Le Saboteur

Le Saboteur – L'histoire vraie du gentleman qui a défié les nazis
Un ouvrage de Paul Kix aux éditions du Cherche-Midi.
Ouvrage paru le 3 janvier 2019
Traduit de l'anglais par Hubert Tézenas.
Le titre original est "The Saboteur: The Aristocrat Who Became France's Most Daring Anti-Nazi Commando".


Paul Kix est journaliste. Il collabore entre autres au New Yorker et au Wall Street Journal.


QUATRIEME DE COUVERTURE
L'histoire d'un héros français : quand la réalité dépasse la fiction ! Juin 1940. Robert de La Rochefoucauld a 16 ans lorsque l'Allemagne nazie envahit la France. Farouchement décidé à défendre son pays, il gagne Londres, y rencontre le général de Gaulle avant d'être recruté par la branche action des services secrets anglais. Après un entraînement commando, il est parachuté en France. Multipliant les fausses identités, il y accomplit de nombreuses missions, il est capturé à plusieurs reprises par les Allemands, s'évade à chaque fois, dans des conditions souvent rocambolesques.
A partir de centaines d'heures d'entretiens, de recherches inédites dans les dossiers officiels, Paul Kix a reconstitué la vie romanesque et palpitante de ce héros peu ordinaire. Avec un sens de l'intrigue et de la construction digne des plus grands romanciers, il nous offre ici un document exceptionnel qui se lit comme un véritable thriller. Les droits de cette incroyable aventure ont été cédés à la maison de production de Steven Spielberg, avec Cary Fukunaga, réalisateur de True Detective, à la mise en scène.

[coyote]

Bonjour et merci de l'info.
Je vais me procurer ce livre sans tarder. Quel bel exemple de courage si jeune !

[Prosper Vandenbroucke]

Je ne conteste pas les dires ni de Robert de la Roche Foucauld, ni les écrits de l’auteur seulement
Ni Robert de La Rochefoucauld ni ses missions en France n'apparaissent dans l'histoire officielle du "SOE en France", publiée initialement en 1966. Étant donné la nature extraordinaire de son parcours pendant la guerre, il est également étonnant que d'autres récits notables et les mémoires d'anciens agents du SOE ne le mentionnent pas, et son nom reste à trouver dans les archives du SOE conservées aux National Archives (Royaume-Uni).
De plus, des événements décrits dans l'autobiographie de La Rochefoucauld sont contredits par d'autres preuves. Par exemple, bien qu'il affirme avoir saboté le dépôt de munitions de Saint-Médard-en-Jalles en mai 1944, cette cible avait déjà été attaquée avec succès par le Royal Air Force Bomber Command trois semaines plus tôt, dans la nuit du 29 au 30 avril. Un récit dans The Times du 1er mai décrit les résultats exceptionnellement spectaculaires du raid et comment de "colossales" explosions ont été entendues une demi-heure après la fin des bombardements. Évaluant les résultats peu de temps après, un rapport de reconnaissance photographique de la RAF confirme que la cible a été lourdement endommagée : six grands entrepôts ont été détruits, au moins la moitié des bâtiments plus petits ont été endommagés ou détruits. La voie ferrée dans le site a été sévèrement touchée par des coups directs en plusieurs points et trois cratères de 90 pieds sont visibles depuis les airs.
La Rochefoucauld affirme aussi qu'il a été exfiltré par sous-marin de la côte de Berck près de Calais à la fin du mois de février 19447, alors que d'après les sources officielles, le SOE n'a mené aucune opération maritime à l'est de la Bretagne durant cette période.
Au sujet de son recrutement, La Rochefoucauld mentionne qu'Éric Piquet-Wicks, commandant de la Section RF du SOE à l'époque, a repéré son potentiel en Espagne en novembre 1942, mais Piquet-Wicks n'est pas arrivé en Espagne avant le printemps 1944, quand il prit une fonction plus modeste à Madrid après avoir été soigné de la tuberculose.
Un dossier sur La Rochefoucauld conservé par le Service historique de la Défense (SHD) à Vincennes (GR16 P 168168) soulève une interrogation supplémentaire : dans une demande aux Forces Françaises de l'Intérieur pour la reconnaissance de son activité de Résistance, son état de service indique qu'il n'a pas voyagé en Espagne ou en Angleterre, ni rejoint le SOE ou aucun autre service secret
C’est du Wiki, donc à prendre avec des pincettes mais…………….

Je ne trouve pas son nom dans le "Roll of Honour" du SOE
http://www.specialforcesroh.com/forumdi ... &order=asc
et son nom n'apparaît pas dans la liste des Français Libre non plus: (enfin je n'ai rien trouvé)
http://www.francaislibres.net/liste/lis ... 1923-09-16

Bonjour,

Pour une réponse possible à ces problèmes il faut aller dans la version anglaise de Wiki :

"The reason La Rochefoucauld's missions do not appear in SOE in France is because the book is a history of F Section of SOE. La Rochefoucauld was aligned with R/F section. Furthermore, his name is not found in the SOE archives because of the loss of a significant number of SOE files in a disastrous fire which took place in 1946. Even the author of SOE in France, M.R.D. Foot, says that 7/8ths of SOE's records have been lost to the fire and a further weeding out of documentation held by the National Archives, Kew. In addition, The Saboteur cites La Rochefoucauld's records from the French Army, and the Army asking him in the fall of 1944 to train other cadets in parachuting. The Army records make clear that the French Army knew La Rochefoucauld was a saboteur with foreign training. La Rochefoucauld's records cite his secret British handler, who had the code name, "Henri."

