En tant que nouveau, je repasse les anciens messages...
C'est une bonne synthèse... du point de vue anglais.
Il reste à écrire le point de vue italien de ces opérations qui furent bien plus compliquées que ce que l'on peut penser aujourd'hui. En gros quatre étapes :
- la déclaration de guerre : les italiens ont une attitude défensive (le gros de leurs force est constitué par la 5ème armée en Tripolitaine face à la ligne mareth, donc de l'autre coté... ). En effet, le danger immédiat pour la colonie italienne en Libye est constitué par l'AFN et non l'Egypte. Hormis des escarmouches sans importances stratégiques (grossies par les anglais car des succès tactiques), rien ne bouge. Les anglais se renforcent ("l'Immobile farce" devient la Mobile force puis la 7ème DB), et les italiens aussi en transférant leurs forces de la 5ème vers la 10ème Armée (en Cyrénaïque) et en livrant leurs premiers chars (les M11).
En effet, contrairement à ce que l'on affirme, les L3 ne sont pas des chars mais des tankettes assez vieilles d'ailleurs (1933-35-38 selon les versions).
- l'offensive sur Sidi Barrani : Sous la pression de Mussolini, Graziani (remplaçant au pied levé le Balbo abattu par sa propre DCA :wink: ) est forcé d'avancer en Egypte. Il déploit donc ses seules forces mobiles et après 5 jours d'opérations, il parvient sur son objectif et s'en empare. O'Connors met en place une défense renforcée à Mersa Matrouh (l'étape suivante) mais en fait les italiens sont déjà à bout de course et choisissent de s'enterrer pour se renforcer et rétablir leurs lignes logistiques. Les deux ennemis se font ainsi face à 100 km de distance
;
- le statut quo : les anglais se renforcent, les italiens tentent de rétablir une situation déstablisée par deux faits : l'invasion de la Grèce (qui monopolise les renforts) et l'impossible tâche de ravitailler leurs forces (Prenez une carte et regardez les distances, à comparer par exemple avec celles de la campagne de russie...
).
- la contre-offensive : sans rentrer dans les détails (je vais écrire là-dessus prochainement
), les britanniques attaquent au meilleur moment, et au meilleur endroit. Ensuite, c'est la mise en place d'un "cercle vicieux" qui aboutira à la reddition de presque toute la 10ème Armée à Beda Fomm en février 41.
Pour conclure : les opérations n'ont pas été faciles et les britanniques ont rencontré de nombreux problèmes qu'ils ont souvent vite oubliés (mais que l'on retrouve dans les rapports de l'époque). Ceci n'en rends que plus grand leurs mérites d'avoir arraché une victoire sans égale au cours de la seconde guerre mondiale (destruction COMPLETE de l'ennemi, y compris ses renforts).
voilà ce que je peux apporter à la synthèse d'Igor,
CM