jusqu'au bout sur nos Messerschmitt - Adolf Galland -

Jusqu'au bout sur nos Messerschmitt

-Adolf GALLAND-

Résumé : Ce livre est écrit par Adolf GALLAND, le Général commandant de la Chasse allemande durant la Seconde Guerre Mondiale. Il nous raconte sa vie militaire et son ascension dans l'aviation ; cette ascension suit en transparence l'ascension de la Luftwaffe. On trouvera ainsi au début du livre les entraînements de pilote de chasse de Galland en Italie et en Russie en raison du traité de Versailles interdisant à l'Allemagne l'emploi de chasseurs, jusqu'en 1945 où Galland nous raconte son impuissance face à la "folie" de Hitler qui (je cite le texte qui m'a bien plu) "rêvait encore de formations de bombardiers à croix noire apportant la destruction au coeur de la Grande-Bretagne".

Ce que j'en pense : Un vrai plaisir ! Galland écrit clairement et n'hésite pas à utiliser des termes techniques qu'il explique, sans nous noyer dans des descriptions interminables. Le livre est aussi intéressant car il ne nous raconte pas seulement la vie de Galland mais aussi l'histoire de la Luftwaffe. ATTENTION : Galland nous raconte l'histoire de la Luftwaffe là où il a servi et là où il a commandé ; en d'autres termes, il nous conte très peu les batailles aériennes sur le Front de l'Est. Il raconte en détail les différentes phases de la Bataille d'Angleterre, et beaucoup d'évenements sur le Front de l'Ouest. Ce qui m'a bien plu, c'est son histoire avec l'aviateur anglais Bader. Un passage émouvant.

Où le trouver : Plus en magasin. J'ai eu la chance de le trouver chez un bouquiniste sur les bords de la Seine à Paris, mais je sais qu'il est aussi en vente sur Ebay.

Nombre de pages : 380 pages environ.[img]

Pas à prendre pour argent comptant. Je m'explique :

- A la fin de la guerre, Adolf Galland a eu envie de se "dédouaner". Pas mal de propos et d'anecdotes rapportées dans ce bouquin sont sujettes à caution (voire pire), entre autres à propos de Göring ou du Me 262. La version de Galland de l'attaque de Guernica vaudrait son pesant de cacahuètes si le sujet n'était pas si dramatique : à en croire Galland, seul le pont, objectif stratégique, était visé, le reste n'étant que propagande bolchévique.

- Cette version (1954) des mémoires de Galland est mal traduite, très fragmentaire (environ 40% du texte originel), et farcie d'erreurs grossières. La version originale est "Die Ersten und die Letzten", traduite en français et publiée par Yves Michelet (Les premiers et les derniers - 1985). Difficile à trouver aujourd'hui. Yves Michelet envisage de la publier à nouveau.

PB