Italie les négociations de l armistice

Les péripéties des négociations de l’armistice italien

1- Dépêché par le Comando supremo le Général Castellano se rend à Madrid et ensuite à Lisbonne pour rencontrer les alliés et leur signaler que l’Italie est prête à changer de camp
Il rencontré
Le General Bedell Smith et le General Strong porteurs des « conditions particulières »
Le 19/8/1943

2- En même temps le marquis d’Ajeta les renseigne sur l’Ordre de bataille allemand qu’il a appris par cœur avant de se rendre également à Lisbonne
3- Castellano rentre à Rome le 27/8
4- Entretemps, le Comando Supremo croyant que Castellano a été intercepté par les Allemands a envoyé un autre émissaire aux alliés, : le General Zanussi ( le 25/8 )
5- Le General Castellano repart pour la Sicile le 31/8 pour rencontrer le General

( a suivre)

[alfa1965]

J'ai fait un sujet dans un Histomag spécial Italie. Castellano a signé l'armistice dit court à Cassabile sans connaître le contenu.Il avait été envoyé par Badoglio car il prétendait comprendre l'anglais ce qui était faux.C'est tout un imbroglio car un autre émissaire était le général Zanussi accompagné du général Carton de Wiart sorti d'un camp de prisonniers de guerre. Zanussi était en possession du texte de l'armistice long. Mais en raison de différents entre Castellano et Zanussi, ce dernier ne lui a pas dit être en possession de l'armistice long.
Et pour couronner l'imbroglio, Dino Grandi ancien ambassadeur à Londres et le principal hiérarque responsable de la mise en minorité de Mussolini lors de la séance du Grand conseil du fascisme du 25 juillet, Grandi était parti à Madrid pour rencontrer Samuel Hoare.

Bonjour a Alfa 1965,

Merci pour ces précisions

Bien a vous

[alfa1965]

Dans tout ce méli-mélo, le roi a pris soin d'envoyer ses biens en Suisse. Une seule chose à été oubliée, la réaction allemande à laquelle Badoglio n'a pas mesuré à sa juste mesure, des représailles étaient inévitables. 500 000 soldats italiens furent raflés et envoyés comme main-d'oeuvre servile dans les lager, au mépris des conventions existantes.
Badoglio pensait connaître les intentions des Alliés en envoyant un émissaire prétendant comprendre l'anglais alors qu'il en était rien. De l'amateurisme. Mussolini emprisonné d'abord à Ponza puis près de la Sardaigne devait servir de monnaie d'échange. Or il a été oublié le 8 septembre dans sa prison hôtel du Gran Sasso. Mais en quittant Rome, Badoglio n'a pas manqué de laisser en évidence sur son bureau une confession du maréchal Cavallero, son ennemi qui lui avait succédé au Comando Supremo lors de la catastrophique campagne de Grèce. Dans cette pseudo confession, Cavallero déclare avoir comploté contre Mussolini. Tout le monde complotait contre lui et il le savait et laissait faire. Les Allemands lorsqu'ils sont arrivés à Rome ont trouvé bien en évidence cette confession sur le bureau de Badoglio. Celui-ci avait fait emprisonner Cavallero le 25 juillet 1943, son crime, être son ennemi. Cavallero était pro allemand, Kesselring comptait sur son appui pour recréer une armée italienne sous commandement allemand. Cavallero a refusé et on l'a retrouvé suicidé d'une balle dans la tête avec son arme dans la main droite, Cavallero était gaucher...

[alfa1965]

Bonjour a Alfa 1965,

Merci pour ces précisions

Bien a vous

Je t'en prie, j'ai peut-être un peu coupé l'herbe sous tes pieds mais c'est une affaire compliquée cette histoire d'armistice pas comme les autres.

