Re: «Pétain n'a pas failli à l'honneur», estime Jean-Marie Le Pen.
Posté: 21 Fév 2018, 15:39
S'il n'y a pas eu de "choix de la défaite" il y a eu un choix de l'armistice.
En effet, à la fin du gouvernement Reynaud le débat a porté sur le choix entre armistice (qui engageait l'état) et capitulation (qui portait simplement sur l'armée, et aurait pu permettre au gouvernement de gagner l'AFN ou Londres.) Pétain, appuyé par Weygand, s'est violemment opposé à la capitulation : les militaires ne s'estimaient pas responsables de la défaite, due selon eux aux politiques et en particulier au Front Populaire.
Le choix de l'armistice, c'est déjà le choix de la collaboration, puisque cette solution exclut un départ du gouvernement hors de la métropole.
A noter aussi que la formule "c'est le coeur serré que je vous dis qu'il faut cesser le combat", proclamée avant même de connaître les conditions allemandes, est catastrophique et entraînera des dizaines de milliers de prisonniers supplémentaires.
En se battant pour la solution de l'armistice, Pétain se battait aussi pour prendre le poste de président du Conseil. C'est aussi sa future carrière qui était en cause.
Alors l'honneur dans ce tripatouillage...
D'ailleurs, puisqu'on en parle, Huntziger a fait savoir depuis Rethonde que le texte comportait un engagement contraire à l'honneur - celui de livrer à l'Allemagne tous ses "ennemis" présents en France - mais qui finalement fut bel et bien accepté, Pétain transmettant l'ordre de signer.
En effet, à la fin du gouvernement Reynaud le débat a porté sur le choix entre armistice (qui engageait l'état) et capitulation (qui portait simplement sur l'armée, et aurait pu permettre au gouvernement de gagner l'AFN ou Londres.) Pétain, appuyé par Weygand, s'est violemment opposé à la capitulation : les militaires ne s'estimaient pas responsables de la défaite, due selon eux aux politiques et en particulier au Front Populaire.
Le choix de l'armistice, c'est déjà le choix de la collaboration, puisque cette solution exclut un départ du gouvernement hors de la métropole.
A noter aussi que la formule "c'est le coeur serré que je vous dis qu'il faut cesser le combat", proclamée avant même de connaître les conditions allemandes, est catastrophique et entraînera des dizaines de milliers de prisonniers supplémentaires.
En se battant pour la solution de l'armistice, Pétain se battait aussi pour prendre le poste de président du Conseil. C'est aussi sa future carrière qui était en cause.
Alors l'honneur dans ce tripatouillage...
D'ailleurs, puisqu'on en parle, Huntziger a fait savoir depuis Rethonde que le texte comportait un engagement contraire à l'honneur - celui de livrer à l'Allemagne tous ses "ennemis" présents en France - mais qui finalement fut bel et bien accepté, Pétain transmettant l'ordre de signer.