Les limites de Ryback et celles de sa démarche apparaissent lumineusement dans son itv au
Figaro :
http://www.lefigaro.fr/livres/2009/03/0 ... heque-.phpEn fait il ne cherche pas à entrer dans son sujet, ce qui supposerait de réajuster sa vision de Hitler (et la nôtre) au prisme des faits nouveaux que sur lui il apporte : il découvre par exemple (ce que j'ignorais) que Hitler était un grand lecteur de Shakespeare et ajoute aussitôt : "sans doute en raison de ses personnages mégalomanes". N'y aurait-il pas mieux à dire ? Et d'abord, a-t-on une idée des pièces qu'il préférait, etc.
Même chose pour Kant (dont je savais qu'il l'appréciait) : cela vaudrait le coup de se demander ce qu'il y cherchait.
Mais non : Ryback fait son intéressant avec ces révélations mais, quant à sa vision du personnage, en reste frileusement au raciste primaire, en présumant qu'il croyait ce qu'il y avait dans les rayons à cet égard fournis de ses bibliothèques... et là, plus de Kant ni de Shakespeare !
Bref, tout ça pour démontrer ce qu'on savait : le bon livre sur le sujet reste entièrement à faire.
Quant au
Washington Post, si on doit en juger par sa façon de juger les livres, il connaît une sérieuse décadence !