Les derniers grognards de Jacques Auvray

Juin 1944,
Merci de t’inquiéter sur le sujet de mes lectures et je te rassure, je ne lis pas que des livres sur la Waffen SS. J’ai commencé, il y a longtemps déjà, par des livres « généraux » sur la seconde guerre mondiale…pour comprendre qui était qui, que la Wehrmacht n’était pas la SS qui n’était pas la Waffen SS, ni SD, ni Feldgendarm, ni Einzastgruppen, bref que les gardiens de camp de la mort n’était pas les mêmes unités SS que celles qui combattaient et ainsi de suite sans oublié la Gestapo, la collaboration de tout poil et de cette sinistre Milice que j’ai découverte entre-autre au travers du livre de Delperrie et je n’ai aucune compassion pour tout ces gens, pas plus que je n’en ai pour Lénine, Staline, Mao, Pol-Pot…leur dictature idéologique meurtrière a outrance et des hommes qui ont accomplis pour eux le sinistre travail de l’épuration radicale, politique et raciale…de plusieurs millions de mort et ce avec une absolue conviction de devoir idéologique.
Je ne me suis pas arrêter non plus qu’a ce seul conflit ; les croisades, la 1ere guerre mondiale, la guerre d’Espagne, pas la guerre du Pacifique, l’Indochine, pas l’Algérie non plus, et pleins d’autres conflits agrémentent ma tentative de compréhension de l’histoire des hommes dans les conflits de ce monde.
Les Waffen SS sont un sujet très sensible, je le sais depuis longtemps, j’ai bien des ouvrages sur eux et notamment sur « les Français » car c’est bien eux qui m’intéresse dans tout ce bourbier.
Je ne m’y serai pas plus intéresser si au gré de mes longues missions de travail à l’étranger qui nous laisse parfois dans une bien grande solitude relationnelle, je n’avais pas rencontré quelqu’un pour m’en parler. Alors que je ne m’y attendais pas, un collègue, en retraite depuis, un grand jour de blues m’a raconté la vie de son père.
Ce dernier s’était engage en 41, de la première heure, a Versailles…LVF for ever, jusque devant Moscou, médaillé de « la viande froide », versé contre son grés dans la Charlemagne, doriotiste à fond, il fini par « jurer »quand même et poursuit sa carrière dans la chasse aux partisans. Rescapé de Pomeranie, il réussi à rejoindre Berlin ou il finira sur un tas de cadavre. Récupérer par une infirmière russe qui masquera avec sa main son tatouage fait trop haut sur le bras, lors des visites des médecins ; il sera rendu aux autorités françaises pour jugement. A la question : Pourquoi vous êtes vous engager, il répondit : pour combattre le Bolchevisme, et a la question : le referiez-vous, il répondit : oui sans aucun doute !
Bilan, cinq ans à la santé dans le même quartier qu’un dénommé Céline et d’autre sbire qu’il quittera plut tôt que prévu …pour raison de santé. Décédé en 1976 sans jamais avoir rien écrit de sa vie, juste raconté son histoire a ses deux fils, avec de nombreux détails que je retrouve aux grés de mes lectures et qui confirme ses dires.
C’est au travers de la vie de cet homme que j’essaie de comprendre la trame et le drame historique de ces engagés Français, mais plus le temps passe, plus il est difficile de se remettre dans le contexte social et politique de l’époque qui a favoriser leur choix tant le décalage est énorme. C’est un travail de compréhension historique peut-être un peu trop au cas par cas mais certainement pas de compassion généralisé.