Forum Le Monde en Guerre

tagnon a écrit:

Daniel Laurent a écrit:...Selon Google, ce livre de Ian Kershaw est l'un des rares qui n'aie pas ete traduit en francais...

Bonjour Daniel et les autres,

Ce n'est plus vrai ! Vu ce soir la version en français sur les rayons "Nouveautés en Histoire" du Furet du Nord à Lille. Il serait d'ailleurs référencé sur Amazon.

A lire absolument.

Et je me demande ce qu'en aura pensé Cgiguere ?

Bien amicalement,

Alain.

Je confirme, le livre est même sorti désormais sous le titre : Choix Fatidiques - Dix Décisions Qui Ont Changé Le Monde 1940-1941 et c'est au seuil pour la modique somme de 28 €.

Ian Kershaw, Choix fatidiques. Dix décisions qui ont changé le monde, 1940-1941
Paris, Seuil, 2009, 812 p.

Comme le dit Tagnon, la version française est sorti en français en août 2009. Et en format poche en août 2012, ainsi on peut l'emmener avec soi en vacances.
J'ai lu uniquement les chapitre 5 ; 9 et 10. Et c'est bien.


1 : LONDRES, PRINTEMPS 1940, la Grande-Bretagne décide de poursuivre le combat
2 : BERLIN, ÉTÉ ET AUTOMNE 1940, Hitler décide d'attaquer l'union soviétique
3 : TOKYO, ÉTÉ ET AUTOMNE 1940, le japon décide de saisir l'occasion rêvée
4 : ROME, ÉTÉ ET AUTOMNE 1940, Mussolini décide de prendre sa part
5 : WASHINGTON, ÉTÉ 1940-PRINTEMPS 1941, Roosevelt décide de donner un coup de main
6 : MOSCOU, PRINTEMPS-ÉTÉ 1941, Staline décide qu'il est meilleur juge
7 : WASHINGTON, ÉTÉ-AUTOMNE 1941, Roosevelt décide de faire une guerre non déclare
8 : TOKYO, AUTOMNE 1941, LE japon décide d'entrer en guerre
9 : BERLIN, AUTOMNE 1941, Hitler décide de déclarer la guerre aux Etats-Unis
10 : BERLIN - PRUSSE-ORIENTALE, ÉTÉ-AUTOMNE 1941, Hitler décide d'exterminer les juifs

Le résumé de Rémi Castérès :

Dans cet ouvrage dense, Ian Kershaw examine minutieusement comment ont été prises, en 1940 et 1941, dix décisions capitales qui ont scellé le cours de la Seconde Guerre Mondiale. Les différentes options qui s’offraient sont envisagées en détail.
En voici la liste :

- Fin mai 1940, le Cabinet de guerre britannique décide de poursuivre la lutte contre l’Allemagne après la capitulation de la France (il aurait pu solliciter la paix).
- Au cours de l’été et de l’automne 1940, Hitler décide d’envahir l’Union Soviétique (il aurait pu maintenir des relations de bon voisinage).
- Au même moment, le Japon décide de profiter des victoires allemandes pour s’allier à Hitler et à Mussolini dans le pacte tripartite (aucune autre option n’a été sérieusement considérée).
- À Rome, Mussolini profite de la défaire française - ; puis, se sentant humilié par la prééminence de Hitler, il décide d’envahir la Grèce (il aurait pu maintenir, comme Franco pour l’Espagne, l’Italie hors de la guerre).
- Entre l’été 1940 et le printemps 1941, le président Roosevelt décide d’engager autant qu’il le peut les États-Unis dans le soutien à la Grande-Bretagne (il aurait pu suivre le courant isolationniste ou, au contraire, se confronter au Congrès).
- Au printemps 1941, Staline pense qu’il a raison contre tous et que l’Allemagne n’attaquera pas l’Union Soviétique (il aurait pu tenir compte des avertissements provenant de toutes parts).
- Pendant l’été et l’automne 1941, Roosevelt engage les États-Unis dans une guerre non déclarée contre l’Allemagne (il aurait pu s’en tenir au soutien distant de la Grande-Bretagne ou, au contraire, profiter des incidents avec des sous-marins allemands pour entrer en guerre ouverte).
- À l’automne 1941, le Japon décide d’entrer en guerre contre les États-Unis (l’entente avec les États-Unis, qui lui sera imposée après 1945, n’est pas envisagée à ce moment).
- En décembre 1941, Hitler décide de déclarer la guerre aux États-Unis (il aurait pu maintenir les relations encore quelque temps dans leur état de tension).
- Au cours de l’été et de l’automne 1941, Hitler décide l’extermination systématique des Juifs (aucune autre option n’a été envisagée, le racisme étant consubstantiel du nazisme).


Source : http://alternative-democratique.org/Ian ... fatidiques

Dans « Choix fatidiques », l'historien Ian Kershaw analyse les hésitations de Churchill, Staline, Roosevelt ou Hitler.

Après avoir lu ce livre, on ne voit plus la "sgm" de la même façon.

En examinant le cours de la Seconde Guerre mondiale, Kershaw a remarqué qu'on avait tendance à croire son déroulement inéluctable. Il lui semble au contraire que tout dépendait d'une série de décisions prises en 1940 et en 1941, qui ont déterminé la suite du conflit. Il a donc étudié dans quelles circonstances furent prises ces décisions, et pourquoi des solutions alternatives, envisagées à l'époque, ont finalement été rejetées.

Le livre se termine par un "épilogue" d'une vingtaine de pages.

grand merci pour tous ces détails et ce superbe résumé de lecture très intéressants sur un livre non moins intéressant aussi
amicalement

Tout le plaisir est pour moi.

Stiglitz a écrit:Ian Kershaw, Choix fatidiques. Dix décisions qui ont changé le monde, 1940-1941
Paris, Seuil, 2009, 812 p.

Comme le dit Tagnon, la version française est sorti en français en août 2009. Et en format poche en août 2012, ainsi on peut l'emmener avec soi en vacances.
J'ai lu uniquement les chapitre 5 ; 9 et 10. Et c'est bien.


1 : LONDRES, PRINTEMPS 1940, la Grande-Bretagne décide de poursuivre le combat

quand tu en seras au chapitre 1, nul doute que des discussions passionnantes vont s'ensuivre !

en tout cas, c'est de loin le moins bon et le plus éloigné des faits.

Quels sont les faits qui ont été (honteusement) escamotés par Kershaw ?

en deux mots : il maltraite le document capital exhumé par John Costello.

(pas d'escamotage donc, ni de honte)

Penses-de ton côté qu'il l'exploite correctement ?

Ce texte est lisible ici : http://delpla.org/article.php3?id_article=377 .

Chapitre 5 : WASHINGTON, ÉTÉ 1940-PRINTEMPS 1941, Roosevelt décide de donner un coup de main

Entre l’été 1940 et le printemps 1941, le président Roosevelt décide d’engager autant qu’il le peut les États-Unis dans le soutien à la Grande-Bretagne.

Kershaw montre comment Roosevelt a su habilement contourner un Congrès majoritairement isolationniste pour s'engager aux côtés de la Grande-Bretagne. C’est lui qui a eu l’idée ingénieuse de la loi du Prêt-bail qui a permis aux États-Unis de soutenir fortement la Grande-Bretagne puis l’URSS avant la déclaration de guerre par Hitler. Il a compris depuis longtemps que l'Allemagne, plus que le Japon, menace les intérêts américains : il cherche donc des solutions pour aider la Grande-Bretagne (et l'URSS).