Vichy et la Shoah
Posté: 25 Mar 2012, 17:15Un livre d'Alain Michel (CLD éditions, mars 2012).
Présentation : http://www.livresdeguerre.net/forum/suj ... sujet=1532
La préface de Richard Prasquier tranche avec la coutume : après avoir dit que l'apport du livre consiste en une révision salutaire de l'analyse paxtonienne relayée par Serge Klarsfeld -en tirant parti des recherches, notamment, du second- le président du CRIF conclut que Michel apporte peut-être lui-même son lot de préjugés... sans dire lesquels !
Je trouve pour ma part qu'il ne rompt pas encore assez avec Paxton, sur la question du caractère autochtone de l'antisémitisme vichyssois. Certes, Dreyfus... certes, Drumont... certes, Maurras. Mais Hitler ?
A lire Michel comme Paxton, on a l'impression qu'il se contenterait d'ouvrir un robinet qui ne demandait qu'à couler.
En d'autres termes, le fait que la défaite de 1940 entraîne la marginalisation des Juifs (après quatre mois de délai, cependant, un retard à l'allumage guère plus scruté et expliqué par Michel que par Paxton), puis la livraison de ceux qui n'ont pas ou plus ou pas encore la nationalité française, n'aurait rien à voir avec le fait que le vainqueur et occupant provisoires bat tous les records de l'antisémitisme, et que Vichy essaye pendant deux ans à toute force de signer un traité de paix avec lui avant la fin de la guerre mondiale.
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La préface de Richard Prasquier tranche avec la coutume : après avoir dit que l'apport du livre consiste en une révision salutaire de l'analyse paxtonienne relayée par Serge Klarsfeld -en tirant parti des recherches, notamment, du second- le président du CRIF conclut que Michel apporte peut-être lui-même son lot de préjugés... sans dire lesquels !
Je trouve pour ma part qu'il ne rompt pas encore assez avec Paxton, sur la question du caractère autochtone de l'antisémitisme vichyssois. Certes, Dreyfus... certes, Drumont... certes, Maurras. Mais Hitler ?
A lire Michel comme Paxton, on a l'impression qu'il se contenterait d'ouvrir un robinet qui ne demandait qu'à couler.
En d'autres termes, le fait que la défaite de 1940 entraîne la marginalisation des Juifs (après quatre mois de délai, cependant, un retard à l'allumage guère plus scruté et expliqué par Michel que par Paxton), puis la livraison de ceux qui n'ont pas ou plus ou pas encore la nationalité française, n'aurait rien à voir avec le fait que le vainqueur et occupant provisoires bat tous les records de l'antisémitisme, et que Vichy essaye pendant deux ans à toute force de signer un traité de paix avec lui avant la fin de la guerre mondiale.