D'après Wikipédia
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Jacques_Cartonnet
Il détient le record du monde de natation messieurs du 200 mètres brasse à deux reprises, du 8 février 1933 au 16 mars 1935 avec un temps de 2 min 42 s 6 et du 4 mai 1935 au 28 mars 1936 avec un temps de 2 min 39 s 6.
Il remporte à quatre reprises la Coupe de Noël, course annuelle traversant la Seine au pont Alexandre-III à Paris, en 1932, 1933, 1935 et 1936.
En club, il a été licencié au SCUF et au Paris université club[1].
Parcours dans la Collaboration
Membre du Parti populaire français, Cartonnet en dirige avant la guerre la branche sportive, l'Union des Jeunesses Sportives Françaises[2]. Il travaille également comme journaliste sportif, collaborant au périodique doriotiste La Liberté[2] ainsi qu'à la feuille d'extrême-droite Je suis partout à laquelle il donne en 1938 une série d'articles consacrés à la natation[3]. Il est également le directeur de Sports de France, la revue de l'Union des Jeunesses Sportives Françaises[4].
Sous l'Occupation, il adhère au Rassemblement national populaire[5] et s'engage dans la Milice française. D'abord délégué départemental aux sports de l'organisation en Haute-Garonne, il est promu chef du service Jeunesse et Sports de la Milice en octobre 1943[6]. Il travaille aussi comme propagandiste, exprimant un antisémitisme virulent qui explique que certaines accusations aient pu lui imputer, à tort ou à raison, une part de responsabilité dans l'arrestation et la déportation de son ancien rival sportif Alfred Nakache[7]. Réfugié à Sigmaringen, il y est le responsable de la rubrique sportive du journal La France de Jean Luchaire[8]. Il semble aussi y avoir été nommé membre de la Commission gouvernementale de Sigmaringen en qualité de secrétaire d'État aux Sports[9]. Il est condamné à mort par contumace pour collaboration par la Cour de justice de Toulouse le 19 mars 1945[10]. Arrêté à Rome, l'ancien champion de natation réussit une évasion sensationnelle en sautant au décollage de l'avion militaire qui devait le rapatrier en France en 1946[11]. De nouveau arrêté par les Italiens en novembre 1947, sa trace se perd ensuite dans ce pays[6].