Le Bundesarchiv avait, également, récupéré l'intégralité de son fond photographique, au départ, géré par le BAMA de Coblenz, tandis que le BA de Frieburg (en face de Colmar) ne traitait que les archives "écrites".
L'US NARA avait, préalablement, à la restitution dans les années 50-60, effectué le microfilmage des documents écrits et des copies des clichés.
En ce qui concerne les seules photos, le système de classement des "photos-boxes" du NARA est un aimable boxon "ingérable". Par le passé, seuls, de rares spécialistes américains, comme, par exemple, Bruce Culver, dans les années 70, y avaient, globalement, accès et pouvaient y consacrer de très longues heures, à moindre frais, pour y dénicher les "tofes sympas"!
De son côté, après la restitution, le BAMA avait mis en place un classement "à l'allemande" rigoureux.
A dater de là, on entre, directe dans le domaine de l'exploitation "commerciale" des archives photographiques par les sociétés spécialisées d'édition. Jusqu'au tournant des années 2005 (à la louche), même si les coûts imposés par le BAMA n'étaient pas donnés, son classement et sa relative facilité d'emploi en avait fait la ressource essentielle pour des clichés de qualité.
A la même époque, un, le marché "parallèle" E-Bay s'était mis à proposer des lots de photos, plus ou moins, exclusives, bon nombre d'entre elles s'étant, souvent, être avérées, ultérieurement, que des scans "haute définition" de clichés détenus par le BAMA - çà avait été, par exemple, le problème rencontré par AMC-Thompson, qui s'était, alors, constituée à "prix d'or" une grosse collection de plus 200 000 clichés, dans le seul but de louer sa banque photographique aux professionnels.
Deux, il existait, déjà, un important circuit "d'échanges" entre collectionneurs privés, notamment, allemands, pour lesquels l'esprit de lucre était, totalement, secondaire! Sauf que, désormais, après le décès des détenteurs originaux, les héritiers ou les veuves, motivés (à juste raison) par l’appât du gain, cherchent à moyenner chèrement la cession de la collection!
Trois, désormais, même, si "l'exploration" directe ou indirecte (via un intervenant local missionné), dans le stock US NARA, coûte, encore, chère, la numérisation et le Oueb en ont facilité l'exploitation.
Quatre, de surcroit, le BA-BAMA, durant la dernière décennie, a mis en place, pour des raisons de supposée "rentabilité financière", des règles d'exploitation excessivement drastiques, qui ont dégoûté la plupart des éditeurs internationaux, qui, jusque-là, y avaient recours. En 2012-2013, un éditeur français, que je connais bien, avant que les "contraintes" et les coûts de publication du BA-BAMA ne deviennent "intolérables", larguait, déjà, +/- 15 000 € annuels pour y exploiter le seul fond photos photographiques! Depuis lors, le marché du périodique spécialisé c'est, ces dernières années, cassé la gueule de 50%... Trouvez l'erreur!
A contrario, même si l'exploitation des "photos-boxes" allemandes, aux US NARA, est, toujours, des plus bordéliques, une fois le ou les clichés dénichés et payés, leur exploitation commerciale est, dès lors, illimitée, alors que les Allemands, de leur côté, réclament une dime à chaque éventuelle republication -exemple, un magazine, puis, ultérieurement, un "Bouquin"-.
Dans ce domaine, l'ECPAD, en France, ne fait guère mieux, avec ses tarifs et sa "collection" de 250 000/280 000 clichés "allemands" supposés "exclusifs", qu'elle s'efforce de vouloir fourguer, moyennant monnaie sonnante et trébuchante, aux BAMA... qui, eux, n'en ont strictement rien à secouer!