alain adam a écrit:thucydide a écrit:J'ai lu les carnets de Rommel, le livre de Spiedel et celui de Lemay.
As tu lu les ecrits de Cedric Mas , et si oui , qu'en penses tu ?
Amicalement ,
Alain
Coucou !
J'ai lu ce livre, écrit avec Daniel Feldmann, et dans la même collection Montgommery écrit cette fois ci par Feldmann avec la participation de Cedric Mas.
La lecture en parallèle des deux essais est passionnante. Pour mémoire, vu le petit format de cette édition, il s'agit d'une étude des styles de management et non pas une bibliographie. Perso, j'ai fait une lecture simultanée des deux essais: première partie de leur vie de l'un puis l'autre, ensuite lecture de leur parcours PGM, idem entre guerres, pour finir par SGM.
Deux hommes qui ont tout construit autour de l'armée, plus vrai pour Monty que pour Rommel qui a réussi à bâtir une vie perso à côté. Deux hommes qui ont fait leur première armes en 14-18, de manière valeureuse. Et qui se sont retrouvé 'placardisé' à la sortie de la guerre, que rien ne destinait à une prise de commandement important malgré leur ambition dévorante. Deux hommes complexes, mais charismatique avec un leadership inconstable. Médiatisé tout les deux, l'un par un Hitler avide de héro, l'autre par lui même pour prendre l’ascendant sur ses troupes.
En gros, Rommel que l'on présente généralement comme un gentleman et général brillant, en prend un peu plein pour son ... grade ! Style de management inadapté dès Toubrouk, vaniteux qui a obtenu son commandement de par sa proximité à tonton Adolf, et on pourrait dire aujourd'hui en épuisement professionnel dès 42, en perte de sens à partir de 43....
Par contre, Monty que l'on présente volontiers comme un chef imbu de sa personne et tâcheron, sort grandi de par l'essai qui lui ai dédié !
Les deux études ont le mérite d'être bien écrite, limpide, convaincante. Malgré le faible nombre de pages, l'essentiel est là, sans entrer dans une longue litanie de faits et de campagnes. Pour Rommel toutefois, certains parties de sa vie sont éludée, coupe du au format à ne pas en douter, notamment l'entre deux guerres et c'est dommage car on loupe un épisode.
Tient, dans la même collection économisa, signé par ce tandem, je recommande "La campagne du Rhin 1945 : Les Alliés entrent en Allemagne", sujet que je n'avais pas encore vu traité en français, la guerre semblant s'arrêter à l'effondrement de la poche de Colmar et le franchissement du Rhin!
Voila !
Le meilleur apéro n'est pas nécessairement le plus cher, c'est celui que l'on partage !