Bonjour,
Le sujet est ancien et il a été abordé sous plusieurs angles ,ici et ailleurs ,et pourtant je garde un sentiment d'insatisfaction. Mon objectif:comprendre ce que mon père a vécu à 20 ans le 8.11.42 alors qu'il était simple matelot à bord du Primauguet. Mon insatisfaction porte sur des faits objectifs et non pas sur le fait ,qu'au regard de l'histoire, il était, momentanément, du mauvais coté de la barrière. Je progresse dans ma connaissance de l'évènement mais il me reste des questions auxquelles je ne trouve pas de réponse valables.
- Préparation de l'opération et participation des français pro-alliés:
Des contacts ont été établis et ont conduit à un aboutissement rapide et sans effusion de sang à Alger. A Casablanca, malgré la possibilité pour les Alliés de s'appuyer sur des partisans francais et marocains, l'attaque fût sans ultimatum, fulgurante et meurtrière. Les moyens engagés par les Alliés étaient énormes au regard de la faiblesse des moyens de riposte et la "boucherie" était prévisible. Question: a-ton, à partir d'éléments fiables,une explication à cette attitude ? Si des intervenants, + doués que moi en anglais ,ont trouvé des infos sur les sites US, je suis preneur.
-La réaction du "terrain" ( ce qui exclu les positions des décideurs ultimes :Noguès, Michelier, Darlan et consorts...): compte-tenu de la soudaineté de l'attaque, de l'ignorance de l'identité de l'attaquant (au moins au début): quelle autre attitude que la riposte les marins ( et plus largement les soldats) pouvaient-ils adoptés ?
Une demande de cessez-le-feu émise, par exemple, par le VA GERVAIS DE LAFOND avait-elle, dans les premières heures de l'attaque, une chance d'être entendue?
Je cite un extrait(page 198) de "la bataille de Casablanca" de J.MORDAL:"A des distances comprises entre 25 000 et 28 000 m,soit encore très au-dessous de la portée maximum des pièces de 380, les télémétristes du Jean Bart avaient repérés et soigneusement "placé" une dizaine de gros cargo mouillés devant Fédala. C'étaient des transports de troupes, très en retard sur leur programme de déchargement, et qu'on avait rapprochés de terre après la prise de Fédala.
L'objectif était immanquable. Mais l'idée ne fût mème pas retenue. Bien au contraire......". Cette attitude peut-elle être assimilée à un désir de "limiter les dégats" de la part du CV BARTHES.Je sais que d'autres, marins ou soldats, ont cru pouvoir tirer gloire d'une riposte sauvage. Y-a-t'il des témoignages et des avis éclairés sur cette position. (j'ai déjà lu celui du Colonel PETIT...).
Le CV MERCIER, pacha du Primauguet avait la réputation d'être pro-americain, son sens du devoir est-il la seule explication à son sacrifice?
Un premier jet de questions un peu dispersées mais qui ,je l'espère, trouveront auprès de vous une attention objective.