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Afrikakorps: l'armée de Rommel

Nouveau messagePosté: 08 Oct 2017, 13:15
de carcajou
Afrikakorps: l'armée de Rommel. Benoit Rondeau. Tallandier. 574 p. octobre 2017.

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« Cet ouvrage est consacré à l'histoire des troupes de l'Afrikakorps entre 1941 et 1943. Sous le commandement de Rommel, ces unités créées pour venir en aide à Mussolini en Libye remportent plusieurs victoires en Afrique du Nord: Gazala, Bir Hakeim ou encore prise de Tobrouk, avant de perdre El-Alamein et d'être défaites par Montgomery en 1942 et anéanties par les Alliés en 1943.»

Re: Afrikakorps: l'armée de Rommel

Nouveau messagePosté: 08 Oct 2017, 15:29
de Prosper Vandenbroucke
Bonjour Dany
Même chose que pour la bio de Manstein
Va voir ici:
viewtopic.php?f=21&t=34686&p=439452&hilit=Afrikakorps+L%27arm%C3%A9e+de+Rommel+Benoit+Rondeau#p439452
Amicalement
Prosper ::super:: ::super:: ::super::

Re: Afrikakorps: l'armée de Rommel

Nouveau messagePosté: 07 Aoû 2018, 22:43
de Eric Denis
Bonsoir,

Je viens de terminer l'ouvrage de Benoît Rondeau consacré à l'Afrikakorps, l'armée de Rommel, en format texto (poche) dont la couverture est exposée deux messages plus haut.

Le titre est à mon sens un peu trompeur puisque l'ouvrage donne également de nombreuses informations sur les armées opposées et alliées à la Wehrmacht en Afrique du nord, et c'est fort heureux. Le titre est en revanche révélateur d'une orientation régulière donnée au texte car Benoît Rondeau nous révèle bien souvent la vision de Rommel, personnage certes central du récit, mais bien loin d'être le seul à bénéficier de l'attention de l'auteur.

Tout d'abord sur la forme :

Le texte se lit facilement, le style est agréable et les différents chapitres s'enchaînent avec logique. Benoît Rondeau nous démontre avec ce texte qu'il semble simple d'exprimer clairement l'histoire de cette campagne africaine, qu'il maîtrise visiblement fort bien, sans pour autant tomber dans une banalisation qui n'aurait que bien peu d'intérêt pour tous les passionnés de la Seconde Guerre mondiale.

Ensuite sur le fond :

D'une façon globale, je ne prétends pas être un grand spécialiste de la guerre africaine et j'ai donc beaucoup appris avec cette lecture. Les éléments constitutifs du texte m'ont permis de remettre en cause certains aspects sans doute surfaits de mon approche du sujet.

Je pense en particulier aux enjeux de cette campagne, bien souvent qualifiée de front secondaire alors que les éléments avancés par l'auteur dès les premières pages permettent d'accorder une plus juste place à l'épopée africaine au sein de la guerre. Cette dimension est en outre renforcée à la fin du texte lorsque Benoît Rondeau tire ses conclusions.

Au delà de cette vision stratégique, l'auteur nous propose également une multitude de détails définissant précisément ce qu'est la guerre en milieu désertique. Certes, le lecteur a globalement conscience des difficultés engendrées par le climat et le terrain que l'on y rencontre, mais il s'avère que bien des éléments décrits à l'échelle du combattant nous révèlent peu à peu des conditions peut-être encore plus rudes.

En fait, l'on prend ainsi amplement conscience que la guerre du désert est autant une lute contre l'ennemi que contre les éléments et cette vision est suffisamment mise en valeur pour rester présente tout au long du texte, à l'image de la vie des combattants.

Chaque bataille fait l'objet du même schéma de description, commençant par les enjeux stratégiques, suivis des plans et des moyens engagées par chaque camps, pour finir par la description détaillée des évènements descendant aux niveaux opératifs et même tactiques dans bien des cas. Cette méthode efficace est renforcée par de nombreuses données concernant les OdB et les quantités de matériels des deux camps visibles en fin d'ouvrage. A ce sujet, il aurait été pertinent de l'annoncer en début de texte, car je ne les ai découverts qu'en fin de lecture.

