Excellent ouvrage avec des notes infrapaginales, des annexes, un index, une vaste bibliographie, un sommaire détaillé.
Benoît Rondeau retrace l’épopée de l’Afrikakorps. À la lumière des recherches les plus récentes, il interroge aussi le mythe de la « guerre sans haine ». Ce sujet fait l'objet d'une partie séparée.
Le bouquin a fait l'objet d'une recension élogieuse dans Batailles & blindés n°56.
QUATRIÈME DE COUVERTURE
La légende de l’Afrikakorps et du maréchal Erwin Rommel est née dans le désert libyen. Pendant trois années, de 1941 à 1943, cette force d’élite se bat en Afrique du Nord, où elle acquiert une renommée considérable. Son chef charismatique devient l’objet d’un véritable culte, que met en scène la propagande nazie. Il faut dire que Rommel suscite alors le respect aussi bien de ses soldats que de ses adversaires.
Benoît Rondeau retrace, pour la première fois, l’épopée de l’Afrikakorps. À la lumière des recherches les plus récentes, il interroge aussi le mythe de la « guerre sans haine ».
Créé en 1941 pour venir en aide aux soldats de Mussolini en Libye, l’Afrikakorps est placé sous le commandement d’Erwin Rommel. Rapidement organisées, les troupes s’adaptent au désert et attaquent les Anglais. Avec ruse et habileté, le «Renard du désert» mène son armée de victoires en victoires (Gazala, Bir Hakeim et la prise de Tobrouk) jusqu’aux portes d’Alexandrie, avant de combattre la 8e armée de Montgomery à El-Alamein. La célèbre bataille est le véritable tournant de la guerre du désert. Malmenée, confrontée à de multiples difficultés, l’armée de Rommel entame alors une incroyable retraite.
Le résumé :
Ce premier livre consacré à l’Afrika Korps analyse de 1941 à 1943, comment Rommel et ses troupes mythiques s’illustrent en Afrique du Nord. De sa création à ses ultimes combats, l’histoire légendaire de cette unité n’avait jamais été étudiée dans sa globalité. Les déboires de Mussolini en Lybie poussent ce dernier à demander l’aide de l’Allemagne qui décide de s’impliquer en Méditerranée et crée l’Afrika Korps sous le commandement de Rommel.
Rapidement organisées, les troupes s’adaptent au désert, attaquent les Anglais et connaissent leurs premiers succès en Lybie. Rommel utilise la ruse et combat des déplacements très rapides. Il mène ses troupes de victoires en victoires : Gazala, Bir Hakeim et la prise de Tobrouck verront son triomphe. Le « renard du désert » fonce jusqu’aux portes d’Alexandrie et livre la bataille d’El Alamein qui se solde par un statu quo, avant d’entamer un mois plus tard une seconde phase qui verra Montgomery remporter la victoire.
Commence alors pour Rommel une incroyable retraite qui le ramène en Tunisie. Il y luttera avec acharnement avant d’être anéanti par les Alliés. Qui étaient ces combattants ? Soldats en France ou en Russie, ils véhiculaient le même esprit nazi qu’en Europe. N’ayant connu que la victoire, ils imposèrent leur fanatisme jusque dans les camps de prisonniers qu’ils connurent. S’ils respectèrent les lois de la guerre au combat, la Gestapo et les Einsatzgruppen suivaient l’Afrika Korps et commençaient à traiter le « problème juif », créant un camp en Tunisie, maltraitant les juifs et envoyant par avions des prisonniers vers les camps de concentration en Europe.
La légende de Rommel et de l’Afrika Korps est née des talents et du respect que ce chef militaire inspira même à ses adversaires. Cette fascination perdure alors que ce que l’on connaît aujourd’hui du fonctionnement de ce corps d’armée nuance cette légende.
Le site de Benoît Rondeau :
http://www.benoitrondeau.com/Un mot de l'auteur :
http://www.benoitrondeau.com/portfolio/afrikakorps/L’Afrikakorps, Rommel, Montgomery, Tobrouk, El Alamein, Bir Hacheim… ces noms sont entrés dans la légende de la guerre menée en Afrique du Nord de 1940 à 1943. Qu’en est-il donc en réalité ? Fasciné depuis toujours par la guerre du désert, je me suis donc lancé avec passion sur les traces de l’épopée de l’Afrikakorps, mettant un point d’honneur à saisir ce que pouvait être le quotidien d’un simple soldat sur ce front. Il m’est apparu que le mythe d’une guerre sans haine forgé après guerre ne reposait sur aucune base historique solide. J’ai également souhaité livrer au lecteur des clés de compréhension sur la guerre menée en Afrique du Nord un théâtre des opérations d’importance cruciale sur l’issue du conflit. Basé sur les travaux les plus récents, ayant personnellement parcouru le champ de bataille d’El Alamein, j’offre un récit, agrémenté d’anecdotes, qui emmène le lecteur des sables d’Égypte jusqu’aux montagnes de Tunisie…Un paragraphe que j'ai choisi :
2422 avions de la Luftwaffe sont perdus en Méditerranée de novembre 1942 à mai 1943, dont de nombreux bombardiers et avions de transports [...]. Quatre cents appareils ont été redéployés de la Russie vers la Méditerranée dès le mois de novembre 1942 : c'est le quart du potentiel aérien allemand qui est concentré dans la région, contre 1/12 un an et demi plus tôt. Le 10 novembre, le Fliegerkorps II compte 445 avions de combat et 673 appareils de transport. Début décembre, la Luftwaffe aligne 502 avions de transport, et ce, alors même que Stalingrad, qui vient d'être encerclée, doit également être ravitaillée par un pont aérien.