Écrit par Honoré Estienne d' Orves, Etienne de Montety
Broché: 316 pages
Editeur : Arthaud (23 janvier 2013)
Collection : L'esprit voyageur
Langue : Français
ISBN-10: 2081289970
ISBN-13: 978-2081289970
Dimensions du produit: 19,8 x 14,6 x 3,4 cm
Prix : 21 €
Le 29 août 1941, le capitaine de corvette Honoré d'Estienne d'Orves (39 ans), débarqué clandestinement sur les côtes bretonnes pour y implanter un des premiers réseaux de renseignement de la France libre, est fusillé. Il est le premier agent de la France tombé sous les balles de l'ennemi.
Flash-back. Janvier 1924, plage de Waikiki, Hawaii. L'enseigne de vaisseau d'Estienne d'Orves et quelques camarades font une virée en voiture avec une princesse du cru, au nom de scène : Lilinokalami. "Assez jolie et en tout cas d'une exubérance sans limite", note le jeune officier. En effet. Après quelques coupettes de champagne, la princesse s'imagine danser le hula sur le capot de la voiture. La Royale en goguette vue par Fitzgerald.
Les carnets de voyage d'Estienne d'Orves ont été rédigés lors de ses campagnes sur les croiseurs cuirassés Jeanne-d'Arc, Provence et Jules-Michelet entre 1923 et 1933. Ils reposaient dans une valise en carton bouilli bleu noir. La famille les a confiés à son biographe, le journaliste Etienne de Montety (Honoré d'Estienne d'Orves, Tempus), qui propose une sélection et une présentation pour ce recueil aussi agréable à lire qu'un ouvrage de Nicolas Bouvier. D'Estienne d'Orves a fait le tour du monde. C'est un esprit curieux et cultivé. Il consigne toutes les choses vues, du système d'écluses de Panama à la pêche à la torpille (fructueux) aux Saintes, de sa visite au maréchal chinois Tuan Chi-Ju à une messe avec les Franciscains à Port-Saïd. Tour à tour anthropologue, sociologue, géographe (c'est le roi du croquis), ce jeune homme toujours séduit par les belles femmes aime la vie par-dessus tout.
"Le disparu, si l'on vénère sa mémoire, est plus présent et plus puissant que le vivant", disait son cousin Antoine de Saint-Exupéry. Mission accomplie.
Analyse du livre par Emmanuel Hecht - L'express