Post Numéro: 10 de alfa1965 13 Avr 2019, 18:46
. Après le 8 septembre Hitler et Keitel ne voulaient pas reconstituer une armée italienne. Les Italiens raflés étaient utiles pour l'industrie du Reich. Ils furent même envoyés en Pologne où l'on a retrouvé récemment des corps, morts de malnutrition et des mauvais traitements, car un IMI n'est pas un prisonnier de guerre et n'est pas protégé par les conventions. D'ailleurs, je crois que c'est Jodl qui a dit : "la seule armée italienne qui ne trahit pas est celle qui n'existe pas".
Ceux qui ont voulu rester et continuer la lutte contre les Anglo-Saxons étaient surtout les jeunes qui après de longues années d'embrigadement, les considéraient comme les ennemis jurés de l'Italie. D'autres jugeaient honteux de se retourner contre l'ancien allié et de trahir l'axe Rome-Berlin, ils avaient lutté ensemble en URSS ou en Afrique du nord et l'indigne abandon du roi et de Badoglio les avaient poussé à demeurer dans le camp de l'Axe.
pour l'Italie co-belligérente, avec la création du 1° RMI, ils voulaient montrer aux Alliés que l'Italie était du côté des démocraties et voulaient que le pays retrouve sa place à leur côté.
Reste le "zone grise", pour beaucoup, ils ne voulaient plus rien savoir de la guerre et qu'une fois l'armistice signé ils pouvaient rentrer à la maison. Mais leur domicile était souvent au nord, dans la RSI et occupée par les Allemands.
Voilà tracé en quelques lignes l'état d'esprit. Un pays, deux armées, une guerre civile avec le cycle attentas/représailles.
ALEX
Siamo 30 d'una sorte, 31 con la morte. Tutti tornano o nessuno. Gabriele d'Annunzio, Canzone del Quarnaro.