Post Numéro: 5 de Prosper Vandenbroucke 21 Oct 2021, 16:55
Bonjour,
Loin de moi l’idée de critiquer un ouvrage de Max Schiavon, seulement on est quand même en droit de se poser des questions quant à l’utilité d’un tel ouvrage, bien que Dog Red nous précise que :
l’auteur passe en revue les paramètres ayant influencé les choix tactiques et stratégiques du généralissime. Il étudie de près son comportement, ses failles ou ses fêlures. Il aborde également des questions essentielles, notamment les raisons pour lesquelles Gamelin a été choisi pour occuper le poste suprême, comme les motivations de ceux qui l’ont désigné. Enfin, il tente de cerner une personnalité particulièrement complexe, en racontant sa vie publique et privée, ses expériences, ses ressorts intimes, ce qui l’a motivé et poussé à agir. Il démêle les intrigues, les alliances, les ambitions des uns et des autres et apporte nombre de précisions sur des aspects laissés dans l’ombre jusqu’à aujourd’hui.
il ne faut pas oublier que de 1931 à 1939 Gamelin remodèle l'armée française et commet de nombreuses erreurs.
Au lieu d'unifier le commandement il le dilue, il crée de nombreux échelons intermédiaires et complique inutilement la chaîne de commandement.
Avant la déclaration de guerre, il crée deux théâtres d'opération en France, le nord-est, de Dunkerque au Jura et le sud-est, le front des Alpes.
L'opération Dyle, c’est lui qui l’invente et ce contre l'avis du général Georges qui est chargé de l'exécuter.
Il dénigre ou ne comprend pas le rôle de l'aviation dans la guerre moderne et s'oppose à la création de grandes unités blindées comme le font les Allemands.
En 1939, il n'a ni la confiance de ses collaborateurs ni l'estime de la troupe.
Vivant presque en reclus à Vincennes il ne communique avec ses troupes qu'avec le téléphone et Il déteste les transmissions par radio.
Je n’ai jamais été un fervent admirateur de Maurice Gamelin, car il avait un comportement incompatible avec les fonctions de commandant en chef des forces terrestres et de commandant en chef des armées alliées en France. La maladie dont il était atteint n’explique pas tout je pense.
Il était imbu de sa personne et mégalomane. Ce qu’il avait décidé, devait être pris comme argent comptant.
Mais relativisons car il ne s’agit pas ici de critiquer Maurice Gamelin, il ne s’agit ici en fait que d’une présentation d’un futur ouvrage de Max Schiavon.