Si la logistique est l'un des paramètres essentiels de la guerre, c'est encore plus vrai durant cette campagne où les difficultés climatiques s'ajoutent aux immensités des lignes de communications. L'auteur nous rappelle bien souvent celles des armées qui s'y affrontent, sans oublier le paramètre maritime et l'importance de Malte durant cette campagne.

Finalement, l'on finit par se dire que la guerre du désert n'a globalement jamais été correctement appréhendée par bon nombre de cadres supérieurs de la Wehrmacht, n'ayant jamais pris conscience ni des enjeux, ni des conditions des combattants, et encore moins de l'intérêt de sauver l'armée d'Afrique en fin de campagne tunisienne sous prétexte de ne plus vouloir perdre un pouce de terrain. Une rengaine bien connue qui coûtera très cher à la Wehrmacht, et encore plus au régime fasciste italien, puisque la perte de l'Afrique est probablement l'étape majeure qui le mènera à sa chute.

En revanche, si des cartes sont proposées pour chaque bataille, elles sont bien difficiles à exploiter dans ce format de poche, mais je présume que ce n'était pas le cas de la version originale de l'ouvrage, mais je n'en connais pas les dimensions.

Enfin, j'aurais aimé que Benoît Rondeau pousse un peu plus loin sa vision de cette campagne car une fois l'ouvrage achevé, l'on a l'impression qu'il reste un peu en retrait alors qu'il aurait pu, après une telle rédaction d'une grande objectivité, s'impliquer un peu plus dans ses conclusions. Mais peut-être a t'il préféré s'en tenir là et laisser au lecteur la possibilité de poursuivre ses réflexions sur le sujet, ce qui ne manque pas de survenir une fois le texte achevé.

Au final un excellent ouvrage que j'ai eu bien du mal à quitter lorsque j'étais plongé dans sa lecture. C'est à mon sens une approche moderne tant sur la forme que sur le fond et la méthode est appréciable, car très éloignée d'une rédaction "académique" bien souvent difficile à lire voire rébarbative, comme l'on en rencontre malheureusement un peu trop souvent à mon goût.

Je vais donc attendre avec impatience la bio de Rommel de la même plume devant sortir d'ici peu. Ce sera l'occasion de me replonger avec plaisir, tout du moins partiellement, dans l'immensité désertique Africaine. EN attendant, j'ai commencé la bio de Patton, toujours de Benoît Rondeau et cela commence fort bien...

Bonne lecture !

Re: Afrikakorps: l'armée de Rommel

Nouveau messagePosté: 07 Aoû 2018, 22:56
de Benoît Rondeau
Merci, Denis, pour cette sympathique recension!

Re: Afrikakorps: l'armée de Rommel

Nouveau messagePosté: 07 Aoû 2018, 22:56
de Benoît Rondeau
ERIC Pardon!!!

Re: Afrikakorps: l'armée de Rommel

Nouveau messagePosté: 07 Aoû 2018, 23:45
de alain adam
Benoît Rondeau a écrit:ERIC Pardon!!!


Soucis d'avoir comme patronyme un prénom , j'en sais quelque chose, tous mes contacts étrangers au travail finissent un jour ou un autre par me prénommer "Adam" par mail aussi bien que par téléphone .
Rendons justice au passé , il s'agit probablement d'un patronyme du genre "X fils de Denis" , qui avec le temps s'est transformé en "Denis" , et a ainsi perduré , tout comme mon propre nom de famille en simple "Adam" .
A titre totalement HS , il faut savoir qu'un patronyme sur deux , en france, est issu d'un prénom ( même si ce n'est pas toujours identifiable ) , et dans le reste des cas, pour 25% de plus , de qualificatifs ( déformés ou pas avec le temps , de toute nature y compris géographiques ) désignant la personne afin de la distinguer d'une autre portant le meme prénom . Le quart restant determine nos origines pluri-culturelles qui n'ont pas forcément de sens en langue Française mais qui en ont surement dans la leur .
HS terminé

Amicalement ,
Alain

Re: Afrikakorps: l'armée de Rommel

Nouveau messagePosté: 10 Aoû 2018, 23:06
de Eric Denis
Bonsoir Benoît,

Benoît Rondeau a écrit:ERIC Pardon!!!


Aucun problème, je suis habitué à cette méprise.