Le journal de Helga: l'autre Anne Franck
Posté: 25 Jan 2014, 14:34Radio-canada.ca
22-01-2014
Elisabeth Vallet
Le Journal d'Helga. Helga Weissova. Ed Belfond. novembre 2013. 256 p. 22 euros.
« Helga Weissova, une artiste tchèque de 89 ans, a joint sa voix au chœur des survivants de l'Holocauste en publiant l'an dernier des extraits du journal qu'elle tenait alors qu'elle était prisonnière des camps de concentration. C'est la Anne Frank qui a survécu.
Emprisonnée sur le tard à Auschwitz, en 1944, Helga Weissova est l'une de la centaine d'enfants issus du ghetto de Tezerin, en Tchécoslovaquie, à avoir survécu. On estime qu'ils étaient environ 15 000 au départ.
Née d'une famille juive aisée, elle a commencé à tenir son journal à l'âge de 8 ans et la continué tout au long de la guerre. Ses anecdotes d'enfant, puis de jeune fille, s'encombrent peu à peu de mentions de raids aériens, du renvoi de son père de la fonction publique. Quand sa famille est finalement emprisonnée, son père, qu'elle ne reverra jamais, lui demande de raconter ce qu'elle voit.
Helga montrait déjà des talents pour le dessin et la peinture. Son journal est composé d'autant d'illustrations que de récits.
Contrairement à celui d'Anne Frank, le journal d'Helga Weissova a été complété a posteriori. «Elle décrit très bien la pression progressive à laquelle sont soumis les Juifs, souligne Elisabeth Vallet. On sait que c'est un avenir sombre, mais elle raconte comment, au fond, on ne sait pas tout à fait ce qui se passe.» La chroniqueuse se réjouit également que l'auteure parle du retour des camps, un sujet trop souvent occulté.
«¨Ca fait partie de la mémoire, ajoute Elisabeth Vallet. Plus on a de témoignage, plus on va conserver ce souvenir-là. Dans quelques mois, on va parler des 20 ans du génocide au Rwanda. Tant qu'on ne conservera pas assez la mémoire des génocides, on va continuer à courir le risque que ça se reproduise. Et on a la responsabilité de faire en sorte que ça ne se reproduise plus.»
22-01-2014
Elisabeth Vallet
Le Journal d'Helga. Helga Weissova. Ed Belfond. novembre 2013. 256 p. 22 euros.
« Helga Weissova, une artiste tchèque de 89 ans, a joint sa voix au chœur des survivants de l'Holocauste en publiant l'an dernier des extraits du journal qu'elle tenait alors qu'elle était prisonnière des camps de concentration. C'est la Anne Frank qui a survécu.
Emprisonnée sur le tard à Auschwitz, en 1944, Helga Weissova est l'une de la centaine d'enfants issus du ghetto de Tezerin, en Tchécoslovaquie, à avoir survécu. On estime qu'ils étaient environ 15 000 au départ.
Née d'une famille juive aisée, elle a commencé à tenir son journal à l'âge de 8 ans et la continué tout au long de la guerre. Ses anecdotes d'enfant, puis de jeune fille, s'encombrent peu à peu de mentions de raids aériens, du renvoi de son père de la fonction publique. Quand sa famille est finalement emprisonnée, son père, qu'elle ne reverra jamais, lui demande de raconter ce qu'elle voit.
Helga montrait déjà des talents pour le dessin et la peinture. Son journal est composé d'autant d'illustrations que de récits.
Contrairement à celui d'Anne Frank, le journal d'Helga Weissova a été complété a posteriori. «Elle décrit très bien la pression progressive à laquelle sont soumis les Juifs, souligne Elisabeth Vallet. On sait que c'est un avenir sombre, mais elle raconte comment, au fond, on ne sait pas tout à fait ce qui se passe.» La chroniqueuse se réjouit également que l'auteure parle du retour des camps, un sujet trop souvent occulté.
«¨Ca fait partie de la mémoire, ajoute Elisabeth Vallet. Plus on a de témoignage, plus on va conserver ce souvenir-là. Dans quelques mois, on va parler des 20 ans du génocide au Rwanda. Tant qu'on ne conservera pas assez la mémoire des génocides, on va continuer à courir le risque que ça se reproduise. Et on a la responsabilité de faire en sorte que ça ne se reproduise plus.»