La Lybie étant une colonie Italienne , ce sont les lois italiennes qui s'y appliquaient .
La fascisme italien, au début des années 30, ne se focalisait pas sur le racisme et l'antisémitisme.
En 1938, en partie sous la pression de l'Allemagne nazie, le régime fasciste italien adopta des lois antisémites. Elles interdirent les mariages entre Juifs et non-Juifs, et ordonnèrent l'exclusion des enseignants juifs des écoles publiques. Les Juifs étrangers vivant en Italie comme réfugiés furent enfermés dans des camps d'internement. Ils y vécurent dans des conditions relativement supportables : les familles n'étaient pas séparées et les camps avaient établi des écoles et proposaient des activités culturelles et sociales.
Bien qu'alliée de l'Allemagne, l'Italie fasciste ne coopéra pas de bon cœur au plan nazi d'extermination des Juifs d'Europe. Les Italiens, dans l'ensemble, refusèrent de prendre part au génocide, ou de permettre les déportations à partir de l'Italie ou des zones sous occupation italienne en Yougoslavie, en Grèce et en France, vers les camps d'extermination nazis. Les officiers et fonctionnaires italiens, en général, protégèrent les Juifs, et les zones sous occupation italienne étaient relativement sûres pour les Juifs. Entre 1941 et 1943, des milliers de Juifs des territoires sous occupation allemande s'enfuirent en Italie ou dans les territoires occupés par elle.
En Tunisie , cela fut legerement différent :
Après la défaite de juin 1940 et l'établissement du régime de Vichy, les juifs de nationalité tunisienne comme ceux qui avaient acquis la nationalité française firent l'objet de toutes les mesures discriminatoires édictées en France : exclus de toutes les fonctions publiques, les professions d'avocats et de médecins limitées par le numerus clausus. La gestion de leurs entreprises leur fut retirée et confiée à des administrateurs provisoires " aryens ".
En pleine application de ces mesures, la Tunisie fut occupée par les armées de l'Axe, suite au débarquement allié du 8 novembre 1943.
Pendant six mois, de novembre 1942 à mai 1943, les juifs de Tunisie furent considérés par les forces d'occupation comme des ennemis et traités en ennemis. Ayant pris en otages une centaine de notables juifs qu'il menaçait d'exécuter, le Haut Commandement allemand força la communauté juive de Tunis à fournir 3000 hommes qui furent dirigés vers les camps de travail obligatoire. Outre les pénuries alimentaires et les bombardements intensifs des armées alliées, lot de toute la population tunisienne, la population juive supporta le poids de toutes les réquisitions militaires et fut frappée d'exorbitantes amendes collectives pour indemniser les victimes d'une guerre dont la responsabilité était attribuée à la " juiverie internationale ".
Des exécutions sommaires et des déportations individuelles dans des camps de concentration européens punirent les contraventions à l'ordre allemand, mais la victoire des alliés empêcha les nazis d'appliquer aux juifs de Tunisie leur " solution finale ".
Peu de temps après la libération du pays par les armées alliées, le 7 mai 1943, les dispositions édictées contre les juifs furent peu à peu abrogées .
http://www.ushmm.org/wlc/article.php?la ... duleId=164
http://www.chemla.org/Tunisie.html
:wink: