J'étais, hélas, trop jeune - 14 ans, en 1961 -, pour "percuter" à la lecture du nom de l'auteur, mais je me souviens de l'intitulé "ambassadeur de France" - donc, tu dois être sur la bonne piste
-. Ces rapports roupillaient au fond d'une superbe mallette de voyage, qui avait appartenu, par le passé, à un général français, le tout étant stocké en vrac, avec du matériel allemand (drapeaux, photos (de propagande) sur verre, etc.), l'immeuble et les locaux de la société à laquelle il appartenait, ayant été réquisitionnés, entre 1940 et 1944, pour servir de Kommandantur strasbourgeoise - la reddition de novembre 1944, y sera, également, signée, en présence de Leclerc et son état-major -. Malheureusement, le "superbe" contenu de ce grand cagibi - hormis quelques trucs que j'avais pu y récupérer -, sera détruit, par mon paternel, car, quelques semaines plus tard, se déroulera le Putsch des généraux à Alger et il n'avait pas trop envie de se retrouver détenteur de matériels allemands aussi "sensibles", alors que l'OAS était chassée comme une organisation "fasciste"! Pas de bol ! Mon paternel peut sembler du genre excessivement "trouillard" - même s'il était passé, durant la guerre, dans un réseau de maquisard - mais en tant que chef de l'entreprise, fraichement débarqué, en tant que "Français de l'Intérieur", en Alsace, il n'avait pas trop envie de devoir, éventuellement, expliquer, devant les gendarmes, pourquoi il "détenait" cette pile d'archives et documents allemands. Au moment du "putsch", la situation "sécuritaire", en France, avait, largement, dépassé le stade de "l'urgence", telle qu'elle existe, de nos jours, dans le contexte du terrorisme. Du coup, tout était passé, sans distinction et discrêtement, dans les incinérateurs de l'immeuble - chaque appartement était équipé, dans la cuisine, d'un vide-ordure, qui aboutissait dans une cuve d'incinérateur, dont, une fois par semaine, le contenu était incinéré. Ce genre de dispositif n'existe plus, de nos jours, dans les immeubles, car ils sont, désormais, considérés comme trop polluants! De nos jours, les camions-poubelles amènent tout çà à l'incinérateur communal... tout aussi polluant, mais équipé d'une filtration moderne! -.
Il ne m'était resté qu'une boite en bois Zeiss Ikon (indestructible!) , pour le rangement de 50 photos sous verre, et une petite dizaine de ces dernières (alors que j'avais réussi à en "sauver" plus de 200 !). J'étais parvenu, en "bidouillant" un projecteur de diapositifs, à les projeter, en grandes dimensions, sur le mur de ma chambre. Par contre, faute d'ouvrages de référence sérieux, j'en avais retenu, à l'époque, que tous les hommes de la Heer portaient une aigle sur le bras... il me faudra, 15 ans de plus (et je suis gentil), pour constater que tous les pinpins, qui figurent sur ces clichés, étaient, en réalité, des Waffen-SS!