François Delpla a écrit:
C'est dire qu'on se trompe d'adresse quand on me peint en adversaire sectaire de Vichy et en adepte de la théorie d'un complot réac contre la République. Reste que la France est le pays dont les intérêts nationaux sont les plus dangereusement menacés à court terme, que (ce qu'omet l'analyse de JD) une lumière antinazie s'est levée, enfin, en Angleterre et que parmi les Français à même de s'en rendre compte figurent précisément Weygand et Pétain, témoins notamment des tirades churchilliennes du 11 juin à Briare.
Bonjour François Delpla, est là, la base de votre différent avec Annie Lacroix-Riz, qui effectivement conçoit cette période comme une période préparatoire pour une défaite et un changement de régime.
Vision de l'époque qui n'a rien d'unique dans l'histoire de la gauche française.
La préférence d'un modèle politique répressif voire totalitaire en vue de tenir les masses, par les classes dominantes du grand capital.
Sinon vous semblez faire de Churchill la pierre angulaire du comportement politique non pas seulement au Royaume Uni mais pour l'Europe entière face au régime nazi, de l'abdication à l'opposition.
Surprenant tant les occasions manquées de faire tomber ce régime ont été ignorées, je rejoint JD et paradoxalement aussi Annie Lacroix-Riz qui dans la 1er édition de son livre "Le Choix de la Défaite" mettait sur le même plan les deux alliés de la 1er GM, dans l' auto sabordage de la politique d'opposition au 3e reich. Il en est différemment sur ce point là dans sa 2e édition.
Et que les oppositions n'ont pas manquée de se faire voir, tant en allemagne que surtout dans le reste de l'Europe.
Churchill est plutôt à comprendre et analyser surtout dans le milieu politique et de l'establishement britannique que de jalon pour comprendre les attitudes politiques pour le reste du monde.
Du reste il faudrait en français une analyse de fond (et sans aucun doute sur archives, mais pas que, dans ce cadre il faudra décortiques journaux, mémoires et récits) du soutien de fond qu'a pu récolter Churchill pour tenir face à Chaberlain et ses soutiens et surtout pour finir par être placé au pouvoir et surtout s'y maintenir.