Post Numéro: 139 de Signal 25 Aoû 2010, 22:18
Ah tiens si !
Je me disais aussi...
lavella a écrit:Qu'une majorité d' Alsaciens ait souffert , je peux en convenir .........encore qu'ils n'aient pas été les seuls à souffrir de l' Allemand ......mais un criminel reste un criminel , qu'il soit alsacien ou autre !
En quoi un assassin beneficierait il d'une indulgence particulière sous pretexte qu'il est issu d'un milieu defavorisé , persecuté , etc
Je me cite (ça ne date pas d'il y a longtemps en plus) :
Signal a écrit:titzef29 a écrit:D'après ce que j'ai appris à l'époque, il n'y avait pas de "malgré nous" enrôlés de force dans les SS.
Uniquement dans la Wermarcht. Les SS devaient être tous volontaires.
S'ils avaient été enrôlés de force, auraient-ils massacré des Français de gaité de coeur ?
Oh le joli "on dit" qui a la vie dure...
En effet, jusque fin 43 les Alsaciens dans la Waffen SS sont des volontaires, dont certains sont des volontaires forcés d'ailleurs : brimades, intimidations, signatures d'engagement forcées étaient monnaie courante.
Le problème du recrutement de la Waffen SS va donc être réglé facilement : on va envoyer d'office toute une partie de certaines classes d'âges directement dans la Waffen SS. Double intérêt : la Wehrmacht évite d'avoir de mauvais soldats qui ont tendance à déserter, la SS a de bons petits soldats qui ne peuvent pas déserter, leur tatouage de groupe sanguin sous le bras les désignant comme hommes à abattre sans sommation.
On va donc incorporer toute une partie des classes d'âges 1926, 1908 et 1910. Lors du procès de Bordeaux (celui d'Oradour, en 1953), 13 alsaciens sont à la barre : un seul volontaire parmi eux, les autres sont des classes d'âges... 1926, 1908 et 1910.
Par ailleurs, il semble que lesdits alsaciens n'aient pas pris part aux exécutions : ils faisaient là leur "baptême du feu", au sens littéral du terme. Il était de tradition chez les SS de mettre les nouvelles recrues face à un tel spectacle, pour marquer leur appartenance à la race des Seigneurs, qui disposent de la vie ou de la mort de leurs esclaves... C'est ce qui s'est passé dans ce cas-là.
Rappelons aussi pour mémoire que des Alsaciens il y en avait des deux côtés : parmi les victimes, il y avait des évacués de 1939...
Pour plus d'infos sur les malgré-nous, je vous renvoie au classique
Les "Malgré Nous", Histoire de l'incorporation de force des Alsaciens-Mosellans dans l'armée allemande, de Eugène RIEDWEG, Editions du Rhin, Mulhouse 1995. Une bonne torsion de coup aux rumeurs sur les "Alsaciens tous nazis", toute aussi stupide que les "Français tous résistants" et autres "Allemands tous coupables"... N'oubliez pas que l'Histoire n'est ni noire, ni blanche : elle est toujours grise, donc complexe.
Pour info ça vient de là :
viewtopic.php?f=17&t=79&start=10Si on en passe par la culpabilisation de tous les assassins sans aucune nuance, allons-y : tous les soldats sont des assassins, ils n'ont pas d'excuse parce qu'ils portent un uniforme et qu'on leur a donné l'ordre de tuer celui qui est en face. Donc tous nos libérateurs que l'on commémore à longueur de monuments, cérémonies et autre forum sont des assassins qu'il faut coller à un poteau et exécuter sans autre forme de procès (et après exécuter le bourreau, qui est aussi un assassin, puis le bourreau du bourreau, etc...).
Un peu de profondeur de champ avant d'asséner des contre-vérités, des généralisations et des lieux communs ne fait jamais de mal...
Seb.
Edit après avoir lu en détail les deux derniers posts : d'accord avec les deux, y compris sur le mémorial même si il est mal fichu et a tendance à graver dans le marbre la culpabilisation des pauvres alsaciens-mosellans qui sont comme chacun sait si francophiles (même si toute leur culture et leur dialecte sont germaniques
).