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Entretiens avec le bourreau


SS-Gruppenführer Jürgen Stroop, né le 26-9-1895 à Detmold, Allemagne, Condamné à mort en mars 1947 par le tribunal militaire US qui siégeait à Dachau. Il a été remis aux Autorités polonaises pour l’aktion qu’il a menée à Varsovie en avril-mai 1943, liquidation du ghetto juif. Il est emprisonné à la sinistre prison Mokotów de Varsovie et exécuté par pendaison en mars 1956. Il se prénommait en réalité Josef, il préférait Jürgen de consonance plus germanique.

Incarcéré dans la même cellule des condamnés à mort, pendant 225 jours de libre conversation avec Kazimierz Moczarski, en présence du sergent SS Schielke, il affirme son adhésion totale au NSDAP, son entière fidélité à cette cause, son immense admiration pour Hitler et Himmler. Il le répète simplement comme une vérité. Son credo, " Ordnung muss sein ! " "Befehl ist befehl ! " "Meine Ehre heisst Treue ! ".

Stroop a été élevé, comme beaucoup de ses concitoyens, dans le culte d’Hermann der Cherusker et la forêt de Teutberg (Teutobourg). Depuis toujours, son aptitude à accepter l’endoctrinement, son goût de parader, sa fidélité à une cause qu’il estime la plus juste, le NSDAP, ont été pour lui un excellent tremplin pour gravir tous les niveaux de l’échelle sociale qui l’ont menés à côtoyer ses dieux adorés Himmler et Hitler… jusqu’en enfer.

L’auteur Kazimierz Moczarski cite Alan Bullock qui a écrit : "le nazisme ne s’est pas abattu sur le peuple allemand comme la foudre tombant d’un ciel serein. Il était enraciné dans son histoire ".
Au cours des 225 jours de vie commune, grâce à sa patience et sa grande intelligence, Moczarski a su soutirer de Stroop des confidences à la limite de l’état d’âme. Un exploit !

Kazimierz Moczarski, à qui il a fallu une mémoire exceptionnelle, reproduira après coup sur le papier, sans notes écrites, après sa libération le 24 avril 1956, l’enquête qu’il avait entreprise durant ces 225 jours.

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Très intéressant! Merci!