Oradour : portrait d'Otto Kahn le bourreau d'Oradour

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On a, par exemple, un cas particulier avec Paul Hausser, qui avait pris sa retraite, en tant Generallieutnant, en 1932, avait "rempilé" dans la Waffen-SS naissante en 1934, Standartenführer & Oberführer (équivalent de colonel et colonel +) de 34 à 36 et qui ne sera promu Gruppenführer, l'équivalent de son grade précédent dans Heer, qu'en juin 1939 ; çà s'explique, car la première division de la Waffen-SS, la TK, n'avait été constituée qu'en octobre 1939, auparavant les plus grandes formations existantes étaient des Standarten, des sortes de régiments renforcés.

Paul Hausser le "père" de la Waffen-SS sera le sujet d'un des mes prochains articles.

Il arrive souvent que le passage de l'Allgemeine vers la Waffen se traduise par une sous-cotation. C'est logique : donner un grade d'officier supérieur à un professeur, un spécialiste, ça ne mange pas de pain. Mais dès qu'il faut commander au front, prudence !
JD

Le cas de Otto Kahn me fait penser au livre "Des hommes ordinaires" consacré au 101e bataillon de réserve de la police allemande constitué de réservistes trop âgés pour être envoyés au front qui étaient ouvriers, vendeurs, artisans, employés de bureau. la plupart adultes avant l'arrivée d'Hitler au pouvoir n'avaient jamais été des militants nazis. En seize mois en Pologne, ils ont assassiné 38 000 juifs et fait déporter 45 000 autres vers Treblinka. Otto Kahn a été sous officier dans l'armée pendant 12 ans puis gendarme à partir de 1938. Il n'a jamais adhéré au NSDAP, n 'est rentré dans la SS que lorsqu'il a été affecté à la Waffen-SS. Il a dirigé personnellement le plus grand massacre de civils commis sur le sol français. John Dower dans son ouvrage "War without Mercy" à une formule qui résume la situation : les "haines de guerre" provoquent des "crimes de guerre".