Une énigme française: pourquoi les trois quarts des Juifs en France n'ont pas été déportés

Une énigme française: pourquoi les trois quarts des Juifs en France n'ont pas été déportés. Jacques Semelin, Laurent Larcher. Albin Michel. 220 pages. février 2022.

" Destinées à comprendre comment les trois quarts des Juifs de France ont échappé à la mort durant la Seconde Guerre mondiale, cette vaste enquête met en lumière le caractère multifonctionnel du phénomène, dans lequel beaucoup de Français inconnus sont impliqués. Elle nuance l'image de la France occupée sans remettre en cause l'implication criminelle du gouvernement de Vichy."

On fait l'Histoire avec des chiffres, entre autres, mais pas en se basant exclusivement sur des statistiques lorsque l'on peut faire dire tout ce que l'on veut à un chiffre. Des journalistes ont interrogé Paxton à ce propos. Il raconte le processus. L'Etat Français prenant immédiatement des mesures antisémites (la France n'a pas attendu les Nazis pour découvrir l'antisémitisme) et tout en s'engageant dans le processus de Collaboration n'hésite pas à livre les Juifs étrangers aux Nazis, puis ceux à qui ont a retiré la nationalité. Enfin à partir de 1942 l'Etat Français livre les
Juifs français (avec moins d'enthousiasme, surtout par l'appareil administratif de base). On voit bien la contamination pas à pas de l'idée de xénophobie vers l'antisémitisme et
finalement l'acceptation de la finalité d'extermination. Après là où la démonstration manque de consistance, c'est pour expliquer pourquoi les Juifs français ont été proportionnellement déportés en moins grand nombre. Bien sûr, leur parfaite intégration au pays, culturelle et linguistique, l'étendu du pays géographiquement par rapport à un pays comme la Belgique ou la Hollande. Par contre dire que les Nazis ont manqué de moyens techniques me semble inexact. Pour rappeler le dernier train de déportés quittant la Bretagne (même s'il s'agissait essentiellement de Résistants) part de Rennes le 2 aout 1944 alors que les Américains entrent dans la ville le lendemain. Cela montre bien que les Nazis n'ont jamais freiné leur processus de répression malgré l'urgence de la situation militaire.
A t'on le droit d'écrire que les compagnies de chemin de fer françaises ont été de tout temps des entreprises performantes?
Sans polémiquer pour savoir si les Juifs français déchus de leur nationalité doivent être comptés dans les victimes françaises ou non, les chiffres sont corrects mais leur interprétation est davantage révélatrice des sous-entendus de celui qui veut les interpreter.
La véritable question qu'il faut se poser et qui me paraît plus intéressante, c'est de savoir dans quelle mesure l'aide aux Juifs a été une action et une volonté des mouvements de Resistance et dans quelle mesure cela relevait d'initiatives personnelles?

Paxton est un francophobe WASP qui ne dit pas son nom pétri de sa condescendance anglo-saxonne anti-française qui a fondé sa crédibilité sur la France de Vichy depuis 50 ans parce qu'il n'a pas trop eu le courage d'investir peut être le sport national de son pays obsédé racialement au dernier degré qui est le lynchage de noirs, le génocide et déportations des peaux rouges où 55% de ses compatriotes confessaient des sentiments antisémites en 1942 et racistes (jusqu'aux pauvres Canadiens Français blancs du Maine victimes de leur KKK) tout cela sans aucune occupation étrangère nazie en expliquant que décidément si 75% des juifs ont été exterminés en Europe et 75% ont échappé en France eh bien c'est que nos chers voisins Européens avec un gouvernement à Londres ou en Europe de l'Est étaient plus antisémites, plus collabos, et/ou plus pro-allemands, plus fascistes ont fourni tellement plus de travailleurs volontaires ou engagés volontaires que les Français mais ils avaient toutes les circonstances historiques géographiques sociologiques atténuantes ou que sais-je tandis que la France et les Français sont franchement la lie de l'Humanité, que si les Juifs ont échappé à la Déportation en France c'est par eux-mêmes, la géographie, par l'opération du Saint Esprit ou les extraterrestres mais alors il faut en être convaincu tout, tout, tout, vraiment tout sauf les Français, voilà l'esprit paxtonien