[alfa1965]

Le prince héritier Umberto a eu tellement honte de cette fuite précipitée vers Pescara qu'il a demandé de retourner à Rome et combattre avec les unites italiennes, Badoglio a refusé catégoriquement. Sans ordres clairs, démoralisés, les troupes italiennes ont offert peu de résistance hormis la division Granatieri di Sardegna qui était aux prises au sud de Rome avec trois Kampfgruppen, Barenthin avait lancé l'opération Flohzircus (puces savantes).Les autoblinda du groupe Montebello s'engageaient dans les rues étroites de la porte San Paolo et ont succombé au tirs des canons Pak des parachutistes allemands. Mais ceci est une autre histoire.

[alfa1965]

J'ai oublié dans toute cette histoire confuse que la veille, deux officiers supérieurs US, Maxwell Taylor de la 82nd Airborne et Gardiner ( j'ai oublié exactement sa fonction) étaient arrivés à Rome pour mettre au point avec Badoglio l'opération Giant qui prévoyait le largage de parachutististes US sur les aéroports romains, soutenus par l'armée italienne qui évidemment n'était pas au courant de ce plan. Conduits clandestinement auprès de Badoglio en pleine nuit celui-ci n'apprécie pas d'être réveillé en pleine nuit et demande de faire attendre ! les deux officiers américains car il doit mettre sa grande tenue de maréchal. Il leur annonce qu'il faut retarder l'annonce de l'armistice car l'armée n'est pas prête. La nuit suivante l'opération Avalanche est déclenchée, les Alliés débarquent à Salerne et le 8 septembre Eisenhower annonce que l'Italie a signé un armistice.

J'ai retrouvé sur Wikipedia cette information a propos du role de Gardiner ( en Anglais)


During World War II Gardiner returned to the Army, serving in the United States Army Air Forces as a staff officer. While assigned as Intelligence Officer of the 51st Troop Carrier Wing in North Africa, he joined Brigadier General Maxwell D. Taylor, artillery commander of the 82nd Airborne Division, on a clandestine mission behind Axis lines in Italy on September 7–8, 1943. Meeting with Italian prime minister Marshal Pietro Badoglio and General Giacomo Carboni, the pair had been sent to assess the chances of success of an airborne operation to seize two airfields near Rome in advance of the Allied invasion of Italy at Salerno, and the credibility of Italian assurances of cooperation. As a result of the meeting, the proposed operation was cancelled at the last minute and a disaster averted.

[alfa1965]

Carboni a fait toute la guerre pour éviter de la faire, chef des services de renseignements militaires, le SIM, directeur de l'école militaire de Modena je crois puis occupation de la Corse, sans beaucoup de risques en novembre 1942. Cela donne une idée du général, rien à voir avec Messe par exemple. Qu'il soit mis à la tête d'u grand corps d'armée motorisé, le CAM, pour défendre Rome à rendu un grand service aux Allemands, il s'est enfui à la recherche du cortège royal et de Badoglio le 8 septembre 1943, ne l'a pas trouvé, s'est perdu et est arrivé sur le tournage d'un film de Carlo Ponti, le mari de Sofia Loren. Cela pourrait prêter à rire s'il n'y avait pas eu des drames, des soldats italiens exécutés sommairement par les Allemands car ils refusaient de livrer leurs armes. L'unique grande réussite de Carboni a été l'organisation de l'arrestation de Mussolini sur le palier de la demeure du souverain. Il avait eu l'idée de l'ambulance pour l'exfiltrer sans que l'escorte s'en rende compte. Le choix de Badoglio par le roi a été une grande erreur. Badoglio a agit motivé par la vengeance d'avoir été limogé pour son incapacité, il avait réussi à échapper à la court martiale après Caporetto en 1917 et ne s'était pas fait beaucoup d'amis, notamment le maréchal Guariglia et Graziani. Il haïssait Cavallero qui lui avait succédé au Comando Supremo et fait incarcérer, indigne pour un maréchal et avait prétexté un complot fasciste ourdi par Bottai qui était entre autre l'instigateur de l'éviction de Mussolini. Ayant peur pour sa vie, il fait assassiner Ettore Muti, ancien secrétaire général du PNF et pilote de bombardiers en mettant en scène une tentative d'évasion lors de son arrestation.