716 Infanterie Division

Bonsoir
Peu de photos j'avoue à comparer au texte et supports cartographiques (près de 150 pour ce point) A l'exception des fonds photographiques alliés, il ne resterait en dernier recours que les actualités cinématographiques allemande pour espérer avoir le soupçon d'un personnel de la 716 Infanterie Division. Donc quelques clichés, mais bien peu pour les espoirs fixés par certains.

Bonjour,

J'ai lu avec intérêt ce post sur la 716. ID, une unité trop longtemps négligée malheureusement.
Pour beaucoup d'historiens, les divisions statiques ont une valeur combative très faible. Certaines de ses unités ont failli bien entendu, mais d'autres non. C'est vrai que sur le papier, la situation est loin d'être excellente : les effectifs sont squelettiques, les secteurs à couvrir trop étendus, l'armement disponible insuffisant et de qualité moyenne voire mauvaise, les recrues trop jeunes ou trop âgées, etc.

Mais ce constat ne prend pas en compte la parfaite connaissance du terrain, l'esprit de corps qui liait les gamins de 18 ans à leurs sous-officiers et officiers qui avaient une réelle expérience du combat (France 1940, Ostfront). De plus, ces unités habituées à manquer de tout possédaient une rusticité qui les obligeaient à avoir de l'imagination et à s'adapter. Les hommes ont passé beaucoup de temps à édifier les défenses et à installer les obstacles de plages, mais cela leur a permis de se fortifier physiquement, de définir les meilleurs champs de tir pour les MG, les mortiers ou les obusiers. Quand votre mitrailleuse était obsolète ou que vous saviez que vos munitions ne seraient pas inépuisables le jour venu, vous appreniez à ne tirer qu'à coup sûr comme vous l'ordonnait votre sous-officier.

Il ne faut pas oublier l'effet de la propagande alliée post-WW2. Pour les Américains, il était plus facile d'expliquer la déconvenue rencontrée à Omaha en invoquant la présence de la redoutable 352. ID alors que ce sont les gars de la 716.ID qui les ont cloués sur la plage. Idem, pour les Britanniques. Le verrou d'Hillman et la présence de la 21. PzD leur ont permis de cacher leurs erreurs et la non-capture de la ville de Caen le 6 juin. On a oublié que la 716. ID a reculé et tenté de les contenir de son mieux. Le soir du 6 juin, des éléments de la 716.ID sont toujours au contact, notamment à l'ouest de Caen, le long de la N13 face aux Canadiens en attendant l'arrivée de la 12. SS.

La 716. ID a bien tenu au feu le 6 juin. Elle ne pouvait pas faire mieux, compte tenu de sa faiblesse structurelle et de la puissance de l'adversaire.

Christophe

Bonjour,
Il s'agit d'un des points soulevé dans les Tome 2 et 3 de l'ouvrage cité. Au-delà des alliés, la chaîne de commandement allemande oubliera aussi de son côté de reconnaître l'effort consenti par la 716 Infanterie Division au 6 juin. On verra aussi les 12.SS.Pz.Div "HJ" et 21.Pz.Div utilisées les éléments du Generalleutnant RICHTER pour divertir les britanno-canadiens dans la vallée de la Mue (jusqu'au 11 juin), saillant d'Epron (7-9 juin), Beauregard-Colombelles (7-29 juin) sans que les historiques divisionnaire de ces unités ne l'est jamais mentionnés. Je le détaille dans le Tome 4(ainsi que les affrontements menés aux côtés de la 352.Inf.Div).

Merci