Post Numéro: 1 de Utaha_Beach 08 Avr 2004, 07:51
En avant! Nous allons à Paris!
En 1943, le corps expéditionnaire français se bat en Europe, il se couvre de gloire. Si Leclerc avait été un fonceur, il aurait sauté sur l’occasion. Or autant il s’est équipé lourdement pour la guerre, autant il résiste à la tentation de se battre. En fait, depuis toujours, il ne pense qu’à la bataille de France. On sait qu’il y pensait depuis Koufra, on devine aussi que chaque combat qu’il livre n’est qu’une étape. In ne s’agit pas de tuer des ennemis ça et là, mais bien de les déloger de France, reprendre Paris et Strasbourg. Et encore plus, il voulait y participer car qu’il y soit ou non, cela change la signification de libération et surtout pour montrer le vrai visage de la France! Mais Leclerc est un picard! Il veut se débarrasser de l’ennemi car c’est pour lui un outrage qu’un étranger se trouve sur sa terre!
En Afrique du Nord, ce qui n’est pas le corps expéditionnaire français, appelé a se battre en Italie sous le général Juin, forme une armée B sous les ordres du général de Lattre de Tassigny ( voir biographie), récemment arrivé de France via Londres.
Mais ce qui paraît bizarre, c’est que Leclerc préfère débarquer en Angleterre plutôt qu’en Provence. Mais voilà, pourquoi les Anglais s’encombreraient-il de 4000 véhicules venant du Maroc alors qu’il sont pleins de matériel et d’hommes? Mais grâce à la pression du général de Gaulle qui voulait une armée française dans le Nord et surtout pour Paris , Leclerc part ,en avril 1944, avec ses troupes qui arrivent dans différents ports d’Écosse et du Pays De Galle. Là-bas, Leclerc se lie d’amitié avec Georges Patton Jr. Qui demande à ce que le général prennent la place du division US lors du débarquement. Si cela s’était fait, la 2ème DB n’aurait pas pris Paris! Mais cela ne retiendra pas Leclerc, car celui-ci débarque quand même le premier août 1944. Anecdote: un obus fut tiré a trois heures du matin pour signaler le retour d’une division française sur son sol natal! Leclerc continue sa route sur la capital. Et la motivation des hommes de Leclerc est signalé par ce dialogue entre un officier de liaison et un inspecteur américain:
"Dans quel état se trouve « leur matériel? »
"Parfait, mon colonel. C'est à ne pas y croire. Pas une bougie encrassée.
"Qu'est-ce qui leur manque?"
"Rien, mon colonel."
"Qu'est-ce qu'ils demandent?"
"Des Boches."
Mais le meilleur moment dans la mémoire des soldats de la 2ème DB, est, l’instant où on leurs a donné l’accord pour libéré la capital. La légende raconte qu’il sont entré dans Paris en chantant!