des comparaisons imbéciles entre la France occupée et vaincue avec la "Hongrie" et la "Roumanie"
une mauvaise foi incroyable à toujours banaliser relativiser atténuer diminuer soustraire défalquer autant que possible le poids de l'occupant boche réduit à un touriste on un figurant, le mythe des 40 000 territoriaux valétudinaires et quelques policiers SD-SIPO alibi et paravent du reste de l'armée teutonne
inversement proportionnelle une surestimation chronique à toujours relever le curseur quand il s'agit des Français à voir jusqu'à "11 000" miliciens armés et compter jusqu'au dernier fonctionnaire civil et la secrétaire dactylo
des considérations péremptoires sur l'Opinion Publique Française et les juifs grotesques et ridicules démenties par des investigations locales régionales nationales depuis 30 ou 40 ans par des chercheurs Français ou Israéliens comme le regretté Pierre Laborie ou Limore Yagil ou encore Jacques Semelin ici (qui doit en être à son 3e livre sur le sujet plus celui sur la Résistance sans armes à verser au dossier)

entre autres démonstrations de mauvaise foi paxtonienne les Pays Bas, soi-disant petit pays restreint par sa condition géographique pour le sauvetage et les solidarités,
voilà qui est bien curieux car tout comme la France une présence juive intégrée multiséculaire, un pays aussi de tradition liberale démocratisante voire même républicaine bien plus que monarchique et les deux ont été affectés par le STO
or si comme la France un grand nombre de Néerlandais a pourtant échappé au STO - prés de 300 000 excusez du peu -
à la différence de la France cette opportunité les juifs n'ont pu bizarrement guère en bénéficier au contraire des réfractaires et les Pays Bas sont au final l'exact négatif de la France (plus de 75% des juifs ont été déportés)

les travaux de Jacques Semelin s'ajoutent aux nombreux autres Historiens qui viennent démasquer une Histoire Officielle mortifère de la Vache Sacrée Paxton sur la France et les Français

Perso, je vais tenter de lire ce nouvel opus qui me semble entrer dans une rubrique plus polémique qu'historique, et où les arguments archivistiques tendent à s'ankyloser ...
Pas d'avis pour le moment !
Ce qui ne m'empêche pas de partager l'analyse d'un PAXTON vache sacrée qu'il convient d'écarter respectueusement.
JD

A vrai dire j'ai une impression de déjà-vu, je pense que ce doit bien être son troisième livre autour du même sujet...donc quoi de neuf par rapport aux deux précédents qui doivent être quelque part dans le forum

au moins c'est un nouveau livre à la différence de Paxton qui ne fait que rééditer le sien car sa couronne vacille

On a déjà débattu ce sujet dans tous les sens, qu'est-ce qui justifierait d'y revenir ?

Le 4e de couverture annonce des découvertes archivistiques stupéfiantes ?

[frontovik 14]

Il doit se trouver dans ma bibliothèque, faudra que je fouille pour le trouver. Je pense que cette édition n'apporte rien de bien neuf par rapport aux premières.
Quand à Paxton, jugement bien sévère, et injustifié. Il n'a jamais professé d'idées ou de discours francophobes. C'est vrai qu'il est la bête noire des nationalistes, voire des ultranationalistes et aussi de la fachosphère, qui lui vouent une haine farouche. Après, on peut nuancer son travail et ses conclusions évidemment, 50 ans après. Mais l'essentiel reste valable.

l'essentiel paxtonien consiste à faire de la France et des Français 50 nuances de noir gris et brun d'agents auxiliaires passifs ou actifs antisémites de la Shoah,
on comprend bien que cette vision complaisante de l'occupation allemande a toujours rencontré un écho tout à fait favorable à la gaucho-bien-pensance ne cessant d'exécrer notre pays qui prédomine largement dans l'enseignement l'université et les médias et leurs 50 nuances de rouge et de rose

[frontovik 14]

Excessif tout ça et guère scientifique. Je ne pense pas que des nationalistes au petit pied puissent contribuer à la recherche de la vérité et à la compréhension de la Seconde Guerre mondiale. Montrer ce qui fut dit et fait durant la guerre n'est pas dénigrer son pays, mais regarder la vérité en face.

Après, on peut nuancer son travail et ses conclusions évidemment, 50 ans après. Mais l'essentiel reste valable.

Justement, on doit surtout souligner l'étroitesse de ses sources et pointer son acharnement à démontrer l'impossible. Il est bien évident que tout chercheur peut se fourvoyer. Par contre, persister dans l'erreur devient problématique.
Une démonstration étayée par notre ami Emmanuel de Chambost dont j'attends la tentative de réfutation par Fronto !
http://siteedc.edechambost.net/Paxton/Paxton.htm
JD