Comme d'habitude, dans l'armée allemande, un
Militärbefehlshaber désigne, tout à la fois, le
Oberbefehlshaber, l'officier général qui représente l'autorité "suprême" sur l'ensemble des unités et du personnel, stationnés et/ou cantonnés, sur le secteur géographique défini - qui pourrait s'assimiler à une région militaire -, ses services, plus particulièrement, ceux de son état-major, ainsi que, par extension, l'ensemble de l'organigramme se rapportant aux différents services et départements locaux. .. Autrement dit, c'est vaste!
Les unités de
Pioniere, divisionnaires ou indépendantes, engagées en Normandie n'avaient qu'un très lointain rapport hiérarchique avec le
Militärbefehlshaber. La hiérarchie directe "logique" en vigueur était, pour les unités endivisionnées, dans l'ordre montant, l'état-major divisionnaire (
Stab-Division), le corps d'armée (
Armeekorps) - qui, en général, regroupait trois divisions - et le groupe d'armée (
Heeresgruppe), constitué de plusieurs corps d'armée (
Armeekorps) - en Normandie, par exemple, il y en avait deux, le
Heeresgruppe A et le
Heeresgruppe B ! -
. Les unités indépendantes (
Heerestruppen), qui appartenaient à ce qu'on pourrait définir comme la Réserve Générale de l'Armée de Terre (
Heer), dépendaient, elles, directement, d'un
Heeresgruppe, qui, en fonction des besoins, soit les subordonnait "provisoirement", à un
Armeekorps, qui, bien souvent, lui-même, les "sous-traitaient" aux "divisions" sous son autorité, soit les affectaient, directement, tout aussi, "provisoirement", comme renfort ou en appui des unités sous son autorité (y compris celles des
Armeekorps!)
J'ai, volontairement, mis le terme "
provisoirement" entre guillemets, car cet aspect provisoire pouvait perduré durant plusieurs mois! En plus, le parcours des
Heerestruppen est très compliqué à retracer, car il était fréquent que ses composantes étaient, également, ventilées, au gré des besoins. J'ai par exemple, en tête une
Heeres-StuG-Abteilung, qui m'avait posée de sérieux problèmes pour la localiser, avec "exactitude", fin 1942, car deux de ses batteries étaient devant Leningrad, alors que la troisième, elle, se "balladait" au nord de Stalingrad!