A l’assaut de Strasbourg
Dans le cadre d’une offensive générale vers l’est, le 15ème corps d’armée américain, auquel appartient la 2ème DB. Cette force doit avancé sur un boueux, sans abri possible et se heurte à la résistance de deux division allemandes à l’est des forêts de Parroy et de Mondon, qui tiennent la Vorvogesenstellung. Mais les forces du général Leclerc sont en réserve. Tous le monde se préparent à des actions de combat. L’ordre reçu par le commandant des français oriente ses troupes sur le terrain. La rupture escomptée n’arrive pas car l’ennemi s’accroche tant bien que mal. Leclerc sait que la brèche se fera; il met donc en réserve le gros de ses troupes et prélèvent sur d’autre unités des soldats inactifs qui auront pour mission d’aller le plus loin possible dès que les allemands céderont. Le 17 novembre 1944, le groupe de La Horie prend la ville de Badonviller au moment même où les nazis reçoivent des renforts. Cette attaque coupe l’armée ennemie en deux, ses éléments doivent battre en retraite. La Horie tombe le jour suivant, alors que le régiment de Guillebon continue vers le nord et que Morel-Deville pousse à l’ouest. Ce dernier doit progresser sur un terrain miné, boueux, qui force, sous le feu ennemi, a désembourber les véhicules. Mais lelieutenant-colonel fait confiance à ses spahis (troupes de l’Afrique), qui prônent pour la rapidité sur le terrain, son artillerie qui arrivent à suivre la progression des troupes, et à ses chars qui ont une puissance de feu inégalable. Il profite ainsi du martèlement des positions ennemies pour foncer et créer une brèche dans laquelle il s’élance de toutes ses forces. Il encercle un regroupement de soldats sur Nonhigny, prend ce poste, fait volte-face et fonce au sud vers Parux, avant de se retrouver le 18, aux abords de Badonviller. Au soir, il atteint Cirey dont il prend les ponts. Le lendemain, il est stoppé à Lafrimbolle par un bataillon de chasseurs. Pour remotiver ses hommes, Lelerc se rend à Cirey, où le combat fait toujours rage. En arrivant dans le village, le général sait que les troupes américaines (44ème t 79ème DI US) ont déjà remportées mains succès, et continuent malgré le temps, à avancer. Il estime que l’avancée allié fait perdre au commandement ennemi le temps d’organiser un retardement des assaillants. Il demande donc à ses hommes d’aller le plus loin possible. Mais c’est dans la nuit du 19 au 20 que se joue le plan préparer par Leclerc; envelopper Saverne et nettoyer la zone. Sur l’axe ouest de ses troupes des reconnaissance profondes empêche les blindés ennemis d’avancé, tandis que sur l’est, des infiltrations hardies amorcent l’encerclement d’un bataillon de chasseurs, qui après avoir été pilonné par l’artillerie, sera travaillé au corps dans les premières heures de l’aube. Ce passage donne lieu à un changement de stratégie; on passe de la rupture à la poursuite des troupes ennemies. Le carrefour du Rehthal est occupé au crépuscule. Le 21, Massu gravit une colline, balaie une batterie allemande. Les troupes allemandes sont malmenés de partout. Dès que les pleins sont fais, le sous-groupement de Rouvillois tombe sur les arrières de la 11ème panzer et du 316ème Volksgrenadieren. Ces unités ont été très éprouvées par les combats contre les américains et se replient sur Saverne: un groupe d’artilleurs essaient de se reformer mais il est anéantis, tous comme un bataillon d’infanterie par le détachement Compagnon.
Dans cette ambiance de victoire, Leclerc veut anticiper sur la stratégie adverse. Avant la prise de Saverne qui est son objectif principal, il décide déjà de faire marche sur le Rhin et déploie son armement logistique. La décision du 21 novembre prépare une marche sur Strasbourg et décide qu’il faudra rapidement nettoyer le col, qui est un retranchement idéal pour les allemands. L’ordre pour l’opération du 23 est clair:
_ prendre Strasbourg et si possible Kehl
_ continuer à surveiller la trouée Saverne, entre Dossenheim et Wasselone
_ se garder face au sud , empêchant toute réaction ennemie venant en particulier de Molsheim.
Mais ce plan comportait quand même des consignes particulières:
_ ne pas s’attarder, mais charger au maximum.
_ contourner les résistances et éventuellement ne pas hésiter à modifier les axes prescrits sous réserve de ne pas encombrer les axes voisins.
_ ne pas assurer la garde des prisonniers, mais seulement les désarmer et détruire leurs armes.
_ aussitôt qu’un élément aura franchi le pont de Kehl, détruire les défenses et assurer la neutralisation des destructions préparées.
