Lors du déclenchement de l'opération Alaric, l'enlèvement du pape Pie XII avait été envisagé. Le projet avait été présenté au général SS Wolff, chef de la police en Italie. Le pape était au courant et prévoyait d'être exfiltré aux Açores (à vérifier). Il avait demandé aux institutions ecclésiastiques de cacher un maximum de Juifs lors de la rafle du ghetto de Rome, en octobre 1943. Environs 500 se réfugièrent au Vatican, 2000 dans les couvents de la capitale.
Cependant, le SD et la Gestapo n'hésitèrent pas à perquisitionner des édifices religieux bénéficiant de l’extraterritorialité (elles appartiennent au Vatican, état neutre). Comme le 4/5 février 1944 la basilique de Saint Paul hors les Murs fut investie par les SS, arrêtant 64 personnes dont 9 juifs, protégés par cette extraterritorialité.
Les sbires de la via Tasso, Kappler en tête, n'attendaient que le feu vert pour mener à bien cet enlèvement que le GPU et Staline n'auraient pas dénigré.
L'angoisse de ce rapt a pu conduire aux silences de Pie XII, il pouvait aussi, en condamnant la déportation des Juifs publiquement mettre en danger les autres prélats des pays occupés, Allemagne comprise. L'ouverture des archives vaticanes devraient donner une explication sur ce silence de la Curie.
ALEX