La Première guerre d'HITLER

[Prosper Vandenbroucke]

Merci Fred.
Hilarion dispose d'un de plus pour sa rubrique dans l'Histomag44
Prosper

Retour sur :

Un ouvrage à mon avis fautif dans sa thèse centrale (Hitler poltron)

Je nuance quelque peu. La thèse est moins celle d'un HITLER poltron que celle d'un (futur Führer) opportuniste, trop heureux de conserver un poste d'agent de liaison idéalement planqué au PC régimentaire.
L'auteur montre aussi :
- un régiment plus bidasse que warrior
- un soldat très isolé, en retrait, un original en quelque sorte.
Intéressante analyse des archives du 16. RIR, ton des commentaires qui commence à devenir lourdaud.

A suivre avec l'interprétation post 1918 !

Pourtant, j'ai lu dans plusieurs livres que les estafettes étaient constamment en danger et qu'occuper ce poste n'était pas une sinécure!

Bonjour,

Pourtant, j'ai lu dans plusieurs livres que les estafettes étaient constamment en danger et qu'occuper ce poste n'était pas une sinécure!

Bien d'accord, Eric !
Crapahuter vers les premières lignes pour apporter un message urgent a un officier dont l’unité était sous le feu, cela impliquait de risquer sa peau toutes les 2 secondes.

[fbonnus]

C'est pour cela que je termine mon analyse du livre par "Mais en présentant le futur chef du III° Reich comme le type même du "planqué", Weber pousse peut-être la démystification plus loin que nécessaire."

Amicalement

là, je défendrai le livre : il introduit une distinction entre les estafettes régimentaires, qui portent les courriers assez loin des premières lignes, et les autres, qui risquent réellement leur peau; la légende nazie nous avait tous plus ou moins bernés là-dessus.

La leçon que j'en tire, c'est que Hitler était un soldat banal, préférant survivre à l'aventure. Pas un héros donc, ni un nationaliste fanatique au point de chercher un trépas glorieux plutôt que de voir la défaite. Mais pas un poltron non plus. Il y a bien eu une mutation radicale en novembre 1918 -le moment où il voue sa vie à la renaissance de son pays.

[fbonnus]

C'est donc encore plus grave "psychologiquement" ... Comment a t-il pu accumuler autant de haine s'il n'a pas "souffert" terriblement lors du 1er conflit ???

Il a tout de même fait la guerre, volontairement, pendant quatre ans et demi, perdu des centaines de camarades et fait preuve de courage même si ce n'était pas aussi fréquent que pour les estafettes de première ligne (le plus probant dans la démonstration de Weber est le fait que les estafettes régimentaires, donc au même niveau que Hitler, ont survécu dans une grande proportion) et été blessé deux fois.

Il n'y a donc pas d'invraisemblance psychologique à ce qu'un être de structure psychotique, sans la moindre insertion sociale à l'âge de 25 ans (en 1914), ait soudain décidé de vouer le reste de sa vie à inverser le résultat de la guerre qui avait été sa première expérience collective.

[fbonnus]

Voilà qui est plus clair
Grand Merci

C'est toujours la même histoire quand il est question d'Adolf Hitler. Les nazis et les nostalgiques nous le dépeignent plus grand que nature, les autres tendent à le rabaisser au niveau le plus bas pour éviter de le voir renaître de ses cendres... Bref, difficile d'avoir un point de vue complètement neutre!

Et il y a aussi un début de piste qui mérite toute notre attention : le comportement du Gefreiter HITLER au moment de la Révolution communiste. Il n'avait pas vraiment choisi son camp, si j'en crois WEBER, puisqu'il existe(rait) une photo avec double brassard noir (de deuil, ce sont des obsèques du leader communiste) et rouge.