Peut on parler de réprouvés pour évoquer les volontaires de la Division Charlemagne ? ce terme très à la mode actuellement tendrait à faire croire qu'ils s'agit d'hommes abandonnés de Dieu. Et pour quelle raison ?
Un jeu en vogue consiste à trouver des tas de circonstances atténuantes à ceux qui ont choisi de se battre, contre le communisme peut être , pour Hitler en tout état de cause. La question est ainsi détournée et l'on parle plus de ceux contre qui ils se battaient que de celui avec lequel ils avaient fait cause commune. Ainsi que j'ai du l'écrire ailleurs, on ne doute jamais que les Francais Libres ont été parfaitement lucides. Mais, dès qu'il s'agit de ceux de la Charlemagne ou de la LVF, des circonstances atténuantes surgissent aussitôt : ils ont été trompés, abusés, trainés dans le mensonge , pour se rendre compte en bout de course.... qu'ils avaient choisi le camp des perdants. Auraient ils cherché autant d'excuses si Hitler avait gagné ? Bien au contraire.
Les véritables réprouvés n'ont jamais écrit leurs mémoires, trop honteux ou peu fiers de leur passé. Ceux qui le firent sont ceux qui jamais n'ont fait preuve du moindre remord à l'égard de tous ceux massacrés et gazés par le camp qu'ils avaient choisi. Je n'ai jamais senti à travers des hommes comme Fenet, De Vaugelas, Bassompierre ou encore Gamory Dubourdeau le moindre regret... Ils ont au moins le mérite d'aller jusqu'au bout de leurs actes dans Berlin en ruines pour certains.
La plupart d'entre eux savaient ce qui passait dans les camps, puisqu'une partie de la Charlemagne a transité au Strutthof avant sa formation. Leurs témoignages m'intéressent pour de pures raisons historiques. La morale dont leurs ayant droit voudraient les affubler aujourd'hui est assez mal placée. A plus forte raison lorsque l'on sait que 2000 d'entre eux provenaient des rangs de la milice.