A l’aube du 23 novembre commence la charge sur Strasbourg. Sous une pluie battante, les troupes se ruent sur Kehl, espérant être les premiers à fouler la terre allemande. Après une avancée très rapide, Massu, Plutz, Cantarel sont sur la ligne de forts de la ville, il se heurtent à une défense solide et à des fossés anti-chars gigantesques. Au nord, La Crochais entraîne ses avant-gardes, laissant le soin a ceux qui suivent de nettoyer. En traversant Brumath, un convoi allemand qui tentait de fuir est détruit. Dans Vandenheim, des sapeurs sont stoppés avant d’avoir pu allumer les feux destinés à faire sauter les ponts du Rhin. Sur la ligne de forts, la résistance est acharnée mais ne dure pas longtemps. La course continue très vite, et c’est enfin Strasbourg. La surprise est sans conteste. Mais la résistance allemande s’organise; des coups de feu partent d’immeubles, de casernes, … Il faut neutraliser la ville bâtiments par bâtiments. Les hommes doivent alterner entre des tirs de mitrailleuses et les grenades. Enfin, les français voie le jour. La Kommandantur demande des pourparlers. Pendant ces discussions, deux compagnies de chars foncent vers le pont de Kehl. Les fusiliers marins assurent l’avant-garde. Mais les chars français n’ont plus l’effet de surprise. Les allemands se battent jusqu’au bout. Ils tombent mais ne se rendent pas. Finalement, la dernière attaque est enrayé mais au prix de beaucoup de vie allemandes. L’ultime assaut sur le territoire allemand a été brisé. L’ennemi cependant, ne posera plus un pied à Strasbourg car les Français arrivent en renforts. Langlade a quitté son artillerie pour aller dans la ville alsacienne. Debray s’est emparé du fort Lefebvre, puis ils a détruits les pièces d’artillerie de la colonne nazie en fuite. Cantarel et Massu occupe l’ouest de la ville. Avant la tombée de la nuit, Leclerc fait hisser les couleurs françaises sur la cathédrale: le serment de Koufra est tenu! Le 2 mars 1941, en plein désert libyen, le général faisait prêter à une poignée d’homme le légendaire serment. Aujourd’hui, il se réalise. Leclerc n’arrêta pas, en ce 18 novembre 1944, à ces 3 années de combats. Il rend un dernier hommage à La Horie mort au combat, et prend les rênes de ses troupes afin de continuer la brèche créer par ces dernières. Leclerc exprime son intention au colonel Langlade, qui rassemble rapidement ses troupes. Tous les officiers du général doivent convaincre leur unité de ce besoin de foncer. Tous exprime la même volonté que leur chef. Et la « Force L » se mit en marche et se dirigeait sur Colmar, un des derniers bastions allemands de France.
De Colmar au Nid de l'Aigle
A Colmar, les combats sont difficiles. Les terrains minés, la boue, les salves ennemies font travaillés les soldats, et surtout les Rochambelles (voir témoignage audio). qui ramènent les blessés sous le feu ennemis. . Même si la 2ème DB a pour appui les nombreuses division américaines présentes (la 36ème, la 3ème division d’infanterie, la 3ème DIA, …) elle progresse difficilement. La résistance allemande est très forte. Ce qui fut la bataille des Ardennes a renforcé ce qui est devenue la poche de Colmar. Mais finalement, la ville est libérée au bout de la seconde bataille de Colmar. (la première n’as pu être entièrement réalisée). Après cette dure épreuve, la 2ème DB est envoyé au repos à Châteauroux pendant qu’un petit détachement sous les ordres du général Langlade participe à la réduction de la poche de Royan. A la mi-avril, Leclerc obtient du commandement américain l’autorisation de participer à l’invasion de l’Allemagne. Dès lors, l’avancée alliée devient selon Leclerc; « la course à Hitler ». Car en effet, la 2ème DB avance à une vitesse folle sur le nid de l’aigle. La course est telle que ce sera au premier qui posera le drapeau de son pays sur le Führerbunker. Cela se jouera entre la 2ème DB et la 101ème Airborne américaine. Finalement, c’est le pavillon français qui flottera le premier sur la Chancellerie. L’Allemagne est vaincue! Ainsi s’achève l’histoire fantastique de la 2ème DB.