Post Numéro: 1 de alfa1965 16 Sep 2012, 20:51
Le 25juillet 1943, après une séance houleuse du Grand Conseil Fasciste, les hiérarques fascistes approuvent la motion Grandi provoquant la crise du régime comme leur dit Mussolini. Il n'a plus la main sur le déroulement des combats qui est confié au roi Victor-Emmanuel III.
Cette séance était prévue depuis longtemps, orchestrée par Dino Grandi, ex ministre des Affaires Etrangères qui avait trouvé des appuis avec Giuseppe Bottai, Federzoni (ex- nationaliste) et Galeazzo Ciano, gendre du Duce et ex-ministre des Affaires Etrangères entre autres.
Ils pensaient que dans un nouveau gouvernement ils auraient de nouvelles responsabilités et surtout pourraient retirer l'Italie du conflit à moindres frais.
C'était sans savoir que le roi préparait sa révolution de palais en choisissant (le plus mauvais choix) Pietro Badoglio qui avait été couvert d'honneurs, de prébendes et surtout d'argent par le régime fasciste. Le gouvernement était composé de techniciens, sans les antifascistes des anciens partis (PS, PC, Parti d'Action...).
Le 25, Mussolini quitte villa Torlonia, son domicile pour retrouver le roi qui l'attend chez lui, villa Savoia. La femme du duce lui a demandé s'il avait fait arrêté les hiérarques, mais Mussolini pense que son ami le roi va le maintenir dans ses prérogatives. Rachele lui conseille de ne pas se rendre au rendez-vous de crainte de voir son époux arrêté.
Ses craintes sont justifiés, après avoir appris sa destitution par le roi (et non sa démission), il est arrêté devant le perron du domicile du roi venu le raccompagner et le saluer...Le procédé est quelque peu cavalier, une ambulance attend Mussolini au lieu de son chauffeur et les carabinieri l'aident un peu à s'engouffrer à l'intérieur.
Voici la version que l'on connait. Officielle.
Or, à travers de recherches, j'apprends que Mussolini avait tenté de négocier une paix séparée avec l'URSS en sollicitant les partenaires de l'Axe : l'ambassadeur du Japon à Rome, le ministre des affaires étrangères hongrois et d'autres partenaires allant même jusquà Göring. S'il était parvenu à ses fins, Hitler aurait été embarrassé avec la défection de tous ses partenaires.
Pour lui couper l'herbe sous le pied, il aurait -je dis aurais car je n'ai pas encore trouvé des éléments pour corroborer ces affirmations- poussé à faire renverser Mussolini sachant qu'aussitôt le roi allait solliciter un armistice avec les anglo-saxons, laissant aux Allemands les mains libres en Italie et aussi parvenant à procéder à la déportation des Juifs.
Il me faut approfondir et il y a un livre de Deakin que je dois trouver.
ALEX
Siamo 30 d'una sorte, 31 con la morte. Tutti tornano o nessuno. Gabriele d'Annunzio, Canzone del Quarnaro.