Pigoreau a écrit:Je ne sais que répondre à Dominord. Je n'ai pas le souvenir d'avoir vu cette expression "maquis blancs" dans un interrogatoire d'un Français parachuté en 44/45. Ni dans les déclarations de certains chefs miliciens ou PPF ni dans celles d'officiers allemands. C'est une bonne question, mais je suis incapable d'y répondre !
Mais bien entendu ! Vu de leur côté ils étaient seuls légitimes, et ne se sentaient pas dans la peau des perdants. Dès lors, pourquoi auraient-ils pris comme modèle le combat perdu d'avance des Blancs, dans la guerre civile russe ?
Pas davantage pour le terme "maquis noirs", très péjoratif et qui sent son SS à plein nez.
Abetz, cité plus bas, parle de "maquis brun", le brun étant en quelque sorte la couleur d'origine du nazisme.
(celle des SA) Mais Abetz n'organisait pas ces opérations, c'était un diplomate sans fonction.
Clauster a écrit:Expression surtout utilisée par la Presse de l'époque.
L’Humanité, 17 décembre 1944
La Gazette provençale, 27 novembre 1944
Dans ces deux exemples ce sont des journaux communistes, et qui dénoncent des maquis très probablement imaginaires.
L'espérance de vie d'un maquis "blanc" dans la très résistante Haute-Savoie est nulle. C'est une plaisanterie, cette affirmation.
Par ailleurs, en Provence, cette explosion dans le château de Pertuis, tuant 40 maquisards FTP, a eu un grand retentissement mais n'a jamais été élucidée, à ma connaissance. - On a même évoqué la simple possibilité d'une explosion accidentelle d'un stock d'explosifs mal conditionné.
A noter que les communistes, dans cet article, font argument d'un très hypothétique "maquis blanc" en Provence pour refuser le désarmement des "milices populaires", un point sur lequel De Gaulle n'était pas prêt à transiger.
Cela dit je pense que la presse communiste n'était pas la seule à employer cette expression.