanche, la Brigade rouge internationale (...). Au Petit-Bornand, le camp FTP Liberté chérie n'avait pas bonne presse auprès de l'AS et d'une bonne partie de la population. Aujourd'hui encore, beaucoup des témoins que j'ai pu rencontrer restent fidèles à leur opinion de l'époque et parlent de ce groupe comme ayant fait régner la terreur dans les environs du Petit-Bornand.


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Nouveau message Post Numéro: 9  Nouveau message de Tom  Nouveau message 10 Déc 2006, 22:22

:D Entretien de l'historien Dalotel avec le commandant Clair (ancien officier du 27e BCA et chef de l'AS en Haute-Savoie) en 1983 :

Il y avait pas mal d'éléments tout à fait incontrôlés et incontrôlables. Alors, j'avais un groupe qu'on appelait "police du maquis". C'était Henri Plantaz qui commandait ça. Il y avait une vingtaine de types qui étaient utilisés essentiellement pour faire la chasse à tous ces faux maquisards. C'était extrêmement facile pour ces faux maquisards à l'époque, la police n'y pouvait pas grand-chose. Mais, en général, la police locale, surtout la gendarmerie, nous était plutôt favorable. Alors, dès qu'il y avait un coup quelque part, une fruitière (nom donnée à une fromagerie en Savoie, NDLR) pillée par exemple, ils se disaient : "Est-ce que c'est une réquisition de l'AS ? Est-ce que c'est un pillage de marché noir ?" Ils ne savaient pas trop, mais nous, nous le savions. Alors on s'occupait de la question bien plus efficacement qu'eux. Mon Henri Plantaz ne faisait pas de détail et il a épuré assez rapidement la région. Il n'y a plus eu trop d'histoires. (...)

Très souvent, on avait passé des accords avec les gendarmes locaux et même avec les gardes mobiles. Eux, ils ne savaient pas trop où aller. Nous, quand c'était une histoire grave, on s'en occupait. On n'avait pas besoin d'eux. Mais on n'avait pas d'autres sanctions que l'exécution du bonhomme. Quand c'était un petit délit de rien du tout, c'était tout de même un peu beaucoup, hein ? Alors, à ce moment-là, on signalait aux gendarmes les plus proches qu'on avait deux ou trois types à leur disposition, on prenait rendez-vous. Après une embuscade sur la route, on emmenait les prisonniers dûment encadrés. Les gendarmes arrivaient, le mousqueton en l'air, la garde de l'AS fichait le camp en laissant les prisonniers au milieu de la route. Les gendarmes les ramassaient et c'était une prise pour eux. Tout le monde y gagnait : l'AS, les gendarmes et les types aussi parce que, au maximum, (...) ils étaient internés pour marché noir.

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Nouveau message Post Numéro: 10  Nouveau message de Tom  Nouveau message 16 Déc 2006, 11:14

:D A la suite d'une recherche rapide, j'ai trouvé que le SS-Polizei-Regiment 28 "Todt", stationné en France, a bien été transféré en Slovénie en février 1944.

Quant au SS-Polizei-Regiment 19 (dit aussi Regiment "Griese", du nom de son premier commandant jusqu'en 1943, l' Oberstleutnant der Polizei Griese), formé en France en 1942, puis envoyé en Slovénie, il a bien été transféré en France, mais, selon les sources (Phil Nix & George Jerome : The Uniformed Police Forces of the Third Reich 1933-1945 - Georg Tessin, Hans-Adolf Neufeldt & Jürgen Huck : Zur Geschichte der Ordnungspolizei 1936-1945), seulement en juin 1944.

Son 1er bataillon aurait-il été envoyé en Haute-Savoie en mars 1944 comme détachement précurseur ? Si le fait n'est pas mentionné par les sources précitées, il a tout de même bien fallu remplacer le III./SS-Polizei-Regiment 28 "Todt" dans la zone de la frontière suisse en pleine opération Hoch-Savoyen contre les Glières...

:cheers:
Dernière édition par Tom le 28 Sep 2007, 19:20, édité 2 fois.

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