Post Numéro: 645 de landevenneg 15 Jan 2024, 16:33
JEAN LACIPIERAS
Au CARREFOUR DE LA TRAHISON
Infiltrer la Gestapo... Telle est l’incroyable mission que va remplir, durant la Seconde Guerre mondiale, le capitaine Ludovic de l’Armée secrète.
Grâce à un courage et à un culot à toute épreuve, Jean Lacipiéras (de son vrai nom) va gagner la confiance des Vichystes et, ce qui est beaucoup plus rare, de l’occupant allemand.
Gravissant les échelons, ce résistant va bientôt être chargé de mener la répression contre la résistance dans la région de Nîmes ! C’est un double jeu très dangereux qui commence alors pour le capitaine Ludovic. Il prend tous les risques pour avertir ses camarades résistants des opérations allemandes, alors qu’il peut être démasqué à tout moment...
Récit haletant et authentique, Comment j’ai infiltré la Gestapo vous fera découvrir la Seconde Guerre mondiale de manière complètement nouvelle : à travers les yeux d’un agent double !
Fils d’un ingénieur des poudres, Jean Lacipiéras naît le 28 février 1914 à Tulle. Il passe l’essentiel de sa jeunesse à Toulouse et milite bientôt dans des mouvements nationalistes. Durant la drôle de guerre, il se porte volontaire pour les corps francs et lors des combats de mai-juin 1940, son courage lui vaut d’obtenir la médaille militaire. Démobilisé, Jean Lacipiéras rejoint l’Armée secrète et devient le capitaine Ludovic : il mène des missions d’infiltration pour le compte du Service de renseignement. La dernière sera la plus périlleuse : se faire passer pour un collaborateur zélé et infiltrer la Gestapo pour renseigner la résistance...
Officier de la Légion d’honneur, Jean Lacipiéras recevra de nombreuses décorations dont la médaille des évadés et la croix du combattant volontaire de la Résistance.Issu des Corps-francs Jean Lacipiéras est un patriote qui ne mâche pas ses mots. S'il reproche aux bourgeois de trahir pour ne pas souffrir, il considèrent que ceux qui ont passé la guerre de l'autre côté de la Manche ne valent pas beaucoup mieux. Son parcours lui permet de parler ainsi. C'est un homme d'action mais intelligent et pourvu d'une bonne dose de psychologie (nécessaire pour faire de l'infiltration). L'impression est renforcé parce que son texte est relativement court.
Il n'empêche que les jugements qu'il porte, montrent qu'il ne tombe pas dans la carricature. Effectivement s'il donne des exemples de comportement odieux, (les gens qui dénoncent, qui continuent à vivre comme s'il n'y avait pas de guerre...) il sait distinguer parmis les Allemands ceux totalement endoctrinés des autres donc plus facilement à manipuler. Il convaincra "ses" chefs de faire un exemple à cause des fuites dans le Service et assasinera plusieurs de "ses" collègues. Il reconnait le courage de ceux qu'il a vu passer (souvent sans pouvoir les aider) entre les mains des Allemands, juifs pourchassés, FTP...), la différence qu'il y a entre les policiers et les gendarmes (il en sait quelque chose, c'est un Commandant de gendarmerie qui le livrera en toute connaissance aux Allemands. Arrêté, condamné à mort, le train qui l'envoi en déportation est mitraillé. Gravement blessé, il est abandonné par les Allemands. C'est ce qui lui sauve la vie.
A la Libération il est chargé d'arrêter les collaborateurs français qu'il commandait pour les Allemands. Il accompagnera un bon nombre au poteau d'exécution.
Son témoignage sur l'Epuration sauvage est terrible: assassinats sans raison, tortures qui valent le comportement des Nazis (il parle en connaissance de cause), exécution d'otages.
Il infiltre les anciens FTP et raconte comment les communistes ne désespéraient pas s'emparer du pouvoir.