alfa1965 a écrit:thucydide a écrit:573 pentionnés en Pologne cela surprend.
Peut-être s'agit-il de minorités ethniques ?
La Pologne a été déplacée vers l'ouest, suite à une décision prise à Yalta, jusqu'à la ligne Oder-Neisse. Soit à deux pas (70 ou 80 km) de Berlin, au plus proche.
Ainsi des régions jusqu'alors allemandes, la Silésie et la Poméranie (sa partie Est seulement, je crois, on me corrigera) se sont retrouvées soudain polonaises. Il ne s'agissait pas de Volksdeutsche, comme dans les Sudètes ou un peu partout en Europe, mais d'Allemands authentiques, de régions qui avaient toujours été allemandes.
A Yalta, Staline avait ricané à propos des Allemands de ces régions, disant qu'il ne devait plus guère en rester, or beaucoup de paysans allemands s'étaient accrochés à leur terre, malgré le risque, et par ailleurs il était resté des civils allemands dans les bourgades de ces régions.
Au moment d'appliquer les déplacements de populations, les milices polonaises se sont déchainées contre ces populations, qui ont été dépouillées, maltraitées de toutes les façons, et jetées sur les routes avec quelques valises, sans nourriture et parfois en plein hiver.
Les maisons ont été récupérées par des familles polonaises sans abris, ou encore par des familles polonaises transportées par trains depuis l'est de la Pologne, devenu Russe, où les Soviétiques faisaient le vide avec le sens de la méthode qu'on leur connait, sachant qu'ils ne manquaient pas de familles biélorusses ou ukrainiennes par exemple, qui avaient tout perdu, à reloger.
Malgré tout, il y avait des civils allemands dont on ne pouvait se passer pour les services et les infrastructures, ou dont les connaissances techniques étaient indispensables aux usines du coin, qui ont été contraints de rester sur place, dans l'ambiance qu'on imagine pour leurs familles, et pour eux sous un statut de travailleurs forcé, qui s'est amélioré au fil du temps. Bref, il est resté une faible population allemande, devenue "minorité ethnique" chez elle, à l'est de l'Oder-Neisse.
J'imagine que ces familles avaient, comme toute famille allemande, des enfants enrôlés dans la Wehrmacht, puis prisonniers de guerre (à l'ouest ou même à l'est) qui ont plus tard retrouvé leur famille... au même endroit qu'avant guerre.
Je ne donne là qu'une trame, dans un pareil foutoir il n'y a que des histoires individuelles, mais enfin, cela peut expliquer le nombre de bénéficiaires polonais. Ce qui serait à éclaircir, c'est la façon dont ils ont pu administrativement, par la suite, faire valoir leurs droits d'anciens combattants. Auprès de la RFA ou de la RDA ? Et à partir de quelle période ?