Vérités officielles comment s'écrit l'histoire de la SGM

Bonjour

pas un nouveau livre (2012) mais curieusement absent de la bibliothéque du forum,
la maison d'Edition Vendémiaire ayant pour angle d'attaque de publier des ouvrages d'Histoire sur des sujets un peu hors des sentiers battus (Faux Maquis et Maquis Noirs...)
http://www.editions-vendemiaire.com/cat ... ficielles/
le conflit le plus meurtrier qu’ait jamais connu l’Europe, la Seconde Guerre mondiale s’invite dans tous les domaines de la société, jusqu’aux plus hautes instances politiques : elle est l’inévitable référent des débats et des commémorations actuelles, à l’échelle du continent. Or elle n’a, évidemment, pas été vécue de la même manière par les agresseurs et les populations réfugiées ou déportées, et la mémoire s’en est constituée différemment selon que les États concernés se trouvaient, par la suite, d’un côté ou de l’autre du rideau de fer. Et aujourd’hui, la difficulté que rencontrent certains à reconnaître l’extermination des Tsiganes, les réticences face à la révélation des crimes de la Wehrmacht, l’embarras face à l’ampleur des bombardements alliés, de Dresde à Hiroshima, prouvent que l’histoire est d’abord nationale, et qu’elle s’élabore à travers des représentations soigneusement codifiées.
Le vecteur privilégié de ces vérités officielles, ce sont les manuels scolaires, voués à inscrire dans les esprits une version immuable – qui pourtant change au fil des avancées de l’historiographie et de la demande des sociétés civiles. À travers l’étude de plus de 300 d’entre eux, nous plongeons ici au cœur de ces mémoires antagonistes. L’histoire européenne du continent reste à écrire…

un livre original, agréable, prenant et qui se lit assez rapidement, l'intérêt pour un Français étant de découvrir comment l'Histoire de la SGM est transmise dans les manuels d'Histoire de nos voisins, on regrette seulement qu'elle ne porte que sur 8 pays

un chapitre qui retient l'attention des historiens militaires en herbe sans les étonner sur le fond sinon les confirmer dans leurs préjugés :
l'évocation de l'irreversible déclin de l'histoire militaire dans les manuels sur la SGM et devinez qui a la palme ben oui...
pire que l'ex-Allemagne nazie, la France a beaucoup "démilitarisé" ses manuels, en pas consolante du tout compagnie de l'Allemagne et de l'Autriche
la Belgique et la Lituanie une diminution importante mais moins prononcée
enfin un troisième groupe avec l'Italie la Pologne et la Grande Bretagne où les manuels conservent une bonne part de glorification militaire

exprimés en % leur proprtion dans les manuels passent (ou se maintiennent) à
Autriche 87.5 -> 32
Allemagne 65.8 -> 17.8
Flandres (BEL) 63.7 -> 31
France 59.7 -> 16.4
Wallonie 54.8 -> 22

Pologne 30 %
Italie 46 %
Bulgarie 50%
Grande Bretagne non précisé

enfin un troisième groupe avec l'Italie la Pologne et la Grande Bretagne où les manuels conservent une bonne part de glorification militaire
Italie...Glorification militaire ! Quoi ? L'attaque de la France déjà vaincue ? Les épouvantables gazages de la population éthiopienne ? La famine et un Oradour en Grèce ? Faudrait quand même pas abuser à glorifier le fascisme ...

J'aime bien les Italiens, mais moins leurs intellectuels actifs dans le devoir de mémoire...des autres et particulièrement de la Suisse.

je ne l'ai pas sous la main, mais la glorification vaut plus pour la Pologne et la Grande Bretagne, quoi que

de mémoire donc la proportion Italienne s'explique car ses manuels s'attardent encore beaucoup sur les opérations militaires dans laquelle était engagé le pays durant la 2nde Guerre avec la Libération longue 1943-1945 et la guerre civile, à l'inverse des autres où la "Shoahisation" de l'Histoire dans les manuels pour le résumer ainsi a supplanté l'Histoire militaire après le procès Eichmann pour devenir un thème central et réorienter les manuels sur des thématiques d'Histoire institutionnelle, politique, et civile etc...