In reference to the sabotage at St. Medard-en-Jalles, the final detailed report pertaining to the SOE Circuits in France submitted in June 1946 (just prior to its amalgamation by MI6) cites the following on p. 75. Corps Franc Georges – Attack on St. Medard powder works (out of action 15 days)", which raises the question of the full extent of the damage created by the 30 April/1 May 1944 RAF raid as reported so enthusiastically the following day in the London Times. Nor do local archives in St. Medard currently report any extensive property damage for that date.[22] With regard to the absence of any mention of his wartime activities in the forms personally filled out and submitted to French authorities by La Rochefoucauld, given de Gaulle's unfavourable opinion of the British in general and the SOE in particular. ≤ Ray Argyle. The Paris Game (2014). This omission could have been the result of a certain reluctance on La Rochefoucauld's part to reveal past association with the British or SOE Section F.

Regarding the submarine landing, Kix's book The Saboteur cites a Motor Gun Boat, No. 502, as La Rochefoucauld's means of escaping France (though not through Calais), and getting back to England.

Regarding Piquet Wicks, The Saboteur claims La Rochefoucauld met with Ambassador Samuel Hoare in Spain, not Piquet-Wicks. [26]La Rochefoucauld later met Piquet-Wicks in London. "

En tout cas il semble que personne ne remet en doute son appartenance au SOE, maintenant en l’absence de toute archive il peut effectivement broder un peu (ou beaucoup....)

Didier

Reverso est mon ami !
Pour les fainéants qui, comme moi, ont la flemme de traduire , ça donne ça (c'est brut, hein !) :

La raison pour laquelle les missions de La Rochefoucauld n’apparaissent pas dans SOE en France est que le livre est une histoire de F Section de SOE. La Rochefoucauld était alignée sur la section R/F. De plus, son nom ne figure pas dans les archives de la SOE en raison de la perte d’un nombre important de fichiers de SOE dans un incendie désastreux qui a eu lieu en 1946. Même l’auteur de SOE en France, M.R.D. Foot, affirme que 7/8e des dossiers de SOE ont été perdus à cause du feu et d’une nouvelle extraction de la documentation détenue par les Archives nationales, Kew. En outre, le saboteur cite les dossiers de La Rochefoucauld de l’armée française, et l’armée lui a demandé à l’automne 1944 de former d’autres cadets au parachutisme. Les archives de l’armée montrent clairement que l’armée française savait que La Rochefoucauld était un saboteur avec un entraînement étranger. Le dossier de La Rochefoucauld cite son maître anglais secret, qui avait le nom de code, "Henri."

En ce qui concerne le sabotage à St. Medard-en-Jalles, le rapport final détaillé relatif aux Circuits SOE en France soumis en juin 1946 (juste avant sa fusion par le MI6) cite ce qui suit à la p. 75. Corps Franc Georges – Attaque de la poudreuse de St. Medard (hors action 15 jours)", ce qui soulève la question de l’étendue des dommages causés par le raid de la RAF du 30 avril/1 mai 1944, comme rapporté avec tant d’enthousiasme le lendemain dans le London Times. Les archives locales de St. Medard ne signalent pas non plus d’importants dommages matériels pour cette date. En ce qui concerne l’absence de toute mention de ses activités de guerre dans les formulaires personnellement remplis et soumis aux autorités françaises par La Rochefoucauld, compte tenu de l’opinion défavorable de de Gaulle à l’égard des Britanniques en général et de la SOE en particulier. ≤ Ray Argyle. Le Jeu de Paris (2014). Cette omission aurait pu résulter d’une certaine réticence de La Rochefoucauld à révéler son association passée avec la section F britannique ou SOE.

En ce qui concerne le débarquement du sous-marin, le livre de Kix The saboteur cite un Motor Gun Boat, No. 502, comme moyen de La Rochefoucauld d’échapper à la France (mais pas par Calais), et de revenir en Angleterre.

Concernant Piquet Wicks, Le saboteur affirme que La Rochefoucauld a rencontré l’Ambassadeur Samuel Hoare en Espagne, pas Piquet-Wicks. [26]La Rochefoucauld rencontra plus tard Piquet-Wicks à Londres.

Cette histoire d'incendie et de perte de dossiers au SOE n'est que l'un des multiples mensonges des services officiels de nos "amis" pas encore brexiteurs. Ils ont aussi perdu les archives printemps été 1940. Vraiment pas de bol.
Et il faut les croire ?
JD